© Martin Van Eeckoudt.
Antoine Vitez a dit : "Le Théâtre, c'est l'homme qui parle à l'homme des questions d'hommes".
Que ne soit-il encore en vie pour voir à quel point sa réflexion, à la fois si pertinente et si simple, est toujours d'actualité. Il n'est qu'à regarder le spectacle de marionnettes de la Compagnie "Le Dahlia Blanc" qui se joue en ce moment au Théâtre "Le Chariot". Que ne soit-il en vie pour découvrir le magnifique message qui y est délivré !
La Compagnie "Le Dahlia Blanc", née en 2019, centre son action sur la rencontre avec les publics afin de nourrir le travail de création autour de thématiques sociétales contemporaines, notamment l'écologie, ou encore les actes de violences directes ou indirectes dont l'humain est capable envers ses comparses, et plus particulièrement envers le monde du vivant.
"Le Crapaud et l'Oiseau" est le deuxième spectacle du Dahlia Blanc. Une fable contemporaine inspirée des "Métamorphoses" d'Ovide et des écrits de Baptiste Morizot.
"L'écriture pour l'enfance permet de développer des formes narratives multiples et nous autorise à mettre le texte au second plan. Le pouvoir narratif se déplace (…) et, en écrivant pour la sensation, pour ce qu'il y a de plus animal en nous, nous recherchons, en tant qu'être vivant, à percevoir et à communiquer autrement, tel que le diplomate Baptiste Morizot nous engage à l'être".
Que ne soit-il encore en vie pour voir à quel point sa réflexion, à la fois si pertinente et si simple, est toujours d'actualité. Il n'est qu'à regarder le spectacle de marionnettes de la Compagnie "Le Dahlia Blanc" qui se joue en ce moment au Théâtre "Le Chariot". Que ne soit-il en vie pour découvrir le magnifique message qui y est délivré !
La Compagnie "Le Dahlia Blanc", née en 2019, centre son action sur la rencontre avec les publics afin de nourrir le travail de création autour de thématiques sociétales contemporaines, notamment l'écologie, ou encore les actes de violences directes ou indirectes dont l'humain est capable envers ses comparses, et plus particulièrement envers le monde du vivant.
"Le Crapaud et l'Oiseau" est le deuxième spectacle du Dahlia Blanc. Une fable contemporaine inspirée des "Métamorphoses" d'Ovide et des écrits de Baptiste Morizot.
"L'écriture pour l'enfance permet de développer des formes narratives multiples et nous autorise à mettre le texte au second plan. Le pouvoir narratif se déplace (…) et, en écrivant pour la sensation, pour ce qu'il y a de plus animal en nous, nous recherchons, en tant qu'être vivant, à percevoir et à communiquer autrement, tel que le diplomate Baptiste Morizot nous engage à l'être".
© Martin Van Eeckoudt.
Enfin un spectacle de masques et de marionnettes ! Quel bonheur pour nous qui y sommes si sensibles et qui fréquentons depuis bien longtemps le célèbre Théâtre Mouffetard, Centre National de la marionnette à Paris, dans le Vᵉ arrondissement.
Le théâtre de marionnettes, forme de théâtre très ancienne, séduit toujours petits et grands, et s'est imposé depuis quelques décennies comme un art contemporain, novateur à plusieurs niveaux, loin d'être coupé des intérêts et des préoccupations des adultes.
Du point de vue dramaturgique, "Le Crapaud et l'Oiseau" s'empare cette fois-ci du thème du vivant et pose la question essentielle de la nécessité de communiquer avec lui, de le considérer à part "plus qu'entière", et non pas comme une entité réductrice centrée sur le seul mot trop galvaudé de "Nature".
Sur scène, un gros crapaud s'impose d'emblée dès le début du spectacle, manipulé avec dextérité dans son jeu corporel par un comédien agile tout de noir vêtu. Ce crapaud rencontre très vite un héron bien différent de lui à plusieurs égards. Autre marionnette manipulée à vue, avec grâce, par une comédienne experte qui parvient, comme par miracle, à se faire oublier, et à donner grande place à ce volatile prolixe. Du grand professionnalisme dans les deux cas.
Un fond sonore bien présent symbolisant les bruits de la forêt tropicale projette le public vers un imaginaire bien palpable, sensoriel et dépaysant dans lequel, à la fin de la représentation, il aimerait bien rester, en compagnie de Dame Nature et des animaux. Pour se recentrer sur ce qu'il y a d'essentiel. Cet "essentiel vital" que l'Homme, malheureusement, a perdu et négligé depuis bien longtemps…
Malgré leurs différences, le crapaud et le héron vont s'entendre, pourtant, et vont communiquer ! À la différence des êtres humains qui ont perdu depuis longtemps leurs capacités à se sentir faire partie du vivant.
"L'humain, en tant qu'espèce, est déconnecté de ce tissage d'interdépendance nécessaire entre tout être vivant. Souviens-toi ! Souviens-toi !"
Eh, l'Humain ! "Tends bien tes bourgeons, car "notre maison brûle et tu regardes ailleurs". Tu as oublié tes origines ! Regarde autour de toi, parce qu'a priori, tu passes outre qu'entre espèces, on se comprend !
"Le Monde est une merveille. Il y a le jour et la nuit. La lune et le soleil. La forêt profonde. La Terre qui est toute ronde. Et des animaux aussi. Et au tout début de ce Monde, il y avait une source d'eau pure, et de cette source est né l'arbre source (…)".
Courez au Théâtre du Chariot pour découvrir l'histoire du roi Marco, avec ou sans enfants, pour comprendre pourquoi, ce crapaud, en fait, n'est pas un crapaud, mais est ainsi métamorphosé… Pour respirer, aussi ! Respirer et méditer, de façon profondément poétique, instructive et essentiellement vitale.
◙ Brigitte Corrigou
Le théâtre de marionnettes, forme de théâtre très ancienne, séduit toujours petits et grands, et s'est imposé depuis quelques décennies comme un art contemporain, novateur à plusieurs niveaux, loin d'être coupé des intérêts et des préoccupations des adultes.
Du point de vue dramaturgique, "Le Crapaud et l'Oiseau" s'empare cette fois-ci du thème du vivant et pose la question essentielle de la nécessité de communiquer avec lui, de le considérer à part "plus qu'entière", et non pas comme une entité réductrice centrée sur le seul mot trop galvaudé de "Nature".
Sur scène, un gros crapaud s'impose d'emblée dès le début du spectacle, manipulé avec dextérité dans son jeu corporel par un comédien agile tout de noir vêtu. Ce crapaud rencontre très vite un héron bien différent de lui à plusieurs égards. Autre marionnette manipulée à vue, avec grâce, par une comédienne experte qui parvient, comme par miracle, à se faire oublier, et à donner grande place à ce volatile prolixe. Du grand professionnalisme dans les deux cas.
Un fond sonore bien présent symbolisant les bruits de la forêt tropicale projette le public vers un imaginaire bien palpable, sensoriel et dépaysant dans lequel, à la fin de la représentation, il aimerait bien rester, en compagnie de Dame Nature et des animaux. Pour se recentrer sur ce qu'il y a d'essentiel. Cet "essentiel vital" que l'Homme, malheureusement, a perdu et négligé depuis bien longtemps…
Malgré leurs différences, le crapaud et le héron vont s'entendre, pourtant, et vont communiquer ! À la différence des êtres humains qui ont perdu depuis longtemps leurs capacités à se sentir faire partie du vivant.
"L'humain, en tant qu'espèce, est déconnecté de ce tissage d'interdépendance nécessaire entre tout être vivant. Souviens-toi ! Souviens-toi !"
Eh, l'Humain ! "Tends bien tes bourgeons, car "notre maison brûle et tu regardes ailleurs". Tu as oublié tes origines ! Regarde autour de toi, parce qu'a priori, tu passes outre qu'entre espèces, on se comprend !
"Le Monde est une merveille. Il y a le jour et la nuit. La lune et le soleil. La forêt profonde. La Terre qui est toute ronde. Et des animaux aussi. Et au tout début de ce Monde, il y avait une source d'eau pure, et de cette source est né l'arbre source (…)".
Courez au Théâtre du Chariot pour découvrir l'histoire du roi Marco, avec ou sans enfants, pour comprendre pourquoi, ce crapaud, en fait, n'est pas un crapaud, mais est ainsi métamorphosé… Pour respirer, aussi ! Respirer et méditer, de façon profondément poétique, instructive et essentiellement vitale.
◙ Brigitte Corrigou
"Le Crapaud et l'Oiseau"
© Martin Van Eeckoudt.
Création 2024 - Marionnettes et masques.
Écriture collective.
Mise en scène : Irène Voyatzis.
Avec : Lucas Goetghebeur, Antoine Formica, Irène Voyatzis ou Fiona Lévy (en alternance).
Voix : François Chary, Clara Quinio, Manon Simier, Martrin Van Eeckhoudt, Joséphine Thiocone.
Interprétation musicale : le CMA6 Jean Philippe Rameau, Anne-Olga De Pars, Théotime Devé, Rebecca Danou et Antoine Sebillotte.
Création marionnettes : Alma Roccella.
Création musicale et création sonore : Théotime Devé.
Regards : Adèle Dumour, Benjamin Lesire-Ogrel, Alexis Leprince, Nicola Lovatin.
Production Compagnie Le Dahlia Blanc.
À partir de 4 ans.
Durée : 50 minutes.
Du 30 novembre au 22 décembre 2024.
Samedi et dimanche à 16 h.
Les 23, 24, 26, 27 décembre 2024 à 14 h et les 30, 31 décembre 2024, 2 et 3 janvier 2025 à 11 h.
Théâtre Le Chariot, Paris 11ᵉ, 01 48 05 52 44.
>> theatreduchariot.fr
Écriture collective.
Mise en scène : Irène Voyatzis.
Avec : Lucas Goetghebeur, Antoine Formica, Irène Voyatzis ou Fiona Lévy (en alternance).
Voix : François Chary, Clara Quinio, Manon Simier, Martrin Van Eeckhoudt, Joséphine Thiocone.
Interprétation musicale : le CMA6 Jean Philippe Rameau, Anne-Olga De Pars, Théotime Devé, Rebecca Danou et Antoine Sebillotte.
Création marionnettes : Alma Roccella.
Création musicale et création sonore : Théotime Devé.
Regards : Adèle Dumour, Benjamin Lesire-Ogrel, Alexis Leprince, Nicola Lovatin.
Production Compagnie Le Dahlia Blanc.
À partir de 4 ans.
Durée : 50 minutes.
Du 30 novembre au 22 décembre 2024.
Samedi et dimanche à 16 h.
Les 23, 24, 26, 27 décembre 2024 à 14 h et les 30, 31 décembre 2024, 2 et 3 janvier 2025 à 11 h.
Théâtre Le Chariot, Paris 11ᵉ, 01 48 05 52 44.
>> theatreduchariot.fr