© David Krüger.
Certes dans "La reine de beauté de Leenane", l'auteur Martin McDonagh durcit le trait quand il décrit la montée en haine de deux femmes soudées par un quotidien de solitude et de peur et présente au spectateur un enchaînement implacable de petits événements qui va crescendo d'où la tragédie surgit comme un paquet de mer dans les embruns.
Et pourtant, de cette matière noire la mise en scène offre une manière de complicité avec le public des plus réjouissantes. Assumant un naturalisme tempéré, évitant tout piège de pittoresque, Sophie Parel s'emploie à typer les personnages tout en les gardant proches d'un quotidien accessible à tous. La scène a pour lieu unique une pièce de maison ouvrant de plain-pied, faisant office tout à la fois d'entrée, de salle à manger, de salon, de cuisine. On ne saurait mieux rendre tangibles les promiscuités et les tensions familières. Comme une forme de conte en attente de tragédie.
À l'évidence, dans ce dispositif, les comédiens se laissent aller avec un plaisir évident au jeu de la méchanceté et du double jeu tout en surveillant du coin de l'œil le public manifestement heureux d'être du bon côté des conflits.
Et pourtant, de cette matière noire la mise en scène offre une manière de complicité avec le public des plus réjouissantes. Assumant un naturalisme tempéré, évitant tout piège de pittoresque, Sophie Parel s'emploie à typer les personnages tout en les gardant proches d'un quotidien accessible à tous. La scène a pour lieu unique une pièce de maison ouvrant de plain-pied, faisant office tout à la fois d'entrée, de salle à manger, de salon, de cuisine. On ne saurait mieux rendre tangibles les promiscuités et les tensions familières. Comme une forme de conte en attente de tragédie.
À l'évidence, dans ce dispositif, les comédiens se laissent aller avec un plaisir évident au jeu de la méchanceté et du double jeu tout en surveillant du coin de l'œil le public manifestement heureux d'être du bon côté des conflits.
© David Krüger.
Tout cela met en œuvre une énergie positive, une forme de ressort vital, qu'endosse avec joie, côté sorcière, Catherine Salviat et, côté gentil garçon costaud et chevaleresque, Grégori Baquet. Les duels de paroles, les méchancetés, les crasses faites peuvent pleuvoir, les fatalités de la survie s'exprimer, l'espoir s'effacer, le rêve avorter, le crime s'exprimer, le théâtre sonne comme antidote à toutes les vicissitudes de l'acidité des jours.
Et le rire y est de belle humeur.
* Conamara en irlandais ou Connemara en anglais est une région située dans l’ouest de l'Irlande dans le Comté de Galway.
Et le rire y est de belle humeur.
* Conamara en irlandais ou Connemara en anglais est une région située dans l’ouest de l'Irlande dans le Comté de Galway.
"La reine de beauté de Leenane"
© David Krüger.
Texte : Martin McDonagh.
Traduction : Gildas Bourdet.
Mise en scène : Sophie Parel.
Avec : Catherine Salviat (sociétaire honoraire de la Comédie-Française), Grégori Baquet, Sophie Parel, Arnaud Dupont.
Lumière : Antonio de Carvalho.
Musique : Virgile Desfosses.
Décors et costumes : Philippe Varache.
Par la Cie Mademoiselle S.
Durée : 1 h 15.
Du 31 août au 16 octobre 2016.
Du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Traduction : Gildas Bourdet.
Mise en scène : Sophie Parel.
Avec : Catherine Salviat (sociétaire honoraire de la Comédie-Française), Grégori Baquet, Sophie Parel, Arnaud Dupont.
Lumière : Antonio de Carvalho.
Musique : Virgile Desfosses.
Décors et costumes : Philippe Varache.
Par la Cie Mademoiselle S.
Durée : 1 h 15.
Du 31 août au 16 octobre 2016.
Du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
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