© DR.
L’univers de l’auteur sécrète alors la sensation étrange d’une présence attentive et absolument énigmatique. Comme si le théâtre et la métaphysique allaient de pair.
La mise en scène proposée en fait une brillante démonstration tout en tension, attention et fluidité.
L’action se déroule dans une cage de scène réduite avec ses fils et palets de retraite visibles. Le manipulateur, au corps manifestement contrefait, la tête recouverte d’un sac de jute, contraint sa poupée à rester sur scène et la met à l’épreuve. Il est un geôlier rustaud, sadique… Enfin juste ce qu’il faut pour garder l’activité et ne pas rester idiot. Des éléments tombent des cintres, les solutions pour occuper l’espace sont ingénieuses et maladroites. Le manipulateur (et avec lui le spectateur) se montre attendri et attentionné comme sait parfois l’être un complice en humanité.
La mise en scène proposée en fait une brillante démonstration tout en tension, attention et fluidité.
L’action se déroule dans une cage de scène réduite avec ses fils et palets de retraite visibles. Le manipulateur, au corps manifestement contrefait, la tête recouverte d’un sac de jute, contraint sa poupée à rester sur scène et la met à l’épreuve. Il est un geôlier rustaud, sadique… Enfin juste ce qu’il faut pour garder l’activité et ne pas rester idiot. Des éléments tombent des cintres, les solutions pour occuper l’espace sont ingénieuses et maladroites. Le manipulateur (et avec lui le spectateur) se montre attendri et attentionné comme sait parfois l’être un complice en humanité.
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Lorsqu’il s’aperçoit que la machine se dérègle, il prend conscience qu’il n’est peut-être lui-même que le jouet (mais alors de qui ?). Et peut être condamné (mais par qui ?). La conscience se met à errer et bascule dans le sentiment de la perte (mais de quoi ?). La pièce bascule en vertige.
Elle a indubitablement une force à la fois comique et tragique. La petite taille du dispositif, la précision du geste, la concentration du temps et de l’espace qui en résultent donnent de manière saisissante le récit d’un être qu’un double, en démon mauvais, contrarie.
Avec "Acte sans paroles 1", l’art de la marionnette met au service de Beckett toute sa puissance de fascination libératrice et révèle, de manière apaisante, comme un pied de nez au destin, l’humour ultime de l’artiste : Sisyphe de chiffon et de papier.
*Son "Film" (1965, réalisé par Alan Schneider) avec Buster Keaton paraît comme la quintessence de l’œuvre.
Elle a indubitablement une force à la fois comique et tragique. La petite taille du dispositif, la précision du geste, la concentration du temps et de l’espace qui en résultent donnent de manière saisissante le récit d’un être qu’un double, en démon mauvais, contrarie.
Avec "Acte sans paroles 1", l’art de la marionnette met au service de Beckett toute sa puissance de fascination libératrice et révèle, de manière apaisante, comme un pied de nez au destin, l’humour ultime de l’artiste : Sisyphe de chiffon et de papier.
*Son "Film" (1965, réalisé par Alan Schneider) avec Buster Keaton paraît comme la quintessence de l’œuvre.
"Acte sans paroles 1"
© DR.
Texte : Samuel Beckett.
Mise en scène : Aurélia Ivan et François Lazaro.
Interprétation : François Lazaro et Paulette Caron.
Conception marionnette : Aurélia Ivan.
Durée : 45 minutes.
Tout public à partir de 8 ans.
Spectacle du 25 octobre au 17 novembre 2012.
Jeudi, vendredi et samedi à 20 h.
Théâtre aux mains nues, Paris 20e, 01 43 72 19 79.
>> theatre-aux-mains-nues.fr
Mise en scène : Aurélia Ivan et François Lazaro.
Interprétation : François Lazaro et Paulette Caron.
Conception marionnette : Aurélia Ivan.
Durée : 45 minutes.
Tout public à partir de 8 ans.
Spectacle du 25 octobre au 17 novembre 2012.
Jeudi, vendredi et samedi à 20 h.
Théâtre aux mains nues, Paris 20e, 01 43 72 19 79.
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