© Jean-Louis Fernandez.
L'idée de créer un spectacle sur les drames provoqués par la tempête Xinthia en 2010 est née par une nuit d'insomnie dans l'imaginaire d'Angélique Clairand. Après s'être arrêtée sur une scène du film "Parasite" lors de laquelle les occupants d'un sous-sol manquent de finir noyés, pris entre inondation et plafond, le souvenir s'est imposé en elle. Souvenir de cette tempête qui l'avait touchée de près puisque ses parents y avaient perdu la maison de rêve de toute leur existence. Cette maison était à La Faute-sur-Mer. Dans un lotissement niché derrière une digue, dans une cuvette, en dessous du niveau de l'eau. À "La Faute", dans la nuit du 27 février 2010, en 15 minutes, la "Cuvette" avait été noyée : on y avait retrouvé près d'une trentaine de morts.
La création de ce spectacle a commencé par une longue enquête auprès des victimes de ce drame : rescapés, endeuillés, traumatisés. Leurs témoignages furent longs et difficiles à accoucher. Angélique Clairand, Éric Massé, accompagné de François Hien appelé sur le projet pour en écrire le texte, parvinrent à accumuler nombre d'histoires, des brèves de vies défigurées par cette nuit où le ciel et l'océan déferlèrent sur le sommeil des habitants de ce quartier populaire aux maisons basses.
De cette matière, François Hien a façonné une vingtaine de personnages et construit une trame qui couvre quatre années. Celles-ci évoquent la vie des résidents de ce lotissement avant le drame, la nuit de tempête, puis les suites, les combats pour identifier les responsables, le procès. Et surtout, les conséquences invisibles : la culpabilisation des rescapés, les maladies qui en naissent, les traumatismes.
La création de ce spectacle a commencé par une longue enquête auprès des victimes de ce drame : rescapés, endeuillés, traumatisés. Leurs témoignages furent longs et difficiles à accoucher. Angélique Clairand, Éric Massé, accompagné de François Hien appelé sur le projet pour en écrire le texte, parvinrent à accumuler nombre d'histoires, des brèves de vies défigurées par cette nuit où le ciel et l'océan déferlèrent sur le sommeil des habitants de ce quartier populaire aux maisons basses.
De cette matière, François Hien a façonné une vingtaine de personnages et construit une trame qui couvre quatre années. Celles-ci évoquent la vie des résidents de ce lotissement avant le drame, la nuit de tempête, puis les suites, les combats pour identifier les responsables, le procès. Et surtout, les conséquences invisibles : la culpabilisation des rescapés, les maladies qui en naissent, les traumatismes.
© Jean-Louis Fernandez.
Mais aussi, les solidarités, fortes, ce besoin d'être ensemble, de lutter pour comprendre les raisons de ce drame et vivre encore après. Ce sera d'ailleurs un procès fleuve, avec plus d'une centaine de plaignants formant la partie civile et la condamnation du maire du village (et la responsabilité de l'État français) pour mise en danger de la vie d'autrui : sa responsabilité entière dans la construction de ce lotissement en zone inondable ne laisse pas ici place au doute.
La pièce suit le déroulement chronologique de la tempête et de ses conséquences. Axant son action sur une quinzaine de personnages (tous incarnés par les cinq interprètes) qui gravitent autour d'un couple, véritable moteur de ce besoin de savoir, qui bien avant la tempête avaient lancé l'alerte sur les faiblesses de la digue qui menaçaient ce quartier de La Faute-sur-Mer. Une alerte ignorée par la mairie et par de nombreux habitants.
La pièce est faite de scènes courtes, vives, des changements de rôle habiles (une simple veste que l'on enfile ou une béquille et un boitement suffisent à styliser les figures). Le décor de Jane Joyet est, lui aussi, ingénieux et beau. Une partie de celui-ci, conçu à partir de panneaux accrochés à des filins, flotte au-dessus du plateau. Il agit comme un ballet étrange, un élément presque vivant qui menace ou écrase, réduit ou ouvre l'espace.
Devoir de mémoire et quête de justice émanent de cette mise en scène qui cherche avec authenticité à englober le plus possible de témoignages. Même si l'abondance de ces derniers et des reconstitutions affaiblit parfois les tensions dramatiques de l'histoire, l'existence de ce spectacle est salutaire et nécessaire pour faire revivre les paroles et ne pas les oublier dans les archives du temps.
La pièce suit le déroulement chronologique de la tempête et de ses conséquences. Axant son action sur une quinzaine de personnages (tous incarnés par les cinq interprètes) qui gravitent autour d'un couple, véritable moteur de ce besoin de savoir, qui bien avant la tempête avaient lancé l'alerte sur les faiblesses de la digue qui menaçaient ce quartier de La Faute-sur-Mer. Une alerte ignorée par la mairie et par de nombreux habitants.
La pièce est faite de scènes courtes, vives, des changements de rôle habiles (une simple veste que l'on enfile ou une béquille et un boitement suffisent à styliser les figures). Le décor de Jane Joyet est, lui aussi, ingénieux et beau. Une partie de celui-ci, conçu à partir de panneaux accrochés à des filins, flotte au-dessus du plateau. Il agit comme un ballet étrange, un élément presque vivant qui menace ou écrase, réduit ou ouvre l'espace.
Devoir de mémoire et quête de justice émanent de cette mise en scène qui cherche avec authenticité à englober le plus possible de témoignages. Même si l'abondance de ces derniers et des reconstitutions affaiblit parfois les tensions dramatiques de l'histoire, l'existence de ce spectacle est salutaire et nécessaire pour faire revivre les paroles et ne pas les oublier dans les archives du temps.
"La Faute"
© Jean-Louis Fernandez.
Texte : François Hien.
Mise en scène : Angélique Clairand et Éric Massé.
Collaboration à la mise en scène : Héloïse Gaubert et Hervé Dartiguelongue.
Avec : Gilles Chabrier, Angélique Clairand, Ivan Hérisson, Nicole Mersey Ortega et Samira Sedira.
Scénographie : Jane Joyet .
Création lumière : Juliette Romens.
Création son : Nicolas Lespagnol-Rizzi.
Costumes : Laura Garnier.
Régie générale : Clémentine Pradier et Bastien Pétillard.
Construction et conception décors : Didier Raymond.
Création au Théâtre du Point du Jour le 30 septembre 2021.
Compagnie des Lumas.
Durée : 2 h 15.
À partir de 14 ans.
Du 30 septembre au 11 octobre 2021.
Représentations à 20 h les 30 septembre, 1er, 6, 7, 8, 9 et 11 octobre 2021.
Théâtre du Point du Jour, Lyon 5e, 04 78 25 27 59.
>> pointdujourtheatre.fr
Mise en scène : Angélique Clairand et Éric Massé.
Collaboration à la mise en scène : Héloïse Gaubert et Hervé Dartiguelongue.
Avec : Gilles Chabrier, Angélique Clairand, Ivan Hérisson, Nicole Mersey Ortega et Samira Sedira.
Scénographie : Jane Joyet .
Création lumière : Juliette Romens.
Création son : Nicolas Lespagnol-Rizzi.
Costumes : Laura Garnier.
Régie générale : Clémentine Pradier et Bastien Pétillard.
Construction et conception décors : Didier Raymond.
Création au Théâtre du Point du Jour le 30 septembre 2021.
Compagnie des Lumas.
Durée : 2 h 15.
À partir de 14 ans.
Du 30 septembre au 11 octobre 2021.
Représentations à 20 h les 30 septembre, 1er, 6, 7, 8, 9 et 11 octobre 2021.
Théâtre du Point du Jour, Lyon 5e, 04 78 25 27 59.
>> pointdujourtheatre.fr