© Julien Piffaut.
Dans le jeu de ses enchaînements, les toponymies, les segments de récits et de contes, les éléments de l'architecture de l'espace et du temps (éléments de grammaire trop oubliés), il multiplie les possibilités d'interprétation. Dans "L'Espace furieux" qui est mis en scène par Mathilde Delahaye, artiste associée de l'espace des arts de Chalon-sur-Saône, l'espace théâtral est présenté dans un désordre apparent. Un espace furieux…
Toute la machine théâtrale, portée par des comédiens pleins d'énergie et de finesse, participe à l'élaboration temporaire et fugace de fragments de théâtres, d'éclats à la brillance de plus en plus soutenue. Chaque comédien, par approches réitérées, monte à l'avant-scène venant du lointain et disparaît. Travaillé par les mots à son corps défendant (pourrait-on dire), il trouve les sensations, trouve la justesse d'expression. Il traverse l'épreuve.
Et c'est comme dans un souffle que Monsieur Loyal croise un client de supermarché, la reine de la nuit, Arlequin. Que la lune éclaire un croissant qui est peut-être la lame d'une faux… Que la vie et la mort semblent s'équilibrer. Rythmiquement, le spectacle présente une très grande élasticité. Ses micro-rebondissements rendent captive l'attention et libres les interprétations.
Toute la machine théâtrale, portée par des comédiens pleins d'énergie et de finesse, participe à l'élaboration temporaire et fugace de fragments de théâtres, d'éclats à la brillance de plus en plus soutenue. Chaque comédien, par approches réitérées, monte à l'avant-scène venant du lointain et disparaît. Travaillé par les mots à son corps défendant (pourrait-on dire), il trouve les sensations, trouve la justesse d'expression. Il traverse l'épreuve.
Et c'est comme dans un souffle que Monsieur Loyal croise un client de supermarché, la reine de la nuit, Arlequin. Que la lune éclaire un croissant qui est peut-être la lame d'une faux… Que la vie et la mort semblent s'équilibrer. Rythmiquement, le spectacle présente une très grande élasticité. Ses micro-rebondissements rendent captive l'attention et libres les interprétations.
© Julien Piffaut.
Au gré des contiguïtés, les éléments du temps et de l'espace se propagent jusqu'à fonder une stabilité : celle d'un logos sans logorrhée. D'un Verbe. En apesanteur, en toute-puissance. À l'infinitif de son présent, qui participe de son passé, est antérieur à son futur. Celui d'un état de poésie qu'une simple liste de mots de fleurs suffit pour en donner le goût. Et le désir.
Cet espace furieux est pour le spectateur synonyme de délices et d'étonnements. Il explore le jeu du mystère de la représentation. Il fait avec joie le lien du sens. Entre sons, signes et sensations justement. Cet espace est celui de la concrétisation des chimères, des affinités électives, de la fondation d'un langage commun.
À observer le public et les comédiens, il apparaît clairement que c'est bien ici que cela se passe (hic et nunc) et que l'objet représenté, tout en gardant sa complexité, apparaît dans toute son énergie. Quelque chose se passe, qui passe très bien. Le public jubile. Le spectateur est heureux de cet espace furieux. Et Valère Novarina a trouvé des interprètes.
Les "parolants" de Valère Novarina sont bien des pantins à la recherche d'un marionnettiste, des deus ex machina à la recherche d'un non-effet pour le plus grand des plaisirs. Là est l'effet théâtre du Théâtre.
C'était à Chalon sur Saône le 11 Octobre.
Cet espace furieux est pour le spectateur synonyme de délices et d'étonnements. Il explore le jeu du mystère de la représentation. Il fait avec joie le lien du sens. Entre sons, signes et sensations justement. Cet espace est celui de la concrétisation des chimères, des affinités électives, de la fondation d'un langage commun.
À observer le public et les comédiens, il apparaît clairement que c'est bien ici que cela se passe (hic et nunc) et que l'objet représenté, tout en gardant sa complexité, apparaît dans toute son énergie. Quelque chose se passe, qui passe très bien. Le public jubile. Le spectateur est heureux de cet espace furieux. Et Valère Novarina a trouvé des interprètes.
Les "parolants" de Valère Novarina sont bien des pantins à la recherche d'un marionnettiste, des deus ex machina à la recherche d'un non-effet pour le plus grand des plaisirs. Là est l'effet théâtre du Théâtre.
C'était à Chalon sur Saône le 11 Octobre.
"L'Espace furieux"
© Julien Piffaut.
Texte : Valère Novarina.
Mise en scène Mathilde Delahaye.
Avec : Pierre-Félix Gravière, Frédéric Leidgens, Romain Pageard, Juliette Plumecocq-Mech, Maud Pougeoise, Blanche Ripoche, Kaspar Tainturier-Fink.
Dramaturge : Viviane Point.
Scénographie et costumes : Léa Gadbois-Lamer, Heidi Folliet.
Réalisateur son : Kaspar Tainturier-Fink.
Construction décors : Ateliers MC2:Grenoble.
Régisseur général-lumière : Sébastien Lemarchand.
Régisseur son : Cyril Aubret.
Régisseur plateau : Jean-Marc Bonnot.
Costumière : Chantal Bachelier.
Durée : 1 h 30 environ.
A été créé et joué du 11 au 13 octobre 2017,
à l'Espace des arts - scène nationale, Chalon-sur-Saône (71), 03 85 42 52 12
Tournée en cours
6 au 10 mars 2018 : Théâtre de la Cité Internationale, Paris.
17 et 18 mai 2018 : MC2:Grenoble, Grenoble (38).
Mai 2018 : Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national, Dijon (21).
Mise en scène Mathilde Delahaye.
Avec : Pierre-Félix Gravière, Frédéric Leidgens, Romain Pageard, Juliette Plumecocq-Mech, Maud Pougeoise, Blanche Ripoche, Kaspar Tainturier-Fink.
Dramaturge : Viviane Point.
Scénographie et costumes : Léa Gadbois-Lamer, Heidi Folliet.
Réalisateur son : Kaspar Tainturier-Fink.
Construction décors : Ateliers MC2:Grenoble.
Régisseur général-lumière : Sébastien Lemarchand.
Régisseur son : Cyril Aubret.
Régisseur plateau : Jean-Marc Bonnot.
Costumière : Chantal Bachelier.
Durée : 1 h 30 environ.
A été créé et joué du 11 au 13 octobre 2017,
à l'Espace des arts - scène nationale, Chalon-sur-Saône (71), 03 85 42 52 12
Tournée en cours
6 au 10 mars 2018 : Théâtre de la Cité Internationale, Paris.
17 et 18 mai 2018 : MC2:Grenoble, Grenoble (38).
Mai 2018 : Théâtre Dijon Bourgogne, Centre dramatique national, Dijon (21).
© Julien Piffaut.