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L'Ouverture et la Bacchanale de "Tannhäuser" dans une interprétation fraîche (mais un peu appliquée) ont révélé d’excellents pupitres comme les cordes, les cuivres et les percussions. Le plaisir de ces jeunes instrumentistes qu’on sent encore pleins d’enthousiasme est communicatif. D’autant plus que leur chef, pédagogue bienveillant, nous entraîne avec eux dans ce maelstrom symphonique captivant.
Emmanuel Krivine a choisi une disposition idoine pour les différents pupitres, exhortant les couleurs de bois sombres et les ténébreuses clartés vénusiennes de cette partition : pupitres de violon disposés selon la tradition de part et d’autre du chef mais une estrade est aménagée sur sa droite (donc à la gauche du public) pour les contrebasses (au nombre de huit !) ; et les dix violoncelles font jeu égal avec les altos, en cercle. Les six harpes sont placées sur sa gauche juste devant les accessoires de percussion également surélevés. Comme les claviers et peaux qui achèvent d’en former l’ultime frontière selon la tradition.
Emmanuel Krivine a choisi une disposition idoine pour les différents pupitres, exhortant les couleurs de bois sombres et les ténébreuses clartés vénusiennes de cette partition : pupitres de violon disposés selon la tradition de part et d’autre du chef mais une estrade est aménagée sur sa droite (donc à la gauche du public) pour les contrebasses (au nombre de huit !) ; et les dix violoncelles font jeu égal avec les altos, en cercle. Les six harpes sont placées sur sa gauche juste devant les accessoires de percussion également surélevés. Comme les claviers et peaux qui achèvent d’en former l’ultime frontière selon la tradition.
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Après l’entracte, Emmanuel Krivine porte l’orchestre à des sommets d’incandescence avec l’immolation de Brünnhilde "Starke Scheite schichtet mir dort" ("Dressez un bûcher, là") qui clôt les seize heures du Ring dans "Le Crépuscule des dieux" avec la mezzo autrichienne Brigitte Pinter (reconvertie en soprano dramatique depuis quelques années). Moins convaincante dans les "Wesendonck-Lieder" en première partie, la chanteuse interprète avec beaucoup de nuances Brünnhilde, rôle qu’elle a incarné à l’Opéra de Paris en 2011.
La troupe de plus de cent musiciens propre à servir la démesure wagnérienne a aussi laissé place à une formation plus resserrée pour une adorable "Siegfried-Idyll", écrite par Wagner pour l’anniversaire de Cosima le 25 décembre 1870 et donnée en aubade dans leur villa de Tribschen en présence de Nietzsche (disparu dans la séquence recréée par Luchino Visconti dans "Ludwig") ! Le son de cette formation d’une trentaine d’instrumentistes dirigée sans baguette (pour les Lieder et "l'Idyll" donc) confirme le goût de la transmission d’un chef quasi paternel - trois fois directeur musical de l’Orchestre Français des Jeunes par le passé. On ne se refait pas.
La troupe de plus de cent musiciens propre à servir la démesure wagnérienne a aussi laissé place à une formation plus resserrée pour une adorable "Siegfried-Idyll", écrite par Wagner pour l’anniversaire de Cosima le 25 décembre 1870 et donnée en aubade dans leur villa de Tribschen en présence de Nietzsche (disparu dans la séquence recréée par Luchino Visconti dans "Ludwig") ! Le son de cette formation d’une trentaine d’instrumentistes dirigée sans baguette (pour les Lieder et "l'Idyll" donc) confirme le goût de la transmission d’un chef quasi paternel - trois fois directeur musical de l’Orchestre Français des Jeunes par le passé. On ne se refait pas.
Emmanuel Krivine © Philippe Hurlin.
Concert entendu le samedi 22 mars.
Richard Wagner (1813-1883).
"Tannhäuser" : Ouverture et Bacchanale.
"Wesendonck-Lieder".
"Siegfried-Idyll".
"Le Crépuscule des dieux" : Scène finale.
Orchestre du Conservatoire de Paris.
Emmanuel Krivine, direction.
Brigitte Pinter, soprano.
Richard Wagner (1813-1883).
"Tannhäuser" : Ouverture et Bacchanale.
"Wesendonck-Lieder".
"Siegfried-Idyll".
"Le Crépuscule des dieux" : Scène finale.
Orchestre du Conservatoire de Paris.
Emmanuel Krivine, direction.
Brigitte Pinter, soprano.