© Robert Millard/L.A. Opera.
Faut-il encore présenter Jonas Kaufmann, le grand ténor dramatique adoubé à la fois par la critique et le public ? Pour mémoire, on l’a découvert à Paris grâce au regretté Gerard Mortier, précédent directeur de l’Opéra de Paris, dans le rôle de Florestan en 2008 (dans le "Fidelio" de Beethoven) et adoré dans le rôle éponyme du "Werther" de Massenet en 2010 au début du mandat de Nicolas Joël (avec une mémorable standing ovation - rarissime à Bastille - offerte par un auditoire quasiment en larmes !). Un rôle qu’il vient d’ailleurs de reprendre au Met à New York dans une nouvelle production dirigée par notre grand chef Alain Altinoglu.
Bref, toutes les grandes scènes s’arrachent désormais la star au charisme irrésistible. Le grand interprète bavarois à la voix d’or issu de l’école du lied fait merveille dans un large répertoire, de Wagner à Verdi, de Cilea à Mozart. Après un premier CD consacré au cycle "La Belle Meunière" de Franz Schubert, personne n’a oublié son récital dans ce même Théâtre des Champs-Elysées en 2010. Un grand moment de communion entre le chanteur et son public en totale adoration. Quatre ans après, Jonas Kaufmann et son accompagnateur fétiche au piano, Helmut Deutsch, proposent donc leur version du plus magistral des graals romantiques dans le domaine du lied, le cycle "Le Voyage d’hiver".
Bref, toutes les grandes scènes s’arrachent désormais la star au charisme irrésistible. Le grand interprète bavarois à la voix d’or issu de l’école du lied fait merveille dans un large répertoire, de Wagner à Verdi, de Cilea à Mozart. Après un premier CD consacré au cycle "La Belle Meunière" de Franz Schubert, personne n’a oublié son récital dans ce même Théâtre des Champs-Elysées en 2010. Un grand moment de communion entre le chanteur et son public en totale adoration. Quatre ans après, Jonas Kaufmann et son accompagnateur fétiche au piano, Helmut Deutsch, proposent donc leur version du plus magistral des graals romantiques dans le domaine du lied, le cycle "Le Voyage d’hiver".
© Robert Millard/L.A. Opera.
Sur des poèmes de Wilhelm Müller, Schubert a composé la plus émouvante des confessions : vingt quatre lieds qui retracent l’errance au cœur de l’hiver d’un voyageur trahi par celle qu’il aimait. Une errance dont l’étape ultime est sans doute le suicide. C’est bien l’hiver symbolique d’une âme perdue dans un monde glacé et les lieds du Wanderer disent les rêves trahis, les regrets déchirants, les élans morts-nés, la fatale inadaptation au monde. Musique et poésie témoignent ici de l’extrême sensibilité d’un compositeur mélancolique qui mourut jeune peu de temps après sans être parvenu à trouver sa place dans la Vienne du premier Romantisme.
Jonas Kaufmann parviendra-t-il au concert à retrouver ces couleurs subtiles, cette richesse de timbre, cette divine expressivité déployant trésors de ténuités comme éclats orageux dans ces méditations pudiques qu’il vient de graver sur CD ? Aucun doute là-dessus. Et si vous ratez ce récital, consolez vous : le ténor est programmé le 8 mai 2014 à l’Opéra Royal du château de Versailles pour un cycle de lieds de Gustav Mahler "Chants d’un compagnon errant". Allez, on sèche ses larmes.
Récital le mardi 8 avril 2014 à 20 h.
Théâtre des Champs-Elysées, 01 49 52 50 70.
15 avenue Montaigne 75008.
www.theatrechampselysees.fr
Franz Schubert, "Winterreise" D911.
D’après des poèmes de Wilhelm Müller.
Jonas Kaufmann, ténor.
Helmut Deutsch, piano.
Jonas Kaufmann parviendra-t-il au concert à retrouver ces couleurs subtiles, cette richesse de timbre, cette divine expressivité déployant trésors de ténuités comme éclats orageux dans ces méditations pudiques qu’il vient de graver sur CD ? Aucun doute là-dessus. Et si vous ratez ce récital, consolez vous : le ténor est programmé le 8 mai 2014 à l’Opéra Royal du château de Versailles pour un cycle de lieds de Gustav Mahler "Chants d’un compagnon errant". Allez, on sèche ses larmes.
Récital le mardi 8 avril 2014 à 20 h.
Théâtre des Champs-Elysées, 01 49 52 50 70.
15 avenue Montaigne 75008.
www.theatrechampselysees.fr
Franz Schubert, "Winterreise" D911.
D’après des poèmes de Wilhelm Müller.
Jonas Kaufmann, ténor.
Helmut Deutsch, piano.