En attendant le songe © Patrick Lazic
Voilà du théâtre comme on adore ! Trois bouts de ficelle, des costumes de fortune (faits de sacs poubelles et de vêtements de récupération) et (surtout !) le talent énorme de sept comédiens masculins pour nous jouer un peu plus de vingt personnages, tout sexe confondu. Gageure, diriez-vous ? Non. Voilà un beau pied de nez aux grosses machines théâtrales.
Pitreries, situations grotesques, moqueries en tout genre, tricks et trucs… À aucun moment on ne s’éloigne de la verve Shakespearienne. Tous les ingrédients sont bel et bien là pour nous faire vivre un peu plus d’une heure trente de pur bonheur. Sept techniciens, en jeans et tee-shirts noirs, se retrouvent sur un plateau vide parce que (disent-ils) comédiens et décors sont restés coincés à l’aéroport d’Athènes (on sourit déjà du choix géographique). Malgré cela, ils décident de quand même jouer la comédie de Shakespeare : deux couples d'amoureux transis, une dispute entre le roi et la reine des "faeries" (Obéron et Titania), une troupe de comédiens amateurs ("les Artisans") et qui, eux-mêmes, préparent une pièce pour le mariage entre le Duc d’Athènes, Thésée, et la reine des Amazones, Hippolyta. Entre changements de lieux (d’un palais royal à une forêt magique, et inversement), actions multiples et situations abracadabrantes, les sept techniciens vont avoir du pain sur la planche. Le défi est en effet de taille…
Pitreries, situations grotesques, moqueries en tout genre, tricks et trucs… À aucun moment on ne s’éloigne de la verve Shakespearienne. Tous les ingrédients sont bel et bien là pour nous faire vivre un peu plus d’une heure trente de pur bonheur. Sept techniciens, en jeans et tee-shirts noirs, se retrouvent sur un plateau vide parce que (disent-ils) comédiens et décors sont restés coincés à l’aéroport d’Athènes (on sourit déjà du choix géographique). Malgré cela, ils décident de quand même jouer la comédie de Shakespeare : deux couples d'amoureux transis, une dispute entre le roi et la reine des "faeries" (Obéron et Titania), une troupe de comédiens amateurs ("les Artisans") et qui, eux-mêmes, préparent une pièce pour le mariage entre le Duc d’Athènes, Thésée, et la reine des Amazones, Hippolyta. Entre changements de lieux (d’un palais royal à une forêt magique, et inversement), actions multiples et situations abracadabrantes, les sept techniciens vont avoir du pain sur la planche. Le défi est en effet de taille…
En attendant le songe © Patrick Lazic
Et magnifiquement relevé ! Entre autre un Puck (Hovnatan Avedikan) truculent, une Héléna (Christian Péllisier en pagne rose et turban) ridicule à souhait et des "Artisans" qui deviennent pour le coup de véritables ouvriers. Avec trois fois rien, de la mise en scène aux comédiens, des costumes aux accessoires, se niche une pépinière de trouvailles et de talents. Mais pour rendre hommage à cette belle brochette de comédiens, il faudrait tous les nommer. Absolument impossible quand on sait qu’ils remplissent jusqu’à deux à trois rôles chacun et que les situations s’enchaînent à un rythme infernal. Aucune fausse note, une gestuelle réglée comme du papier à musique, une justesse de ton impeccable… L’énergie est détonante.
En ayant la bonne idée de ne compter que sur la virtuosité de ses comédiens, Irina Brook traduit un Shakespeare terriblement humain. Concoctée avec les moyens du bord, cette pièce est du pur jus maison, haute en couleur et drolatique dans laquelle, tous ensemble, ils sont arrivés à créer beaucoup de magie avec très peu d’artifice… Comme quoi, on peut s’appeler Irina Brook et revenir à l’essentiel ! Chapeau bas quand on réalise un si bel hommage à Shakespeare et au théâtre.
En ayant la bonne idée de ne compter que sur la virtuosité de ses comédiens, Irina Brook traduit un Shakespeare terriblement humain. Concoctée avec les moyens du bord, cette pièce est du pur jus maison, haute en couleur et drolatique dans laquelle, tous ensemble, ils sont arrivés à créer beaucoup de magie avec très peu d’artifice… Comme quoi, on peut s’appeler Irina Brook et revenir à l’essentiel ! Chapeau bas quand on réalise un si bel hommage à Shakespeare et au théâtre.
"En attendant le songe", d'après "Songe d'une nuit d'été"
En attendant le songe © Patrick Lazic
(Vu le 24 mai 2011)
Texte : William Shakespeare.
Traduction et adaptation : Marie-Paule Ramo.
Mise en scène : Irina Brook.
Avec : Hovnatan Avedikian, Jerry Di Giacomo, Emmanuel Guillaume, Gérald Papasian, Christian Pélissier, Augustin Ruhabura.
Régie plateau et rôle de Philostrate : Philippe Jasko.
Création son et lumière : Thibault Ducros.
Du 19 mai au 10 juillet 2011.
Attention dernière semaine !
Du mardi au samedi à 21 h, matinées les samedi et dimanche 15 h.
Petit Théâtre de Paris, Paris 9e.
Réservation : 01 42 80 01 81.
http://www.theatredeparis.com/
Texte : William Shakespeare.
Traduction et adaptation : Marie-Paule Ramo.
Mise en scène : Irina Brook.
Avec : Hovnatan Avedikian, Jerry Di Giacomo, Emmanuel Guillaume, Gérald Papasian, Christian Pélissier, Augustin Ruhabura.
Régie plateau et rôle de Philostrate : Philippe Jasko.
Création son et lumière : Thibault Ducros.
Du 19 mai au 10 juillet 2011.
Attention dernière semaine !
Du mardi au samedi à 21 h, matinées les samedi et dimanche 15 h.
Petit Théâtre de Paris, Paris 9e.
Réservation : 01 42 80 01 81.
http://www.theatredeparis.com/