© Thomas Amouroux.
C'est le soir de Noël. La fête et l'excitation des enfants sont à leur comble, la soirée offrant rituellement son lot de cadeaux et de surprises. Clara (Anastasia Hurska) reçoit des mains de son parrain Drosselmeyer (Karl Paquette), un casse-noisette, figurine en bois habillée en soldat. Après cette journée éprouvante, elle s'endort. Place ainsi donc au rêve avec des scènes aux couleurs vives et chantantes.
Le livret a été initialement traduit par Alexandre Dumas (1802-1870) qui s'était inspiré du conte allemand "Casse-Noisette et le Roi des souris" d'E.T.A. Hoffmann (1776-1822). Pour ce spectacle, Clément Hervieu-Léger a tenu la plume pour en adapter le livret et la narration. "Casse-Noisette" a été composé par Piotr Illitch Tchaïkovski (1840-1893) dans des chorégraphies de Marius Petipa (1818-1910). Il a été créé le 18 décembre 1892 au Théâtre Mariinksy de Saint Pétersbourg.
Karl Paquette, le directeur artistique de cette création au Théâtre du Châtelet, avait été sacré danseur étoile de l'Opéra de Paris en 2009 lors de ce même ballet par Rudolf Noureev (1938-1993). Avec "La belle au bois dormant" (1890) et "Le lac des cygnes" (1895), "Casse-Noisette" est la troisième création du tandem Petipa-Tchaïkovski. Considérées comme des chefs-d'œuvre, elles sont périodiquement jouées sur les scènes internationales.
Le livret a été initialement traduit par Alexandre Dumas (1802-1870) qui s'était inspiré du conte allemand "Casse-Noisette et le Roi des souris" d'E.T.A. Hoffmann (1776-1822). Pour ce spectacle, Clément Hervieu-Léger a tenu la plume pour en adapter le livret et la narration. "Casse-Noisette" a été composé par Piotr Illitch Tchaïkovski (1840-1893) dans des chorégraphies de Marius Petipa (1818-1910). Il a été créé le 18 décembre 1892 au Théâtre Mariinksy de Saint Pétersbourg.
Karl Paquette, le directeur artistique de cette création au Théâtre du Châtelet, avait été sacré danseur étoile de l'Opéra de Paris en 2009 lors de ce même ballet par Rudolf Noureev (1938-1993). Avec "La belle au bois dormant" (1890) et "Le lac des cygnes" (1895), "Casse-Noisette" est la troisième création du tandem Petipa-Tchaïkovski. Considérées comme des chefs-d'œuvre, elles sont périodiquement jouées sur les scènes internationales.
© Thomas Amouroux.
La narration, faite aussi en voix off par Clément Hervieu-Léger, permet de situer facilement le déroulement de l'histoire afin que les enfants puissent le suivre sans ambages. C'est que celui-ci a été aussi prévu pour les plus jeunes sans que les adultes puissent s'ennuyer. Comment l'être quand les tableaux, aussi riches, multiples que superbement mis en scène, s'enchaînent au travers d'expressions scéniques de toute beauté ? Chacun d'eux avec ses gestes, son atmosphère, son rythme participe à ce kaléidoscope artistique où gourmandises et féérie se marient. C'est gai et joyeux. C'est l'enfance avec ses rires, ses espiègleries, son insouciance et Konfiturenburg, son pays de friandises. Le ballet est un livre ouvert aux plaisirs de la bouche comme à celle du rêve de Clara. L'imaginaire se poursuit avec la fée Dragée (Philippine Flahault, Manon Boulac), la Valse des fleurs et aussi avec ses forces obscures du Roi des souris (Karl Paquette).
Le spectacle est composé de deux parties qui ont, pour chacune, leur parfum et leur allure. Des excursions venues d'autres rives viennent aussi l'alimenter avec une pastorale et des danses arabe, chinoise, espagnole et russe. Celles-ci permettent de créer des ruptures en donnant des couleurs artistiques variées et surprenantes à la représentation. Pour la première partie, cela débute par la fête. Les chorégraphies de Fabrice Bourgeois sont souvent de groupe, liées les unes aux autres comme un séquencement avec un début, un milieu et une fin. Nous sommes dans une homogénéité artistique même si chaque tableau est différent. Il y a aussi des moments moins rythmés où la rencontre entre Clara et son prince (Iván Delgado del Río, Greig Matthew) donne une douce tonalité.
La deuxième partie est composée de solos, duos, trios et danses de groupes. C'est plus rythmé avec un enchaînement rapide des chorégraphies qui sont aussi plus courtes, tel un entrelacement de différents univers qui s'alignent les uns aux autres. Les solos et les duos portent une gravité dans leurs expressions quand celles de groupe sont plus festives.
Le spectacle est composé de deux parties qui ont, pour chacune, leur parfum et leur allure. Des excursions venues d'autres rives viennent aussi l'alimenter avec une pastorale et des danses arabe, chinoise, espagnole et russe. Celles-ci permettent de créer des ruptures en donnant des couleurs artistiques variées et surprenantes à la représentation. Pour la première partie, cela débute par la fête. Les chorégraphies de Fabrice Bourgeois sont souvent de groupe, liées les unes aux autres comme un séquencement avec un début, un milieu et une fin. Nous sommes dans une homogénéité artistique même si chaque tableau est différent. Il y a aussi des moments moins rythmés où la rencontre entre Clara et son prince (Iván Delgado del Río, Greig Matthew) donne une douce tonalité.
La deuxième partie est composée de solos, duos, trios et danses de groupes. C'est plus rythmé avec un enchaînement rapide des chorégraphies qui sont aussi plus courtes, tel un entrelacement de différents univers qui s'alignent les uns aux autres. Les solos et les duos portent une gravité dans leurs expressions quand celles de groupe sont plus festives.
© Thomas Amouroux.
La symétrie est souvent de rigueur et la synchronisation donne à voir aussi des trios en chœur et en canon, par groupes de danseurs qui se décalent côtés cour et jardin sur quelques mètres pour se rencontrer puis se séparer. Les costumes vifs et colorés apportent un enthousiasme dans les différents tableaux dont l'allure chorégraphique transpire de joie et de gaité. Nous sommes dans un conte, une fable dans laquelle réalité et rêve, réel et imaginaire sont liés, tissés l'un à l'autre.
La danse porte ses différents thèmes au travers aussi des costumes et de la scénographie qui, à eux deux, montrent ce côté fantastique. Les pas classiques élèvent le corps dans les airs, à l'inverse de ceux contemporains qui ont pour trajectoire le sol. Ceux-là offrent des instants de grâce, de légèreté dans la représentation. C'est aérien avec ses défilés de pointes, de pas de deux, de pirouettes, de manèges, de cabrioles, de pas glissés où les corps, aussi courbes que tendus, semblent devenir légers.
La grâce fait écho aux songes de Clara avec ce prince qui apparaît en lieu et place du casse-noisette, quand les autres jouets prennent forme et vie avec, toutefois, des personnages moins sympathiques comme ces souris à la démarche des plus chaloupées et leurs costumes gris sombre et qui manquent, à dessein, d'élégance. Cela permet de créer un certain équilibre dans les tons chromatiques et les protagonistes.
La danse porte ses différents thèmes au travers aussi des costumes et de la scénographie qui, à eux deux, montrent ce côté fantastique. Les pas classiques élèvent le corps dans les airs, à l'inverse de ceux contemporains qui ont pour trajectoire le sol. Ceux-là offrent des instants de grâce, de légèreté dans la représentation. C'est aérien avec ses défilés de pointes, de pas de deux, de pirouettes, de manèges, de cabrioles, de pas glissés où les corps, aussi courbes que tendus, semblent devenir légers.
La grâce fait écho aux songes de Clara avec ce prince qui apparaît en lieu et place du casse-noisette, quand les autres jouets prennent forme et vie avec, toutefois, des personnages moins sympathiques comme ces souris à la démarche des plus chaloupées et leurs costumes gris sombre et qui manquent, à dessein, d'élégance. Cela permet de créer un certain équilibre dans les tons chromatiques et les protagonistes.
© Thomas Amouroux.
Quelques moments comiques traversent la représentation au travers d'une gestuelle qui devient parfois du mime, théâtrale, ainsi que du hip-hop qui fait une entrée surprenante, prenant à rebrousse-poil la création de Marius Petita avec le Moonwalk de Bill Baily (1912-1978), popularisé par Michael Jackson (1958-2009). Il est effectué par le Roi des souris dans une démarche, à dessein, un peu lente et maladroite. Ceci apporte une rupture artistique avec les souris qui symbolisent des personnages peu rassurants quand, de l'autre côté, tout est habillé par le rêve avec des costumes très originaux, de couleurs vives et claires.
La danse classique participe pleinement à cette légèreté en se délivrant, avec grâce, de ce qui peut paraître un peu hautain et distant avec des mouvements toujours dirigés vers le haut. La mise en scène de Fabrice Bourgeois apporte en effet une légèreté en écho aux songes et à la scénographie riante et joyeuse de Nolwenn Cleret. En réécrivant "Casse-Noisette", Karl Paquette a eu l'ambition, réussie, de la mettre à la portée autant des adultes que des jeunes enfants sans pour autant que l'exigence artistique ne s'en trouve occultée.
Vu lors de la représentation qui s'est déroulée le 29 avril 2023.
La danse classique participe pleinement à cette légèreté en se délivrant, avec grâce, de ce qui peut paraître un peu hautain et distant avec des mouvements toujours dirigés vers le haut. La mise en scène de Fabrice Bourgeois apporte en effet une légèreté en écho aux songes et à la scénographie riante et joyeuse de Nolwenn Cleret. En réécrivant "Casse-Noisette", Karl Paquette a eu l'ambition, réussie, de la mettre à la portée autant des adultes que des jeunes enfants sans pour autant que l'exigence artistique ne s'en trouve occultée.
Vu lors de la représentation qui s'est déroulée le 29 avril 2023.
"Il était une fois Casse-Noisette"
© Thomas Amouroux.
Ballet-féérie de Piotr Ilitch Tchaïkovski.
Direction artistique : Karl Paquette, danseur étoile de l'Opéra de Paris.
Chorégraphie et mise en scène : Fabrice Bourgeois, maître de ballet de l'Opéra de Paris.
Collaboratrice du chorégraphe : Fanny Gaida.
Décors : Nolwenn Cleret.
Costumes : Xavier Ronze.
Adaptation du livret et narration : Clément Hervieu-Léger de la Comédie-Française.
Lumières : Louis Bourgeois.
Adaptation, réalisation sonore : Olivier Nicolas.
Consultant magie : Mehdi Ouazzani.
Durée : 1 h 40 avec entracte.
Direction artistique : Karl Paquette, danseur étoile de l'Opéra de Paris.
Chorégraphie et mise en scène : Fabrice Bourgeois, maître de ballet de l'Opéra de Paris.
Collaboratrice du chorégraphe : Fanny Gaida.
Décors : Nolwenn Cleret.
Costumes : Xavier Ronze.
Adaptation du livret et narration : Clément Hervieu-Léger de la Comédie-Française.
Lumières : Louis Bourgeois.
Adaptation, réalisation sonore : Olivier Nicolas.
Consultant magie : Mehdi Ouazzani.
Durée : 1 h 40 avec entracte.
© Thomas Amouroux.
Bande son de "Casse-Noisette"
London Symphony Orchestra.
Direction Sir Charles Mackerras.
Solistes (danseurs) : Karl Paquette, Anastasia Hurska, Iván Delgado del Río, Julien Robert, Philippine Flahault, Greig Matthew.
Corps de ballets (danseurs) : Alice Hidalgo, Anne-Élisabeth Dubois, Clémentine Rousse, Dora Princ, Emma Le Masson, Enzo Cardix, Félicie Cunat, India Rose, Kana Koguchi, Léa Salomon, Louise Ducreux, Maï Ishihara, Manon Boulac, Margaux Gaudy-Talazac, Margherita Venturi, Martin Arroyos, Matteo Manzoni, Nicolas Rombaut, Olivia Lindon, Pierrick Defives.
A été représenté du 19 au 30 avril 2023.
Au Théâtre du Châtelet, Paris 1er.
>> chatelet.com
London Symphony Orchestra.
Direction Sir Charles Mackerras.
Solistes (danseurs) : Karl Paquette, Anastasia Hurska, Iván Delgado del Río, Julien Robert, Philippine Flahault, Greig Matthew.
Corps de ballets (danseurs) : Alice Hidalgo, Anne-Élisabeth Dubois, Clémentine Rousse, Dora Princ, Emma Le Masson, Enzo Cardix, Félicie Cunat, India Rose, Kana Koguchi, Léa Salomon, Louise Ducreux, Maï Ishihara, Manon Boulac, Margaux Gaudy-Talazac, Margherita Venturi, Martin Arroyos, Matteo Manzoni, Nicolas Rombaut, Olivia Lindon, Pierrick Defives.
A été représenté du 19 au 30 avril 2023.
Au Théâtre du Châtelet, Paris 1er.
>> chatelet.com