Orchestre Royal de Chambre de Wallonie et Franck Braley, direction © Michel Avaert.
Cette œuvre écrite par le célèbre accordéoniste Richard Galliano est née d’une complicité de plus de dix ans avec le violoncelliste à qui il l’a dédicacée. Ensemble, ils déjouent depuis longtemps les frontières entre genres musicaux. Ce sera encore le cas avec cette création mondiale. Pour l’occasion, nous avons rencontré Henri Demarquette - que nous apprécions beaucoup depuis que nous l‘avons découvert aux Flâneries Musicales de Reims, il y a quelques années.
Occupant désormais une place incontournable sur la scène musicale internationale, le violoncelliste n’a pas changé. Simple, direct, enthousiaste, Henri Demarquette est bien un des musiciens français les plus attachants et les plus originaux de sa génération. Outre ce concert parisien, il nous parle de ses multiples projets en cours - entre autres l’ensemble qu’il a fondé : Vocello*.
Christine Ducq pour la Revue du Spectacle - Comment avez-vous rencontré Richard Galliano ?
Henri Demarquette - Nous nous sommes rencontrés en 1999 et c’est mon grand ami Jean-Marc Phillips (violoniste et membre du Trio Wanderer Ndlr) qui nous a mis en contact. Jean-Marc connaissait Richard depuis longtemps et ils étaient en train de monter un groupe de tango autour d’un projet consacré à Astor Piazzolla. Il m’a proposé d’y participer. J’ai accepté tout de suite parce que cela ne pouvait me faire que le plus grand bien ! Il y a donc eu cette rencontre avec Richard Galliano, une très grande personnalité musicale, très riche comme improvisateur et comme jazzman. Quelqu’un qui connaît magnifiquement la musique, qui compose. Il connaissait tout un pan de la musique ignoré par nous issus du conservatoire : le jazz, l’improvisation mais aussi les musiques populaires venues d’ailleurs.
En tournée nous avons vécu dans un bain de musique absolument incroyable. Nous écoutions énormément de choses, nous nous prêtions des disques. J’enregistrais les Suites de Bach à ce moment-là. Il s’est passionné pour cet enregistrement, il a écouté et s’est dit qu’il voulait jouer Bach à l’accordéon.
Occupant désormais une place incontournable sur la scène musicale internationale, le violoncelliste n’a pas changé. Simple, direct, enthousiaste, Henri Demarquette est bien un des musiciens français les plus attachants et les plus originaux de sa génération. Outre ce concert parisien, il nous parle de ses multiples projets en cours - entre autres l’ensemble qu’il a fondé : Vocello*.
Christine Ducq pour la Revue du Spectacle - Comment avez-vous rencontré Richard Galliano ?
Henri Demarquette - Nous nous sommes rencontrés en 1999 et c’est mon grand ami Jean-Marc Phillips (violoniste et membre du Trio Wanderer Ndlr) qui nous a mis en contact. Jean-Marc connaissait Richard depuis longtemps et ils étaient en train de monter un groupe de tango autour d’un projet consacré à Astor Piazzolla. Il m’a proposé d’y participer. J’ai accepté tout de suite parce que cela ne pouvait me faire que le plus grand bien ! Il y a donc eu cette rencontre avec Richard Galliano, une très grande personnalité musicale, très riche comme improvisateur et comme jazzman. Quelqu’un qui connaît magnifiquement la musique, qui compose. Il connaissait tout un pan de la musique ignoré par nous issus du conservatoire : le jazz, l’improvisation mais aussi les musiques populaires venues d’ailleurs.
En tournée nous avons vécu dans un bain de musique absolument incroyable. Nous écoutions énormément de choses, nous nous prêtions des disques. J’enregistrais les Suites de Bach à ce moment-là. Il s’est passionné pour cet enregistrement, il a écouté et s’est dit qu’il voulait jouer Bach à l’accordéon.
Henri Demarquette © J.-P. Raibaud.
Et il a enregistré ce CD consacré à Bach...
Henri Demarquette - Oui. Cette rencontre a constitué un énorme vivier vraiment fantastique. Pour moi, il y a eu la découverte de la musique d’Astor Piazzolla, une musique véritablement universelle puisqu’elle est à la croisée des chemins entre une sorte de musique baroque et l’improvisation, entre musique écrite et musique soi-disant "savante". Nous étions une bande de copains et nous avons fait énormément de concerts. Nous avons découvert ce qu’est le succès, ce que signifie jouer dans des lieux où l’on n’a pas l’habitude d’aller en tant que musiciens classiques : des grandes salles de quatre ou cinq mille places. C’est pour cela que je prône maintenant la sonorisation des concerts car il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas aller jouer partout avec quelque répertoire que ce soit.
Un jour, nous avons eu la possibilité de former un duo accordéon-violoncelle en jouant tout un programme qui allait des Suites de Bach à la "Javanaise" de Gainsbourg en passant par Piazzolla, Galliano lui-même évidemment mais aussi Bartók ou Khachaturian. C’est toujours d’actualité. Et Richard a voulu nous écrire un concerto. Cela s’est fait très naturellement et ce projet se concrétise aujourd’hui avec notre création le 15 décembre.
Vous avez beaucoup de concerts à votre actif et un CD.
Henri Demarquette - Énormément de concerts, oui. Nous avons également gravé un CD et un DVD autour de Piazzolla. Un succès. Nous sommes dans une vraie recherche de style. Nous ne faisons pas de "cross over" mais nous endossons des costumes différents : ceux de la valse, du tango, de la musique brésilienne, du forro, de la tradition de la musique française - qu’on retrouve dans l’orchestration de Richard.
Henri Demarquette - Oui. Cette rencontre a constitué un énorme vivier vraiment fantastique. Pour moi, il y a eu la découverte de la musique d’Astor Piazzolla, une musique véritablement universelle puisqu’elle est à la croisée des chemins entre une sorte de musique baroque et l’improvisation, entre musique écrite et musique soi-disant "savante". Nous étions une bande de copains et nous avons fait énormément de concerts. Nous avons découvert ce qu’est le succès, ce que signifie jouer dans des lieux où l’on n’a pas l’habitude d’aller en tant que musiciens classiques : des grandes salles de quatre ou cinq mille places. C’est pour cela que je prône maintenant la sonorisation des concerts car il n’y a pas de raison qu’on ne puisse pas aller jouer partout avec quelque répertoire que ce soit.
Un jour, nous avons eu la possibilité de former un duo accordéon-violoncelle en jouant tout un programme qui allait des Suites de Bach à la "Javanaise" de Gainsbourg en passant par Piazzolla, Galliano lui-même évidemment mais aussi Bartók ou Khachaturian. C’est toujours d’actualité. Et Richard a voulu nous écrire un concerto. Cela s’est fait très naturellement et ce projet se concrétise aujourd’hui avec notre création le 15 décembre.
Vous avez beaucoup de concerts à votre actif et un CD.
Henri Demarquette - Énormément de concerts, oui. Nous avons également gravé un CD et un DVD autour de Piazzolla. Un succès. Nous sommes dans une vraie recherche de style. Nous ne faisons pas de "cross over" mais nous endossons des costumes différents : ceux de la valse, du tango, de la musique brésilienne, du forro, de la tradition de la musique française - qu’on retrouve dans l’orchestration de Richard.
Richard Galliano © Braunschweig.
On peut dire que c’est votre année, Henri Demarquette : le prêt du Vaslin de Stradivarius par la Fondation Louis Vuitton, les créations d’au moins deux œuvres qui vous sont dédicacées.
Henri Demarquette - Je dirais plutôt que c’est l’année de la création. Je vais créer ce concerto "Contrastes" avec Richard. Je vais créer aussi le concerto de Michel Legrand (en Russie en 2015 avant une tournée en France Ndlr) qu’il m’a c’est vrai dédié.
En juin je vais aussi faire un concert à la Cité de la Musique avec un projet qui me tient énormément à cœur, Vocello*. En avril 2015, nous créerons ensemble à Ekaterinbourg (en Russie Ndlr) une œuvre d’une compositrice lituanienne Olga Viktorova qui est géniale ! À la Cité de la Musique, nous reprendrons avec Vocello des pièces que nous avons commandées et déjà créées cette année.
Donc je dirais que c’est l’année de la nouveauté sous toutes ses formes : de nouvelles œuvres mais aussi de nouvelles sonorités. Le mariage du violoncelle et de l’accordéon n’est pas si fréquent. De même qu’avant Vocello, le mariage du chœur et du violoncelle n’existait pas ou peu. C’est absolument passionnant tous ces événements heureux ! Comme le prêt de cet instrument sublime le Stradivarius.
Cela change tout de jouer sur ce Vaslin ?
Henri Demarquette - Non, cela ne change pas tout.
Il vous procure des sensations inconnues ?
Henri Demarquette - C’est cela. C’est comme si vous disposiez d’une palette de couleurs supplémentaires, de possibilités. Cela fait partie des grandes chances de la vie et des rencontres. Ce sont des possibilités d’expression en plus. Je réalise un rêve en même temps. J’ai toujours été amoureux des sonorités de violoncellistes qui jouaient sur des Stradivarius ! À part Pablo Casals, c’est la seule exception. Mais lui est unique en son genre. Sinon j’aime Rostropovitch, Yo-Yo Ma, Jacqueline du Pré. Je suis très heureux avec cet esprit du son.
Avec tout ce que vous avez entrepris, les partenariats, les amitiés, les choix que vous faites, on a vraiment l’impression qu’une carrière de soliste traditionnelle ne vous intéresse pas du tout.
Henri Demarquette - Je vous dirais que je ne pense pas du tout en terme de carrière. J’ai une vie musicale absolument passionnante mais je ne dirais pas que j’ai une carrière au sens propre du terme. Je laisse venir les choses. Je suis très actif, ce n’est pas le problème mais je vais naturellement là où les rencontres me portent. Surtout depuis quelques années. Quand j’ai envie de quelque chose, je ne me demande pas si cela va être bien pour ma carrière.
Henri Demarquette - Je dirais plutôt que c’est l’année de la création. Je vais créer ce concerto "Contrastes" avec Richard. Je vais créer aussi le concerto de Michel Legrand (en Russie en 2015 avant une tournée en France Ndlr) qu’il m’a c’est vrai dédié.
En juin je vais aussi faire un concert à la Cité de la Musique avec un projet qui me tient énormément à cœur, Vocello*. En avril 2015, nous créerons ensemble à Ekaterinbourg (en Russie Ndlr) une œuvre d’une compositrice lituanienne Olga Viktorova qui est géniale ! À la Cité de la Musique, nous reprendrons avec Vocello des pièces que nous avons commandées et déjà créées cette année.
Donc je dirais que c’est l’année de la nouveauté sous toutes ses formes : de nouvelles œuvres mais aussi de nouvelles sonorités. Le mariage du violoncelle et de l’accordéon n’est pas si fréquent. De même qu’avant Vocello, le mariage du chœur et du violoncelle n’existait pas ou peu. C’est absolument passionnant tous ces événements heureux ! Comme le prêt de cet instrument sublime le Stradivarius.
Cela change tout de jouer sur ce Vaslin ?
Henri Demarquette - Non, cela ne change pas tout.
Il vous procure des sensations inconnues ?
Henri Demarquette - C’est cela. C’est comme si vous disposiez d’une palette de couleurs supplémentaires, de possibilités. Cela fait partie des grandes chances de la vie et des rencontres. Ce sont des possibilités d’expression en plus. Je réalise un rêve en même temps. J’ai toujours été amoureux des sonorités de violoncellistes qui jouaient sur des Stradivarius ! À part Pablo Casals, c’est la seule exception. Mais lui est unique en son genre. Sinon j’aime Rostropovitch, Yo-Yo Ma, Jacqueline du Pré. Je suis très heureux avec cet esprit du son.
Avec tout ce que vous avez entrepris, les partenariats, les amitiés, les choix que vous faites, on a vraiment l’impression qu’une carrière de soliste traditionnelle ne vous intéresse pas du tout.
Henri Demarquette - Je vous dirais que je ne pense pas du tout en terme de carrière. J’ai une vie musicale absolument passionnante mais je ne dirais pas que j’ai une carrière au sens propre du terme. Je laisse venir les choses. Je suis très actif, ce n’est pas le problème mais je vais naturellement là où les rencontres me portent. Surtout depuis quelques années. Quand j’ai envie de quelque chose, je ne me demande pas si cela va être bien pour ma carrière.
Franck Braley © King Records.
Vous êtes libre ?
Henri Demarquette - Voilà ! Je fais ce qui me plaît. J’ai fait des trucs complètement fous, ça marche plus ou moins. Mais, au moins, je les ai faits.
Par exemple ?
Henri Demarquette - J’ai fondé un groupe insensé et cela marche incroyablement : piano, violoncelle et bandonéon. On jouait mille ans de musique ! Nous commencions par le Chant Grégorien et nous finissions avec de la musique contemporaine écrite hier. Avec, au milieu, une sonate de Beethoven. C’est fou !
De même qu’avec Catherine Frot, nous allons organiser un concert avec récitant. C’est assez classique me direz-vous. En revanche, ce qu’on a en tête est beaucoup plus perché ! Parce que nous en avons envie et que ça fait des étincelles !
Que pouvez-vous nous dire sur ce concerto "Contrastes" que vous créez le 15 décembre ?
Henri Demarquette - Ce que j’aime, c’est que "Contrastes" est un tour du monde musical : des musiques baignées de traditions populaires et traditionnelles, avec la valse, les musiques d’ailleurs dont le tango. C’est également un contraste dans le mariage entre les deux instruments. Pour Richard Galliano, les contrastes dans l’imaginaire du public sont aussi très importants. Il est établi que le violoncelle et l’accordéon n’appartiennent pas au même monde et de cela nous ne voulons plus entendre parler ! Nous ne faisons pas de la musique populaire ou savante, nous faisons de la musique point barre ! Pas de barrières pour nous (rires) à part celles de nos possibilités techniques ou physiques.
Le programme du 15 décembre comprend Bach, Piazzolla évidemment. Et pourquoi la Symphonie en ré de Boccherini ?
Henri Demarquette - C’est un choix de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie qui nous accompagne. Je suis très heureux de jouer avec Franck Braley (nouveau directeur musical et chef principal de l’orchestre Ndlr). C’est un musicien que j’aime et admire énormément. Une personnalité musicale également très forte. Le projet de "Mille ans de musique" s’est fait avec Franck Braley au piano. Cela fait très plaisir de partager ce moment fort avec lui et Richard. Une grande joie.
Henri Demarquette - Voilà ! Je fais ce qui me plaît. J’ai fait des trucs complètement fous, ça marche plus ou moins. Mais, au moins, je les ai faits.
Par exemple ?
Henri Demarquette - J’ai fondé un groupe insensé et cela marche incroyablement : piano, violoncelle et bandonéon. On jouait mille ans de musique ! Nous commencions par le Chant Grégorien et nous finissions avec de la musique contemporaine écrite hier. Avec, au milieu, une sonate de Beethoven. C’est fou !
De même qu’avec Catherine Frot, nous allons organiser un concert avec récitant. C’est assez classique me direz-vous. En revanche, ce qu’on a en tête est beaucoup plus perché ! Parce que nous en avons envie et que ça fait des étincelles !
Que pouvez-vous nous dire sur ce concerto "Contrastes" que vous créez le 15 décembre ?
Henri Demarquette - Ce que j’aime, c’est que "Contrastes" est un tour du monde musical : des musiques baignées de traditions populaires et traditionnelles, avec la valse, les musiques d’ailleurs dont le tango. C’est également un contraste dans le mariage entre les deux instruments. Pour Richard Galliano, les contrastes dans l’imaginaire du public sont aussi très importants. Il est établi que le violoncelle et l’accordéon n’appartiennent pas au même monde et de cela nous ne voulons plus entendre parler ! Nous ne faisons pas de la musique populaire ou savante, nous faisons de la musique point barre ! Pas de barrières pour nous (rires) à part celles de nos possibilités techniques ou physiques.
Le programme du 15 décembre comprend Bach, Piazzolla évidemment. Et pourquoi la Symphonie en ré de Boccherini ?
Henri Demarquette - C’est un choix de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie qui nous accompagne. Je suis très heureux de jouer avec Franck Braley (nouveau directeur musical et chef principal de l’orchestre Ndlr). C’est un musicien que j’aime et admire énormément. Une personnalité musicale également très forte. Le projet de "Mille ans de musique" s’est fait avec Franck Braley au piano. Cela fait très plaisir de partager ce moment fort avec lui et Richard. Une grande joie.
© Michel Avaert.
Notes :
*Vocello est un projet réunissant le violoncelliste et un chœur a cappella, l’ensemble Sequenza 9.3 dirigé par Catherine Simonpiétri. Ce sujet sera abordé plus spécifiquement dans une deuxième partie de l’entretien à paraître ultérieurement.
Entretien réalisé le 3 décembre 2014.
Concert le 15 décembre 2014 à 20 h.
Théâtre du Châtelet, 01 40 28 28 28.
1 place du Châtelet, Paris 1er.
>> chatelet-theatre.com
Richard Galliano, accordéon.
Henri Demarquette, violoncelle.
Orchestre Royal de Chambre de Wallonie.
Franck Braley, direction.
J. S. Bach, Concerto pour violon et hautbois (transcription pour violoncelle et accordéon).
A. Piazzolla, "Le grand Tango" pour violoncelle et orchestre à cordes (tr. pour violoncelle et orchestre).
R. Galliano, "Opale" Concerto pour accordéon et orchestre.
L. Boccherini, Symphonie en ré mineur "La Casa del Diavolo".
R. Galliano, "Contrastes" Concerto pour accordéon, violoncelle et orchestre - Création mondiale.
*Vocello est un projet réunissant le violoncelliste et un chœur a cappella, l’ensemble Sequenza 9.3 dirigé par Catherine Simonpiétri. Ce sujet sera abordé plus spécifiquement dans une deuxième partie de l’entretien à paraître ultérieurement.
Entretien réalisé le 3 décembre 2014.
Concert le 15 décembre 2014 à 20 h.
Théâtre du Châtelet, 01 40 28 28 28.
1 place du Châtelet, Paris 1er.
>> chatelet-theatre.com
Richard Galliano, accordéon.
Henri Demarquette, violoncelle.
Orchestre Royal de Chambre de Wallonie.
Franck Braley, direction.
J. S. Bach, Concerto pour violon et hautbois (transcription pour violoncelle et accordéon).
A. Piazzolla, "Le grand Tango" pour violoncelle et orchestre à cordes (tr. pour violoncelle et orchestre).
R. Galliano, "Opale" Concerto pour accordéon et orchestre.
L. Boccherini, Symphonie en ré mineur "La Casa del Diavolo".
R. Galliano, "Contrastes" Concerto pour accordéon, violoncelle et orchestre - Création mondiale.