© Rachele Casseta.
Pari osé que celui-ci : adapter au théâtre "La Strada", le film culte de Federico Fellini ! Mais, depuis de nombreuses années, rien n'arrête Pierrette Dupoyet, auteure traduite et jouée dans le monde entier, comédienne au talent immensément reconnu et qui en a fait l'adaptation. "Je portais ce personnage de Gelsomina en moi depuis longtemps et, à un moment de ma vie, le coucher sur papier est devenu une évidence", Pierrette Dupoyet.
Grand bien lui en a pris, elle qui s'intéresse à des thèmes forts et des personnages qui ne laissent personne indifférent. Encore fallait-il trouver la comédienne qui puisse interpréter le rôle de Gelsomina. Et, comme une évidence, là aussi, Nina Karacosta s'est imposée alors que pourtant, plusieurs comédiennes se sont frottées à l'interprétation de cette enfant naïve et abandonnée par sa fratrie.
"Avec Nina Karacosta, on effleure quelque chose de mystérieux, plus intense que d'autres comédiennes ayant interprété le rôle, comme si la pureté du personnage lui conférait une force intérieure permettant de tout braver", précise Pierrette Dupoyet.
Grand bien lui en a pris, elle qui s'intéresse à des thèmes forts et des personnages qui ne laissent personne indifférent. Encore fallait-il trouver la comédienne qui puisse interpréter le rôle de Gelsomina. Et, comme une évidence, là aussi, Nina Karacosta s'est imposée alors que pourtant, plusieurs comédiennes se sont frottées à l'interprétation de cette enfant naïve et abandonnée par sa fratrie.
"Avec Nina Karacosta, on effleure quelque chose de mystérieux, plus intense que d'autres comédiennes ayant interprété le rôle, comme si la pureté du personnage lui conférait une force intérieure permettant de tout braver", précise Pierrette Dupoyet.
© Rachele Casseta.
Ce propos de l'auteur devient une tangible réalité dès les premières secondes de la pièce, alors que la comédienne apparaît sur le plateau, vêtue d'un informe manteau gris, pieds nus et que son regard intense nous transporte immédiatement très loin de la Folie Théâtre. Comme un coup de baguette magique ! Quelque chose d'indéfinissable opère, qui ne lâchera pas le public durant toute la représentation.
Est-ce son accent grec si charmant, semblable à un onguent suave qui vient se coller à notre peau et envahir notre âme ? Ses gestes et son jeu si minutieusement interprétés qui convoquent avec grande justesse la naïveté de l'héroïne en particulier, mais également des autres personnages interprétés comme Zampano ou encore la religieuse du monastère ? Ou toute autre chose qui relève tout simplement du talent ?
Nous étions dubitative à l'idée d'assister à une adaptation de ce film culte du cinéma italien réalisé en 1954 par le maître Fellini, film qui emporte, comme peu d'autres, notre adhésion sans faille. Cela dit, il s'agit là d'une libre adaptation par Pierrette Dupoyet et rien ne présageait que l'ambiance de ce 4ᵉ film du réalisateur serait totalement retranscrite.
Et pourtant. Tout semble y être ! Sublimé, qui plus est, par le talent hautement poétique de l'écriture, surtout lorsqu'il s'agit des mots de Gelsomina, l'héroïne toute en immense humanité et sensibilité. Pierrette Dupoyet sait saisir, à nulle autre pareille, la corde sensible de ses personnages et les explorer jusqu'au tréfonds de leur âme.
"Un jour, moi aussi, je serai rouquine et je rirai avec une bouche pleine de rouge à lèvres."
"Le fou funambule faisait claquer ses souliers pour s'entendre être beau. Il voulait vivre aussi, mais ne connaissait pas le mode d'emploi."
"Les mots, ça va souvent là où on ne veut pas qu'ils aillent."
Nous pourrions multiplier les illustrations qui font, encore une fois, la part belle au talent sans faille de l'auteure de la pièce et à sa magistrale interprétation par la comédienne.
Toute l'humanité débordante de l'héroïne de "La Strada" est convoquée dans cette profonde et si sensible adaptation théâtrale qui, à certains égards, n'est pas sans nous rappeler que, de nos jours, des dizaines et des dizaines de jeunes, ou de moins jeunes Gelsomina, arpentent les routes d'Italie ou d'autres pays au péril de leur vie, exilés, abandonnés, mais vivants, tant bien que mal.
Est-ce son accent grec si charmant, semblable à un onguent suave qui vient se coller à notre peau et envahir notre âme ? Ses gestes et son jeu si minutieusement interprétés qui convoquent avec grande justesse la naïveté de l'héroïne en particulier, mais également des autres personnages interprétés comme Zampano ou encore la religieuse du monastère ? Ou toute autre chose qui relève tout simplement du talent ?
Nous étions dubitative à l'idée d'assister à une adaptation de ce film culte du cinéma italien réalisé en 1954 par le maître Fellini, film qui emporte, comme peu d'autres, notre adhésion sans faille. Cela dit, il s'agit là d'une libre adaptation par Pierrette Dupoyet et rien ne présageait que l'ambiance de ce 4ᵉ film du réalisateur serait totalement retranscrite.
Et pourtant. Tout semble y être ! Sublimé, qui plus est, par le talent hautement poétique de l'écriture, surtout lorsqu'il s'agit des mots de Gelsomina, l'héroïne toute en immense humanité et sensibilité. Pierrette Dupoyet sait saisir, à nulle autre pareille, la corde sensible de ses personnages et les explorer jusqu'au tréfonds de leur âme.
"Un jour, moi aussi, je serai rouquine et je rirai avec une bouche pleine de rouge à lèvres."
"Le fou funambule faisait claquer ses souliers pour s'entendre être beau. Il voulait vivre aussi, mais ne connaissait pas le mode d'emploi."
"Les mots, ça va souvent là où on ne veut pas qu'ils aillent."
Nous pourrions multiplier les illustrations qui font, encore une fois, la part belle au talent sans faille de l'auteure de la pièce et à sa magistrale interprétation par la comédienne.
Toute l'humanité débordante de l'héroïne de "La Strada" est convoquée dans cette profonde et si sensible adaptation théâtrale qui, à certains égards, n'est pas sans nous rappeler que, de nos jours, des dizaines et des dizaines de jeunes, ou de moins jeunes Gelsomina, arpentent les routes d'Italie ou d'autres pays au péril de leur vie, exilés, abandonnés, mais vivants, tant bien que mal.
© Rachele Casseta.
"Lui et moi, on avait compris qu'on marchait sur le même fil."
À la Folie Théâtre, le public, lui aussi, marche sur le fil d'une grande poésie : celui tendu avec brio par la collaboration majestueuse de Pierrette Dupoyet, Nina Karacosta et du grand Fellini.
L'évocation de l'amour entre Gelsomina et le fou funambule, sous la plume magistrale de Pierrette Dupoyet, réunit à elle seule tous les plus beaux poèmes jamais écrits à ce sujet...
À la Folie Théâtre, le public, lui aussi, marche sur le fil d'une grande poésie : celui tendu avec brio par la collaboration majestueuse de Pierrette Dupoyet, Nina Karacosta et du grand Fellini.
L'évocation de l'amour entre Gelsomina et le fou funambule, sous la plume magistrale de Pierrette Dupoyet, réunit à elle seule tous les plus beaux poèmes jamais écrits à ce sujet...
"Gelsomina"
© Rachele Casseta.
Texte : Pierrette Dupoyet.
Librement adapté du film "La Strada" de Federico Fellini.
Mise en scène : Driss Touati.
Avec : Nina Karacosta.
Création lumières : Xavier Duthu.
Chorégraphie : Claire Gérald.
Assistants musique (trompette) : Ignacio Ferrera, Michel Barré.
Costume : Pascaline Suty.
Du 7 janvier au 5 mai 2024.
Dimanche à 19 h.
La Folie Théâtre, Paris 11e, 01 43 55 14 80.
>> folietheatre.com
Librement adapté du film "La Strada" de Federico Fellini.
Mise en scène : Driss Touati.
Avec : Nina Karacosta.
Création lumières : Xavier Duthu.
Chorégraphie : Claire Gérald.
Assistants musique (trompette) : Ignacio Ferrera, Michel Barré.
Costume : Pascaline Suty.
Du 7 janvier au 5 mai 2024.
Dimanche à 19 h.
La Folie Théâtre, Paris 11e, 01 43 55 14 80.
>> folietheatre.com