© Rachele Casseta.
De ce chef-œuvre néoréaliste, Pierrette Dupoyet, avec les conseils du Maître de Rimini, en fit une adaptation théâtrale, sortant ainsi Gelsomina de son quasi-mutisme cinématographique en lui donnant un langage intensément poétique et imagé… Et une deuxième vie ! Fascinée par l'étonnant cheminement de ce petit oiseau effarouché, sublimé par la transposition de Pierrette, Nina Karacosta s'empare du rôle, lui donnant une profondeur et une intériorité insoupçonnée.
Que l'on connaisse ou pas l'épopée dramatique inscrite originellement dans le quatrième film fellinien, l'aventure poétique initiée par la comédienne est surprenante, menant à la découverte d'une Gelsomina sensible, insolite et mystérieuse. Car cette jeune fille qui va tenter de grandir, de devenir une artiste de foire (à la fois aimante et soumise à Zampano), garde sa part de mystère, de singularité et d'onirisme quasi surnaturelle, semblant perdu dans un monde inconnu, tant dans l'œuvre initiale que dans l'adaptation pour la scène.
L'accent étranger de Nina Karacosta (d'origine grecque), sa voix - par moments légèrement voilée ou en équilibre telle une fildefériste sur la fêlure -, ses gestes maladroits, ce regard au lointain, presque ailleurs, tout concourt à rendre intensément crédible, palpable son interprétation. Elle est là, devant nous, reprenant en femme orchestre cette aventure foraine, ce chemin poussiéreux de saltimbanques que foulent Zampano, Il Matto, le violoniste funambule, et les différents protagonistes, souvent hostiles, rarement indulgents vis-à-vis de Gelsomina.
Que l'on connaisse ou pas l'épopée dramatique inscrite originellement dans le quatrième film fellinien, l'aventure poétique initiée par la comédienne est surprenante, menant à la découverte d'une Gelsomina sensible, insolite et mystérieuse. Car cette jeune fille qui va tenter de grandir, de devenir une artiste de foire (à la fois aimante et soumise à Zampano), garde sa part de mystère, de singularité et d'onirisme quasi surnaturelle, semblant perdu dans un monde inconnu, tant dans l'œuvre initiale que dans l'adaptation pour la scène.
L'accent étranger de Nina Karacosta (d'origine grecque), sa voix - par moments légèrement voilée ou en équilibre telle une fildefériste sur la fêlure -, ses gestes maladroits, ce regard au lointain, presque ailleurs, tout concourt à rendre intensément crédible, palpable son interprétation. Elle est là, devant nous, reprenant en femme orchestre cette aventure foraine, ce chemin poussiéreux de saltimbanques que foulent Zampano, Il Matto, le violoniste funambule, et les différents protagonistes, souvent hostiles, rarement indulgents vis-à-vis de Gelsomina.
© Rachele Casseta.
Que ce soit dans l'écriture de Pierrette Dupoyer (qui lui donne une parole) ou dans le jeu de Nina Karacota (qui en donne la lecture vivante), les silences, les expressions, les ressentis de Gelsomina tendent à sculpter petit à petit la vie de cet enfant quasi muette, naïve qui, à travers sa trajectoire tragique de l'abandon d'enfance, éclaire une part de notre inhumanité, notre réticence à la différence, tout en nous amenant à découvrir cette capacité qu'elle a à transformer positivement une existence médiocre en amour, en apothéose, portant cet espoir que derrière toute vie, même absurde, pourrait bien se cacher un sens, un absolu.
Par son texte, Pierrette Dupoyet donne un éclairage particulier sur le personnage singulier de Gelsomina, mettant en exergue la simplicité, la naturalité, la sensible beauté de cette jeune âme au centre de l’immortel chef-d’œuvre de Fellini. Et Nina Karacosta, instrument de l'art théâtral et instrumentiste virtuose de son corps et de sa voix, entrouvre le voile de l'insondable étrangeté d'un être dont la différence est le fondement… Comme un appel à la tolérance et à la bienveillance constructive.
Par son texte, Pierrette Dupoyet donne un éclairage particulier sur le personnage singulier de Gelsomina, mettant en exergue la simplicité, la naturalité, la sensible beauté de cette jeune âme au centre de l’immortel chef-d’œuvre de Fellini. Et Nina Karacosta, instrument de l'art théâtral et instrumentiste virtuose de son corps et de sa voix, entrouvre le voile de l'insondable étrangeté d'un être dont la différence est le fondement… Comme un appel à la tolérance et à la bienveillance constructive.
"Gelsomina"
© Rachele Casseta.
Texte : Pierrette Dupoyet.
Librement adapté du film "La Strada" de Federico Fellini.
Mise en scène : Driss Touati.
Avec : Nina Karacosta.
Création lumières : Xavier Duthu.
Chorégraphie : Claire Gérald.
Sonorisations : Fabrizia Barresi.
Dispositif scénique : Brigette Burns, John Pavlou, Jean Lorisson, Nicolas Prier.
Assistants musique (trompette) : Ignacio Ferrera, Michel Barré.
Costume : Pascaline Suty.
Reprise
Du 6 Octobre 2016 au 14 Janvier 2017.
Jeudi, vendredi et samedi à 21 h 30.
Théâtre Essaïon, Paris 4e, 01 42 78 46 42.
>> essaion-theatre.com
Jusqu'au 3 juillet 2016.
Samedi à 17 h et dimanche à 19 h.
Studio Hébertot, Paris 17e, 01 42 93 13 04.
>> studiohebertot.com
Librement adapté du film "La Strada" de Federico Fellini.
Mise en scène : Driss Touati.
Avec : Nina Karacosta.
Création lumières : Xavier Duthu.
Chorégraphie : Claire Gérald.
Sonorisations : Fabrizia Barresi.
Dispositif scénique : Brigette Burns, John Pavlou, Jean Lorisson, Nicolas Prier.
Assistants musique (trompette) : Ignacio Ferrera, Michel Barré.
Costume : Pascaline Suty.
Reprise
Du 6 Octobre 2016 au 14 Janvier 2017.
Jeudi, vendredi et samedi à 21 h 30.
Théâtre Essaïon, Paris 4e, 01 42 78 46 42.
>> essaion-theatre.com
Jusqu'au 3 juillet 2016.
Samedi à 17 h et dimanche à 19 h.
Studio Hébertot, Paris 17e, 01 42 93 13 04.
>> studiohebertot.com