© Christophe Raynaud de Lage.
Il est avant tout d'explorer le sens même du mot fléau et ses déclinaisons et ses variables. Il est également de découvrir toutes les fuites imaginables, du moins certaines. Il est enfin de donner la parole à des personnages qui, pris dans une situation extrême, font des choix parfois surprenants. Bref, des situations de crise qui peuvent transfigurer l'anodin en étrangeté ou en monstruosité.
C'est ce dernier point qui ressort en premier de ce florilège de textes et de ce travail d'interprétation que les comédiennes et comédiens ont réalisé. Les personnages atypiques qui vont défiler devant le public dans des monologues vifs, intriguants et inattendus. D'ailleurs, avant même le début du spectacle, les spectateurs sont séparés en six groupes et emmenés à la suite d'un ou d'une des interprètes, certains dans les coulisses du théâtre d'autres sur le plateau derrière le rideau de fer, d'autres au bout de couloirs, dans d'autres salles. Ce seront les personnages qui vont défiler, les uns après les autres, un peu comme dans une veillée, chacun prenant parole les uns après les autres.
C'est ce dernier point qui ressort en premier de ce florilège de textes et de ce travail d'interprétation que les comédiennes et comédiens ont réalisé. Les personnages atypiques qui vont défiler devant le public dans des monologues vifs, intriguants et inattendus. D'ailleurs, avant même le début du spectacle, les spectateurs sont séparés en six groupes et emmenés à la suite d'un ou d'une des interprètes, certains dans les coulisses du théâtre d'autres sur le plateau derrière le rideau de fer, d'autres au bout de couloirs, dans d'autres salles. Ce seront les personnages qui vont défiler, les uns après les autres, un peu comme dans une veillée, chacun prenant parole les uns après les autres.
© Christophe Raynaud de Lage.
L'autre surprise vient des propositions faites par les autrices et auteurs. Peu d'entre eux désigne la pandémie de la Covid-19 comme le fléau vedette de leur histoire. Jacques Serena invente, pour Olivier Dutilloy, un personnage obsédé de fidélité, obligé de fuir un monde de libertinage insupportable à ses yeux. Rébecca Deraspe trace, pour Isis Ravel, les traits d'une femme persécutée par son ex, qui se venge d'une étrange manière ; Rémi de Vos, lui, tricote pour Anne Girouard les mots d'une folie qui gangrène peu à peu un couple pris dans la paranoïa virale ; tandis qu'Olivier Kemeid, interprété par Vincent Dissez, passe par la topographie de l'Europe pour en cerner les frontières, touché par cette peur de l'autre, le migrant, qui lui aussi fuit un fléau quel qu'il soit…
D'un soir sur l'autre, ce seront six textes différents défendus par six interprètes, pas toujours différents. Ces personnages viennent dans une apparente simplicité exposer leur histoire, comme l'on fait autour d'une tablée d'amis. Cela donne à l'ensemble de la soirée un aspect presque familial. La disposition des spectateurs en demi-cercle accentue encore cette impression de partage et cette absence de jugement qui ressemble à un rare sentiment de tolérance. On est en confidence. On partage un secret, une confession. On ne juge pas. Et la soirée passe comme un éclair dans le ciel. Un peu libérés de nos peurs. Un peu délestés de nos frayeurs. Ayant un temps fuit la réalité en l'écoutant racontée.
Vu à Maison de la Culture d'Amiens.
D'un soir sur l'autre, ce seront six textes différents défendus par six interprètes, pas toujours différents. Ces personnages viennent dans une apparente simplicité exposer leur histoire, comme l'on fait autour d'une tablée d'amis. Cela donne à l'ensemble de la soirée un aspect presque familial. La disposition des spectateurs en demi-cercle accentue encore cette impression de partage et cette absence de jugement qui ressemble à un rare sentiment de tolérance. On est en confidence. On partage un secret, une confession. On ne juge pas. Et la soirée passe comme un éclair dans le ciel. Un peu libérés de nos peurs. Un peu délestés de nos frayeurs. Ayant un temps fuit la réalité en l'écoutant racontée.
Vu à Maison de la Culture d'Amiens.
"Fuir le Fléau"
© Christophe Raynaud de Lage.
Conception : Anne-Laure Liégeois.
Mise en scène : Anne-Laure Liégeois.
Avec : Vincent Dissez, Olivier Dutilloy, Anne Girouard, Norah Krief et, en alternance, Alvie Bitemo, Olivier Broche, Lorry Hardel, Nelson-Rafaell Madel, Isis Ravel.
Textes (commande) : Nathalie Azoulai, Emmanuelle Bayamack-Tam, Arno Bertina, Valérie Cachard, Lise Charles, Rébecca Déraspe, Rémi De Vos, Thierry Illouz, Leslie Kaplan, Olivier Kemeid, Philippe Lançon, Valérie Manteau, Scholastique Mukasonga, Laurent Mauvignier, Marie Nimier, Jean-Marc Royon, Jacques Serena.
Production : Le Festin-Compagnie Anne-Laure Liégeois.
Tout public.
Durée : 1 h 30.
Tournée
Du 10 au 12 janvier 2022 : Le Volcan - Scène nationale, Le Havre (76).
Du 13 au 15 janvier 2022 : L'Azimut Antony Châtenay-Malabry - Châtenay-Malabry (92).
Mai 2022 : La Filature - Scène nationale, Mulhouse (68).
Mise en scène : Anne-Laure Liégeois.
Avec : Vincent Dissez, Olivier Dutilloy, Anne Girouard, Norah Krief et, en alternance, Alvie Bitemo, Olivier Broche, Lorry Hardel, Nelson-Rafaell Madel, Isis Ravel.
Textes (commande) : Nathalie Azoulai, Emmanuelle Bayamack-Tam, Arno Bertina, Valérie Cachard, Lise Charles, Rébecca Déraspe, Rémi De Vos, Thierry Illouz, Leslie Kaplan, Olivier Kemeid, Philippe Lançon, Valérie Manteau, Scholastique Mukasonga, Laurent Mauvignier, Marie Nimier, Jean-Marc Royon, Jacques Serena.
Production : Le Festin-Compagnie Anne-Laure Liégeois.
Tout public.
Durée : 1 h 30.
Tournée
Du 10 au 12 janvier 2022 : Le Volcan - Scène nationale, Le Havre (76).
Du 13 au 15 janvier 2022 : L'Azimut Antony Châtenay-Malabry - Châtenay-Malabry (92).
Mai 2022 : La Filature - Scène nationale, Mulhouse (68).