© Frédéric Desmesure.
Cela démarre sur les chapeaux de roue. Non que l'action ou la trame soit rocambolesque, la première scène étant même dans un tempo posé mais celle-ci est intense dans les propos tenus et les attitudes. Ceci se retrouve tout au long de la représentation avec des voix remarquables d'intensité.
On y décèle un vécu, une souffrance des personnages comme si elle incarnait le destin de chacun d'eux. La mise en scène utilise la voix comme porte-écho du tragique ressenti par les protagonistes, de ce qu'ils vivent. L'histoire ? Par amour, Ruby migre avec son amant Zan dans une terre inconnue en compagnie de complices pour trouver de l'or.
La pièce est très bien écrite, autant dans sa dramaturgie que dans sa poésie. La thématique est cette course effrénée à l'avoir au détriment de l'être. Posséder par-dessus tout est le destin que se sont choisis les protagonistes. Nuit, cannibalisme, meurtre, fuite, jugement, pendaison, toutes les humeurs et horreurs s'échelonnent au travers de moments marqués par le désespoir, l'étonnement, le chant, la danse, l'humour et parfois la joie. Rien n'est monochrome.
On y décèle un vécu, une souffrance des personnages comme si elle incarnait le destin de chacun d'eux. La mise en scène utilise la voix comme porte-écho du tragique ressenti par les protagonistes, de ce qu'ils vivent. L'histoire ? Par amour, Ruby migre avec son amant Zan dans une terre inconnue en compagnie de complices pour trouver de l'or.
La pièce est très bien écrite, autant dans sa dramaturgie que dans sa poésie. La thématique est cette course effrénée à l'avoir au détriment de l'être. Posséder par-dessus tout est le destin que se sont choisis les protagonistes. Nuit, cannibalisme, meurtre, fuite, jugement, pendaison, toutes les humeurs et horreurs s'échelonnent au travers de moments marqués par le désespoir, l'étonnement, le chant, la danse, l'humour et parfois la joie. Rien n'est monochrome.
© Frédéric Desmesure.
Les personnages sont attachants dans leur émotion, dans leur détresse. Ils sont dans un rapport de forces autant avec eux-mêmes qu'avec les autres dans une lutte pour la vie, le gain. Comment vivre dans un contexte de disparitions et de retrouvailles ? De meurtre et de suspicion ? Comment cohabiter avec une personne qui était proche de vous et qui ne l'est plus ? Que vous pouviez appréhender et qui vous échappe ? La trame rejoint les mystères des conduites humaines, les prises de décisions qui portent avec eux toute la complexité des comportements psychologiques.
La mise en scène est construite autour de ces antinomies qui font de chacun de ces personnages, des compagnons de route comme de possibles adversaires. La scénographie découvre une cabane ouverte sur l'extérieur dans laquelle le premier mitan de la pièce se déroule. Les protagonistes sont ainsi à la fois proches et tenus à distance par ce qu'ils vivent. C'est cette dichotomie qui est explorée dans l'écriture d'Hakim Bah et dans la mise en scène de Jacques Allaire.
L'auteur s'est inspiré de "Ainsi parlait Zarathoustra" (Also sprach Zarathustra) (1885) de Nietzsche (1844-1900), et de Jack London (1876-1916). Sans être un grand exégète de l'œuvre du philosophe, la pièce me semble largement construite autour de l'originalité d'Hakim Bah, même si le froid intense et la puissance des sentiments, dans toute leur complexité, peuvent faire penser à Jack London.
C'est une très belle œuvre, dans l'ensemble de ses composantes autant scénographiques que dramaturgiques. La simplicité, l'efficacité sont baignées par une mer d'émotion. Le sentiment et les rancœurs sont accompagnés efficacement par le talent qui semble s'être déplacé en personne pour porter cette création.
La mise en scène est construite autour de ces antinomies qui font de chacun de ces personnages, des compagnons de route comme de possibles adversaires. La scénographie découvre une cabane ouverte sur l'extérieur dans laquelle le premier mitan de la pièce se déroule. Les protagonistes sont ainsi à la fois proches et tenus à distance par ce qu'ils vivent. C'est cette dichotomie qui est explorée dans l'écriture d'Hakim Bah et dans la mise en scène de Jacques Allaire.
L'auteur s'est inspiré de "Ainsi parlait Zarathoustra" (Also sprach Zarathustra) (1885) de Nietzsche (1844-1900), et de Jack London (1876-1916). Sans être un grand exégète de l'œuvre du philosophe, la pièce me semble largement construite autour de l'originalité d'Hakim Bah, même si le froid intense et la puissance des sentiments, dans toute leur complexité, peuvent faire penser à Jack London.
C'est une très belle œuvre, dans l'ensemble de ses composantes autant scénographiques que dramaturgiques. La simplicité, l'efficacité sont baignées par une mer d'émotion. Le sentiment et les rancœurs sont accompagnés efficacement par le talent qui semble s'être déplacé en personne pour porter cette création.
"Fais que les étoiles me considèrent davantage"
© Frédéric Desmesure.
Texte : Hakim Bah.
Mise en scène : Jacques Allaire.
Avec Marina Keltchewsky, Jean-Pierre Baro, Malik Faraoun, Romain Fauroux, Criss Niangouna.
Scénographie : Jacques Allaire et Christophe Mazet.
Son : Guillaume Allory.
Lumière : Christophe Mazet.
Costumes : Wanda Wellard.
Construction décor : La Bulle Bleue.
Durée : 2 h.
Mise en scène : Jacques Allaire.
Avec Marina Keltchewsky, Jean-Pierre Baro, Malik Faraoun, Romain Fauroux, Criss Niangouna.
Scénographie : Jacques Allaire et Christophe Mazet.
Son : Guillaume Allory.
Lumière : Christophe Mazet.
Costumes : Wanda Wellard.
Construction décor : La Bulle Bleue.
Durée : 2 h.
© Frédéric Desmesure.
Du 6 au 24 novembre 2018.
Du mardi au samedi à 20 h.
Le Tarmac - Scène internationale francophone, Paris 20e, 01 43 64 80 80.
>> letarmac.fr
Tournée 2019
22, 23 et 24 janvier 2019 : La Comédie - CDN, Saint-Étienne (42).
17 mars 2019 : Théâtre Jean Vilar, Vitry-sur-Seine (94).
27 et 28 mars 2019 : Théâtre Jean Vilar à Montpellier (34).
2 et 3 avril 2019 : Théâtre de Nîmes (30).
Du mardi au samedi à 20 h.
Le Tarmac - Scène internationale francophone, Paris 20e, 01 43 64 80 80.
>> letarmac.fr
Tournée 2019
22, 23 et 24 janvier 2019 : La Comédie - CDN, Saint-Étienne (42).
17 mars 2019 : Théâtre Jean Vilar, Vitry-sur-Seine (94).
27 et 28 mars 2019 : Théâtre Jean Vilar à Montpellier (34).
2 et 3 avril 2019 : Théâtre de Nîmes (30).