"Panique Olympique" © Pierre Planchenault.
"Panique Olympique", comme chaque année depuis 2018 et ce jusqu'aux Jeux de la XXXIIIᵉ olympiade Paris 2024, invite des danseurs et non-danseurs à animer joyeusement par leur seule présence démultipliée un espace choisi à chaque fois pour son originalité, le donnant ainsi à voir autrement. Cette année il s'agit de la dalle du Pertuis des Bassins à flot de Bordeaux…
Surplombée par la grue Wellman - installée là en 1947 dans le cadre du Plan Marshall et classée monument historique pour rappeler que le patrimoine artistique de l'ex-Belle Endormie ne se limite pas à ses façades XVIIIe siècle financées par le commerce juteux de la traite négrière, mais intègre l'activité portuaire ouvrière du XXe siècle -, cet espace hors du temps a vocation de devenir le pôle artistique d'un quartier en pleine mutation.
Outre le choix du lieu, une autre particularité de cette performance réside dans la "mixité" de ses participants, collégiens et adultes de tout âge étant conviés à participer ensemble à ce moment chorégraphié où les énergies venues de tous bords se mêlent dans un grand tout festif. Ainsi, après un jour de préparation, chacun est-il prêt à en découdre sur le dancefloor d'une piste circulaire où les couloirs des "sportifs" ont été soigneusement tracés à la chaux.
Surplombée par la grue Wellman - installée là en 1947 dans le cadre du Plan Marshall et classée monument historique pour rappeler que le patrimoine artistique de l'ex-Belle Endormie ne se limite pas à ses façades XVIIIe siècle financées par le commerce juteux de la traite négrière, mais intègre l'activité portuaire ouvrière du XXe siècle -, cet espace hors du temps a vocation de devenir le pôle artistique d'un quartier en pleine mutation.
Outre le choix du lieu, une autre particularité de cette performance réside dans la "mixité" de ses participants, collégiens et adultes de tout âge étant conviés à participer ensemble à ce moment chorégraphié où les énergies venues de tous bords se mêlent dans un grand tout festif. Ainsi, après un jour de préparation, chacun est-il prêt à en découdre sur le dancefloor d'une piste circulaire où les couloirs des "sportifs" ont été soigneusement tracés à la chaux.
"Panique Olympique" © Pierre Planchenault.
Et lorsque les participants - entourés en leur périphérie par les spectateurs venus applaudir leurs prouesses - s'élancent un à un, puis par groupes successifs sur l'aire centrale, on sent la température de cette belle fin de soirée prendre soudain quelques degrés tant l'énergie est contagieuse. Parcourant tous les stades d'une compétition savamment orchestrée par Agnès Pelletier et son complice Christian Lanes, les prétendants au titre final s'échauffent, se mesurent les uns aux autres, se soutiennent collectivement avant de s'affronter portés par une "musique de meute" ("La Meute" étant la musique pré-enregistrée et remixée d'une fanfare combinant "techno de conduite hypnotique et musique de fanfare expressive").
Parmi les flashs de cette envolée dansée, on retiendra l'échauffement à doigts comptés, le faux départ mouvementé, la folle course où, aux moments de coopération fusionnelle, succèdent ceux des crocs-en-jambe perfides (dans toutes les versions de "Panique Olympique", on retrouve l'humour, toujours en embuscade) pour en arriver, après épuisement des corps effondrés, au feu d'artifice final : la torche olympique portée triomphalement par le danseur en tutu filant comme une fusée vers l'horizon 2024… et (pour)suivi par l'ensemble des danseurs en liesse ayant réussi l'exploit - en conjuguant leurs envies - de repousser très loin au-dessus de leurs (de nos) têtes, le couvercle oppressant des contraintes vécues.
Parmi les flashs de cette envolée dansée, on retiendra l'échauffement à doigts comptés, le faux départ mouvementé, la folle course où, aux moments de coopération fusionnelle, succèdent ceux des crocs-en-jambe perfides (dans toutes les versions de "Panique Olympique", on retrouve l'humour, toujours en embuscade) pour en arriver, après épuisement des corps effondrés, au feu d'artifice final : la torche olympique portée triomphalement par le danseur en tutu filant comme une fusée vers l'horizon 2024… et (pour)suivi par l'ensemble des danseurs en liesse ayant réussi l'exploit - en conjuguant leurs envies - de repousser très loin au-dessus de leurs (de nos) têtes, le couvercle oppressant des contraintes vécues.
"Studio Cité" © Pierre Planchenault.
"Studio Cité", du Belge Benjamin Vandewalle, invite à réorganiser le regard de fond en comble au travers de propositions littéralement "renversantes". Le passant, volontairement égaré en ce lieu ou traversant inopinément l'espace public de la place, se voit offrir un échantillon d'expériences sensorielles où d'étranges machines munies de miroirs directionnels l'embarquent dans un univers recomposé par les lois de la physique réflexive.
Seul (Peri-masks), en duo (Inter-view ou Inter-face), ou à plusieurs (Peri-sphere XL), "la tête toujours dans les miroirs", le monde réel apparaît alors sous d'autres angles et d'autres points de vue amenant chacun à modifier son regard unidimensionnel pour en adopter une multitude ouvrant sur des perspectives inimaginables… Pourtant, il ne s'agit là que du même monde réel donné à voir au travers de prismes différents.
Ainsi des Peri-masks permettant de découvrir le monde tel qu'il se donne à voir… à la hauteur d'un géant et/ou à celle d'un enfant de cinq ans ; de l'Inter-face où viennent à se confondre notre visage et celui de l'autre créant un trouble identitaire à en perdre la sienne, identité ; de l'Inter-view où yeux dans les yeux l'identité de chacun se floute ; ou encore du dispositif bluffant du Peri-sphere XL où, à plusieurs embarqués dans le même trip, on découvre la réalité augmentée sens dessus dessous d'une danseuse évoluant "sur" le ciel et de passants marchant tête au sol…
Seul (Peri-masks), en duo (Inter-view ou Inter-face), ou à plusieurs (Peri-sphere XL), "la tête toujours dans les miroirs", le monde réel apparaît alors sous d'autres angles et d'autres points de vue amenant chacun à modifier son regard unidimensionnel pour en adopter une multitude ouvrant sur des perspectives inimaginables… Pourtant, il ne s'agit là que du même monde réel donné à voir au travers de prismes différents.
Ainsi des Peri-masks permettant de découvrir le monde tel qu'il se donne à voir… à la hauteur d'un géant et/ou à celle d'un enfant de cinq ans ; de l'Inter-face où viennent à se confondre notre visage et celui de l'autre créant un trouble identitaire à en perdre la sienne, identité ; de l'Inter-view où yeux dans les yeux l'identité de chacun se floute ; ou encore du dispositif bluffant du Peri-sphere XL où, à plusieurs embarqués dans le même trip, on découvre la réalité augmentée sens dessus dessous d'une danseuse évoluant "sur" le ciel et de passants marchant tête au sol…
"Studio Cité" © Pierre Planchenault.
Le total effet de surprise bouleverse (au sens propre) toute représentation figée et, en faisant perdre pied, recalcule les rapports à nous-même, aux autres et à l'espace que nous partageons avec nos semblables et notre environnement. En effet, au-delà des images réfléchies par ces jeux de miroirs et de l'expérience ludique euphorisante qu'elles induisent, il y a là matière… à "réflexion".
Devenant acteur de nos regards diffractés, nous sommes en effet invités à recomposer le réel et la multiplication (d'abord physique) des points de vue ouvre notre esprit à d'autres perspectives, à d'autres possibles. Une manière "naturelle" d'appréhender l'Autre, le Différent, sans appréhension aucune, sans "pré-jugés".
Le théâtre n'est plus une simple vue de l'extérieur mais devient un théâtre personnel composé de points de vue démultipliés propres à révolutionner l'espace public et nos rapports aux autres… au moins le temps d'une "re-présentation".
Devenant acteur de nos regards diffractés, nous sommes en effet invités à recomposer le réel et la multiplication (d'abord physique) des points de vue ouvre notre esprit à d'autres perspectives, à d'autres possibles. Une manière "naturelle" d'appréhender l'Autre, le Différent, sans appréhension aucune, sans "pré-jugés".
Le théâtre n'est plus une simple vue de l'extérieur mais devient un théâtre personnel composé de points de vue démultipliés propres à révolutionner l'espace public et nos rapports aux autres… au moins le temps d'une "re-présentation".
"Panique Olympique/Quatrième"
"Panique Olympique" © Pierre Planchenault.
Conception et chorégraphie : Agnès Pelletier assistée de Christian Lanes.
Avec : danseurs et non danseurs néo-aquitains venus de toute part, collégiens et adultes.
Création sonore : Yann Servoz.
Projet initié et produit par les festivals Panique au Dancing à Niort et Festival International des Arts de Bordeaux Métropole (FAB).
Durée : 20 minutes.
Vu le samedi 9 octobre 2021 à 19 h, Dalle du Pertuis, Bassins à flot à Bordeaux, dans le cadre du festival FAB 2021.
Avec : danseurs et non danseurs néo-aquitains venus de toute part, collégiens et adultes.
Création sonore : Yann Servoz.
Projet initié et produit par les festivals Panique au Dancing à Niort et Festival International des Arts de Bordeaux Métropole (FAB).
Durée : 20 minutes.
Vu le samedi 9 octobre 2021 à 19 h, Dalle du Pertuis, Bassins à flot à Bordeaux, dans le cadre du festival FAB 2021.
"Studio Cité"
"Studio Cité" © Pierre Planchenault.
Concept et direction artistique : Benjamin Vandewalle.
Performance : Alice Van Der Wielen, Rita Alves, Maria Ferreira Silva, Yentl De Werdt.
Coordination technique : Hans Van Wambeke, Jonas Vanhullebusch.
Support technique : Bjørn Gunnar Otten.
Technicien en tournée : Pierre Daugy.
Régisseur technique : Joris Festjens.
Son : Yoann Durant, Laryssa Kim.
Régisseurs son : Gert Aertsen, Leander Schönweger.
Costumes : Sofie Durnez.
Création graphique : Fien Robbe.
Présenté par le Glob en partenariat avec le Garage Moderne.
Durée : 1 h.
Vu le dimanche 10 octobre 2021 à 15 h, Place Pierre Cétois à Bordeaux, dans le cadre du festival FAB 2021.
FAB - 6e Festival International des Arts de Bordeaux Métropole.
A eu lieu du 1er au 23 octobre 2021.
>> fab.festivalbordeaux.com
Performance : Alice Van Der Wielen, Rita Alves, Maria Ferreira Silva, Yentl De Werdt.
Coordination technique : Hans Van Wambeke, Jonas Vanhullebusch.
Support technique : Bjørn Gunnar Otten.
Technicien en tournée : Pierre Daugy.
Régisseur technique : Joris Festjens.
Son : Yoann Durant, Laryssa Kim.
Régisseurs son : Gert Aertsen, Leander Schönweger.
Costumes : Sofie Durnez.
Création graphique : Fien Robbe.
Présenté par le Glob en partenariat avec le Garage Moderne.
Durée : 1 h.
Vu le dimanche 10 octobre 2021 à 15 h, Place Pierre Cétois à Bordeaux, dans le cadre du festival FAB 2021.
FAB - 6e Festival International des Arts de Bordeaux Métropole.
A eu lieu du 1er au 23 octobre 2021.
>> fab.festivalbordeaux.com