© Christophe Martin.
Cela démarre tout doucement. Cinq danseurs sont assis de chaque côté de la scène. Ils se regardent ou plutôt se dévisagent. La présence de l'autre est dans cet instant accompagnée de silence. C'est une mise à distance, un positionnement par rapport à un alter ego. Chacun a sa propre attitude, un regard propre posé sur la situation. Chaque interprète y étale son mouvement, son geste, sa gestique. Rien n'est encore démarré mais pourtant tout est déjà presque joué au regard des comportements. Non pas que la chorégraphie se dessine dès le départ mais ce sont les personnalités des uns et des autres qui se font jour. Ils existent par eux-mêmes dans le silence de la scène.
Les danseurs font quelques mouvements, sortent pour certains des sons faisant de la voix un instrument rythmique. On s'observe tout en s'ignorant. Puis, le coup d'envoi musical s'opère avec du rap effectué a cappella. La danse devient aérienne, collective, avec des levées de jambes, le talon montant haut dans les airs accompagnés de mouvements de bras alors qu'ils étaient individuels, dans leur pré carré. Les bruitages vocaux sont un élément essentiel avec du chant qui parfois accompagne certaines chorégraphies.
Les danseurs font quelques mouvements, sortent pour certains des sons faisant de la voix un instrument rythmique. On s'observe tout en s'ignorant. Puis, le coup d'envoi musical s'opère avec du rap effectué a cappella. La danse devient aérienne, collective, avec des levées de jambes, le talon montant haut dans les airs accompagnés de mouvements de bras alors qu'ils étaient individuels, dans leur pré carré. Les bruitages vocaux sont un élément essentiel avec du chant qui parfois accompagne certaines chorégraphies.
© Christophe Martin.
Celles-ci sont, à dessein, dispersées. Le plateau devient un lieu autant de rencontres que d'expressions individuelles, chacun apportant sa touche personnelle, son tempo, sa propre gestique. Nous sommes dans une agora artistique où, à tour de rôle, le discours devient corporel, la parole chair.
Les comportements ont une connotation parfois sexiste, notamment avec une femme montrant son cul, la forme de ses seins, faisant étalage de sa féminité dans un rapport, non pas de séduction, mais objectal, dans l'entremise presque d'une mise en relation de subordination sexuelle. Elle montre les atours de ses atouts sexuels pour faire la différence avec l'autre sexe, celui de l'homme, qui se chausse de talons aiguilles pour l'un, ou y ressemblant étrangement ; et, pour l'autre, s'habillant d'une robe avec des déplacements le long de la scène. Ceux-ci sont prépondérants.
Avec parfois quelques longueurs, c'est ce passage entre identités, sexuelles ou non, qui est exploré. Qu'est-ce qui fait la caractéristique sociale et artistique d'une personne ? Qu'est-ce qui le relie à ce qui est extérieur à lui ? Mathilde Monnier, accompagnée dans cette création de l'écrivain argentin Alan Pauls, met en exergue cette expressivité autant personnelle que collective. Cela finit par un tango où un tanguero fait des pas en emmenant cinq femmes.
Puis c'est une tanguera qui prend le relais avec dix danseurs. Comme un retournement de tendance qui s'opère à l'identique et où les rôles des uns et des autres deviennent interchangeables.
Les comportements ont une connotation parfois sexiste, notamment avec une femme montrant son cul, la forme de ses seins, faisant étalage de sa féminité dans un rapport, non pas de séduction, mais objectal, dans l'entremise presque d'une mise en relation de subordination sexuelle. Elle montre les atours de ses atouts sexuels pour faire la différence avec l'autre sexe, celui de l'homme, qui se chausse de talons aiguilles pour l'un, ou y ressemblant étrangement ; et, pour l'autre, s'habillant d'une robe avec des déplacements le long de la scène. Ceux-ci sont prépondérants.
Avec parfois quelques longueurs, c'est ce passage entre identités, sexuelles ou non, qui est exploré. Qu'est-ce qui fait la caractéristique sociale et artistique d'une personne ? Qu'est-ce qui le relie à ce qui est extérieur à lui ? Mathilde Monnier, accompagnée dans cette création de l'écrivain argentin Alan Pauls, met en exergue cette expressivité autant personnelle que collective. Cela finit par un tango où un tanguero fait des pas en emmenant cinq femmes.
Puis c'est une tanguera qui prend le relais avec dix danseurs. Comme un retournement de tendance qui s'opère à l'identique et où les rôles des uns et des autres deviennent interchangeables.
"El Baile"
© Christophe Martin.
Conception : Mathilde Monnier, Alan Pauls.
Chorégraphie : Mathilde Monnier.
Avec : Martin Gil, Lucas Lagomarsino, José Lugones, Ari Lutzker, Carmen Pereiro Numer, Valeria Polorena, Lucia Garcia Pulles, Celia Argüello Rena, Delfina Thiel, Florencia Vecino, Daniel Wendler. Dramaturgie : Véronique Timsit.
Scénographie et costumes : Annie Tolleter.
Lumière : Éric Wurtz.
Son : Olivier Renouf.
Conseil musical : Sergio Pujol.
Coaching vocal : Barbara Togander, Daniel Wendler.
Assistanat chorégraphique : Marie Bardet.
Répétitrice en tournée : Corinne Garcia.
Collaboration artistique : Anne Fontanesi.
Production et collaboration artistique : Nicolas Roux.
Durée : 1 h 30.
Très librement inspiré du spectacle "Le Bal" sur une idée originale et une mise en scène de Jean-Claude Penchenat, création collective.
Chorégraphie : Mathilde Monnier.
Avec : Martin Gil, Lucas Lagomarsino, José Lugones, Ari Lutzker, Carmen Pereiro Numer, Valeria Polorena, Lucia Garcia Pulles, Celia Argüello Rena, Delfina Thiel, Florencia Vecino, Daniel Wendler. Dramaturgie : Véronique Timsit.
Scénographie et costumes : Annie Tolleter.
Lumière : Éric Wurtz.
Son : Olivier Renouf.
Conseil musical : Sergio Pujol.
Coaching vocal : Barbara Togander, Daniel Wendler.
Assistanat chorégraphique : Marie Bardet.
Répétitrice en tournée : Corinne Garcia.
Collaboration artistique : Anne Fontanesi.
Production et collaboration artistique : Nicolas Roux.
Durée : 1 h 30.
Très librement inspiré du spectacle "Le Bal" sur une idée originale et une mise en scène de Jean-Claude Penchenat, création collective.
© Christophe Martin.
Du 5 au 15 septembre 2019.
Du mardi au samedi à 18 h 30, dimanche à 15 h.
Relâche : 9 et 10 septembre.
Théâtre du Rond-Point, Salle Renaud-Barrault, Paris 8e, 01 44 95 98 21.
>> theatredurondpoint.fr
Du mardi au samedi à 18 h 30, dimanche à 15 h.
Relâche : 9 et 10 septembre.
Théâtre du Rond-Point, Salle Renaud-Barrault, Paris 8e, 01 44 95 98 21.
>> theatredurondpoint.fr