© DR.
Assis et micro à la bouche, Don Quichotte (Sylvain Mossot) répond tel un personnage réel aux questions d’une journaliste (Barbara Castin) qui interroge autant le mythe que sa réalité. Nous sommes ainsi dans une fable entretenue par un regard critique.
L’idée de mettre Don Quichotte comme personnage de sa propre épopée vu à travers, non pas le regard omniscient de Cervantès, mais celui d’une journaliste et d’un maître de cérémonie (Anthony Henrot), appuyé par celui de Don Quichotte, donne un aperçu qui ne manque pas de mordant. Le fait de l’articuler comme un personnage public dont notre époque, par l’interview, questionne le mythe devenant réalité, fait entrer le spectateur dans les coulisses du roman où le personnage est en proie à ses questionnements.
C’est original, relevé et décalé. Faire de Don Quichotte de la Mancha (ou de la Manche comme il le répète si souvent), un héros un tantinet francisé, moderne par ses doutes, au travers de scènes annoncées par un maître de cérémonie décentre la pièce par rapport à l’histoire. Celle-ci est mise à distance, en étant au préalable présentée, tout en sachant qu’elle est jouée par un personnage qui est pris dans sa propre imagination.
Don Quichotte est dans un costume brillant de paillettes et jure par tous les diables que c’est une cotte de mailles. L’interview est entrecoupée de scènes épiques ponctuant le roman. Il répond d’un air grave et sincère aux questions, revendiquant son combat à défendre la veuve et l’orphelin, les épouses éplorées, les opprimés, à chasser les méchants, bref… à lutter contre le Mal.
L’idée de mettre Don Quichotte comme personnage de sa propre épopée vu à travers, non pas le regard omniscient de Cervantès, mais celui d’une journaliste et d’un maître de cérémonie (Anthony Henrot), appuyé par celui de Don Quichotte, donne un aperçu qui ne manque pas de mordant. Le fait de l’articuler comme un personnage public dont notre époque, par l’interview, questionne le mythe devenant réalité, fait entrer le spectateur dans les coulisses du roman où le personnage est en proie à ses questionnements.
C’est original, relevé et décalé. Faire de Don Quichotte de la Mancha (ou de la Manche comme il le répète si souvent), un héros un tantinet francisé, moderne par ses doutes, au travers de scènes annoncées par un maître de cérémonie décentre la pièce par rapport à l’histoire. Celle-ci est mise à distance, en étant au préalable présentée, tout en sachant qu’elle est jouée par un personnage qui est pris dans sa propre imagination.
Don Quichotte est dans un costume brillant de paillettes et jure par tous les diables que c’est une cotte de mailles. L’interview est entrecoupée de scènes épiques ponctuant le roman. Il répond d’un air grave et sincère aux questions, revendiquant son combat à défendre la veuve et l’orphelin, les épouses éplorées, les opprimés, à chasser les méchants, bref… à lutter contre le Mal.
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Le spectacle a été construit autour d’improvisations. Ce qui est intéressant est la mise en scène qui fait passer Don Quichotte et Sancho Pança (Axel Blind) au filtre autant de la réalité, via la journaliste, que de la fable, avec le maître de cérémonie. Réalisme d’un côté et imagination de l’autre. La réalité rejoint le mythe faisant de Sancho Pança l’aiguillon des deux mondes. Un pied dans le doute et la critique, l’autre dans le conte. Ce visage à la Janus tombe quelque peu quand la journaliste se transforme en princesse Micomicona. La thématique en devient quelque peu troublée car la réalité devient fable.
Don Quichotte passe parfois par-dessus bord la poésie et l’élégance de style de Cervantès appuyé par Sancho Pança avec ses propos parfois incompréhensibles. Ce dernier mêle toutefois une irrésistible poésie où le sens des mots, collés les uns aux autres, importe peu car la signification est brodée par des métaphores stylistiques assez déroutantes. Le comique de situation transporte les personnages vers un espace-temps où l’humour est conseillère de la poésie avec comme garde-fou, l’imagination.
Réel et imaginaire cohabitent tout au long de la pièce avec un "Don Quichotte" à la crête d’un personnage qui se sait prisonnier de son imagination mais jouant de sa réalité.
Don Quichotte passe parfois par-dessus bord la poésie et l’élégance de style de Cervantès appuyé par Sancho Pança avec ses propos parfois incompréhensibles. Ce dernier mêle toutefois une irrésistible poésie où le sens des mots, collés les uns aux autres, importe peu car la signification est brodée par des métaphores stylistiques assez déroutantes. Le comique de situation transporte les personnages vers un espace-temps où l’humour est conseillère de la poésie avec comme garde-fou, l’imagination.
Réel et imaginaire cohabitent tout au long de la pièce avec un "Don Quichotte" à la crête d’un personnage qui se sait prisonnier de son imagination mais jouant de sa réalité.
"Don Quichotte, farce épique"
© DR.
Mise en scène : Jean-Laurent Silvi.
Avec Sylvain Mossot, Axel Blind, Barbara Castin et Anthony Henrot.
Création Technique : Robin Laporte.
Costumes : Joan Bich.
Par la Cie Le Matin des Vagabonds.
Durée : 1 h 15.
Du 22 juin au 20 août 2016.
Du mardi au samedi à 18 h 30.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Reprise
Du 7 février au 25 mars 2018.
Du mardi au samedi à 18 h 30, dimanche à 15 h.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Première publication : 12 août 2016.
Avec Sylvain Mossot, Axel Blind, Barbara Castin et Anthony Henrot.
Création Technique : Robin Laporte.
Costumes : Joan Bich.
Par la Cie Le Matin des Vagabonds.
Durée : 1 h 15.
Du 22 juin au 20 août 2016.
Du mardi au samedi à 18 h 30.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Reprise
Du 7 février au 25 mars 2018.
Du mardi au samedi à 18 h 30, dimanche à 15 h.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Première publication : 12 août 2016.