© Thierry Dubois Cosmos Image.
En 2015, Louis Robitaille, alors directeur artistique des Ballets Jazz de Montréal, décide de créer un ballet autour des compositions de Léonard Cohen (1934-2016). Chose faite depuis 2017, le spectacle existe. Et encore aujourd’hui.
Le plateau est baigné par des lumières en clair-obscur. Dans les différents tableaux qui s'y déroulent, se détache très souvent la silhouette d'un homme avec son chapeau et habillé d'un pardessus. C'est celle de Leonard Cohen, incarné. Nous retrouvons aussi son image projetée en arrière-scène. Sa présence est autant vocale que corporelle, autant poétique que musicale, autant physique que symbolique.
Nous sommes au carrefour d'une rencontre entre la danse, le chant et la musique, de celle aussi avec un artiste qui a marqué son époque par un cheminement propre où son verbe était porté par son lyrisme et une voix grave, très typique, et à rebrousse-poil des courants musicaux de ses différentes décennies même s’il s’en est inspiré.
Le plateau est baigné par des lumières en clair-obscur. Dans les différents tableaux qui s'y déroulent, se détache très souvent la silhouette d'un homme avec son chapeau et habillé d'un pardessus. C'est celle de Leonard Cohen, incarné. Nous retrouvons aussi son image projetée en arrière-scène. Sa présence est autant vocale que corporelle, autant poétique que musicale, autant physique que symbolique.
Nous sommes au carrefour d'une rencontre entre la danse, le chant et la musique, de celle aussi avec un artiste qui a marqué son époque par un cheminement propre où son verbe était porté par son lyrisme et une voix grave, très typique, et à rebrousse-poil des courants musicaux de ses différentes décennies même s’il s’en est inspiré.
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Les chorégraphies se décomposent en multiples configurations où nous retrouvons des duos, des trios, des quatuors et des danses de groupe. Il y a une homogénéité artistique dans laquelle les corps se meuvent, ondulent les uns aux autres ou à même le sol, pour ensuite reprendre de la hauteur. Les appuis sont des équilibres glissants dans lesquels tout est torsade, rectitude et courbure. Souvent de biais, à l’horizontal, les danseurs ont des gestuelles dans lesquelles équilibre et déséquilibre, horizontalité et verticalité, courbure et droiture alternent. Les corps se tendent, prennent appui les uns aux autres sur les troncs et les thorax quand les gestes sont élancés et étendus.
Les lumières ombrées, voire semi-obscures, participent à donner une atmosphère de recueillement, presque de gravité sans pour autant ne pas laisser apparaître des lumières beaucoup plus chaudes et vives dans certains tableaux, comme celui où les membres uniquement inférieurs des danseurs se donnent à voir dans une gestuelle synchronisée où ceux-ci s’étendent pour se plier et se déplier, de façon géométrique, sur toute la longueur de l’arrière-scène.
Les lumières ombrées, voire semi-obscures, participent à donner une atmosphère de recueillement, presque de gravité sans pour autant ne pas laisser apparaître des lumières beaucoup plus chaudes et vives dans certains tableaux, comme celui où les membres uniquement inférieurs des danseurs se donnent à voir dans une gestuelle synchronisée où ceux-ci s’étendent pour se plier et se déplier, de façon géométrique, sur toute la longueur de l’arrière-scène.
© Thierry Dubois Cosmos Image.
Plus loin, ce sont des interprètes qui sont lancés puis rattrapés dans des gestuelles où leurs poésies épousent une kyrielle de directions et de vitesses. Le spectacle est un puzzle dans lequel chaque partie devient presque autonome à elle-même, les tableaux étant souvent très différents les uns des autres tout en gardant une homogénéité artistique.
Nous sommes sur des plans longitudinaux, horizontaux et verticaux, une vue à 360° où les chorégraphies semblent prendre une approche photographique, comme un besoin de montrer et d’être montré, de façon autant poétique que chirurgicale tant la précision est au rendez-vous. Les mouvements sont parfois décomposés dans des oscillations de vitesse allant du ralenti au rapide, du vif au reposé.
Leonard Cohen est omniprésent. Il apparaît parfois physiquement, sans que ce soit jamais lui, avec un interprète qui l'incarne ou plus loin dans une vision projetée en arrière-scène et de façon un peu virevoltante. Et c'est enfin et surtout ses chansons, seize au total, composées de 1967 à 2016, qui accompagnent tout le spectacle avec, entre autres, "Hallelujah" (1984), "So long, Marianne" (1967), "Suzanne" (1967), "Famous Blue Raincoat" (1971) et "Dance me to the end of love" (2009).
Nous sommes sur des plans longitudinaux, horizontaux et verticaux, une vue à 360° où les chorégraphies semblent prendre une approche photographique, comme un besoin de montrer et d’être montré, de façon autant poétique que chirurgicale tant la précision est au rendez-vous. Les mouvements sont parfois décomposés dans des oscillations de vitesse allant du ralenti au rapide, du vif au reposé.
Leonard Cohen est omniprésent. Il apparaît parfois physiquement, sans que ce soit jamais lui, avec un interprète qui l'incarne ou plus loin dans une vision projetée en arrière-scène et de façon un peu virevoltante. Et c'est enfin et surtout ses chansons, seize au total, composées de 1967 à 2016, qui accompagnent tout le spectacle avec, entre autres, "Hallelujah" (1984), "So long, Marianne" (1967), "Suzanne" (1967), "Famous Blue Raincoat" (1971) et "Dance me to the end of love" (2009).
© Thierry Dubois Cosmos Image.
Les deux dernières chansons précédemment listées sont chantées respectivement par un danseur et une danseuse accompagné(e) simplement à la guitare quand, pour toutes les autres, elles le sont par Leonard Cohen en off. Cette rupture leur donne une présence corporelle au travers de ces jeunes visages, autant masculin que féminin, comme un espace ouvert au futur pour une œuvre qui, selon son auteur, voulait que ses chansons soient conçues comme des "Volvo" de manière à traverser le temps.
Un très beau spectacle qui mêle une série de cocktails artistiques où les gestes font corps avec les mots poétiques et la musique.
◙ Safidin Alouache
Un très beau spectacle qui mêle une série de cocktails artistiques où les gestes font corps avec les mots poétiques et la musique.
◙ Safidin Alouache
"Dance me"
© Thierry Dubois Cosmos Image.
Musique : Leonard Cohen.
Chorégraphie : Andonis Foniadakis, Annabelle Lopez Ochoa, Ihsan Rustem.
Sur une idée originale de Louis Robitaille.
Dramaturgie et mise en scène : Éric Jean.
Assistante mise en scène : Elsa Posnic.
Direction musicale : Martin Léon.
Conception musicale : Alexis Dumais.
Conception scénographie : Pierre-Étienne Locas.
Direction technique scénographie : Alexandre Brunet.
Conception lumières : Cédric Delorme-Bouchard, Simon Beetschen.
Conception vidéo : HUB Studio, Gonzalo Soldi, Thomas Payette, Jeremy Fassio.
Conception des costumes : Philippe Dubuc.
Direction artistique : Alexandra Damiani.
Réalisation des costumes : Anne-Marie Veevaete.
Régie sonore : Guy Fortin.
Directeur technique : Marco Vargas Navarro.
Durée : 1 h 20.
Spectacle ayant eu lieu du 27 septembre au 5 octobre 2024.
Théâtre national du Châtelet
>> chatelet.com
Tournée
3 décembre 2024 : Espace Jean Legendre, Compiègne (60).
5 décembre 2024 : La Maison, Nevers (58).
Chorégraphie : Andonis Foniadakis, Annabelle Lopez Ochoa, Ihsan Rustem.
Sur une idée originale de Louis Robitaille.
Dramaturgie et mise en scène : Éric Jean.
Assistante mise en scène : Elsa Posnic.
Direction musicale : Martin Léon.
Conception musicale : Alexis Dumais.
Conception scénographie : Pierre-Étienne Locas.
Direction technique scénographie : Alexandre Brunet.
Conception lumières : Cédric Delorme-Bouchard, Simon Beetschen.
Conception vidéo : HUB Studio, Gonzalo Soldi, Thomas Payette, Jeremy Fassio.
Conception des costumes : Philippe Dubuc.
Direction artistique : Alexandra Damiani.
Réalisation des costumes : Anne-Marie Veevaete.
Régie sonore : Guy Fortin.
Directeur technique : Marco Vargas Navarro.
Durée : 1 h 20.
Spectacle ayant eu lieu du 27 septembre au 5 octobre 2024.
Théâtre national du Châtelet
>> chatelet.com
Tournée
3 décembre 2024 : Espace Jean Legendre, Compiègne (60).
5 décembre 2024 : La Maison, Nevers (58).
© Thierry Dubois Cosmos Image.