© Doriane Chapelier.
Comme en un précipité chimique une farce s’enclenche, se relance et s’amplifie pour que chacun échappe à la sanction sociale et morale. Le retour à l’ordre y est d’autant plus aléatoire que les femmes vengeresses se révèlent solidaires dans une surenchère totale. Dans une forme de consensus, expiatoire et nécessaire, apparaît au cours de la pièce la recherche effrénée commune d’un farci: un dindon est traqué, "un dindon" est désigné.
De manière très virtuose l’auteur le pourchasse et avec lui le spectateur. C’est celui qui suit les femmes jusque chez elles. Sûr de lui et perturbateur qui ne doute pas de son charme et de sa puissance de séduction. Celui que tout le monde exècre, l’amoureux conquérant et bruyant.
Son irruption dans le calme d’un foyer enclenche une série de réactions en chaîne, provoque une exacerbation des passions C’est dans la voracité que les couples s’échangent, sous l’œil ironique, abruti, pervers (c’est selon) des gens de maison qui observent le ballet et son ordonnateur vite dépassé. Pour le plus grand plaisir de tous.
Le dindon, c’est celui qui est au centre, qui ne consomme pas le plaisir puisque, pour la bonne sauvegarde de la morale, l’auteur sauve les apparences in extremis. Le public prévenu de la vérité des mensonges est heureux de sacrifier celui qui cause de tout, n’a rien pu faire. L’arroseur arrosé. Le vantard pendard qui perd tout y compris l’honneur.
De manière très virtuose l’auteur le pourchasse et avec lui le spectateur. C’est celui qui suit les femmes jusque chez elles. Sûr de lui et perturbateur qui ne doute pas de son charme et de sa puissance de séduction. Celui que tout le monde exècre, l’amoureux conquérant et bruyant.
Son irruption dans le calme d’un foyer enclenche une série de réactions en chaîne, provoque une exacerbation des passions C’est dans la voracité que les couples s’échangent, sous l’œil ironique, abruti, pervers (c’est selon) des gens de maison qui observent le ballet et son ordonnateur vite dépassé. Pour le plus grand plaisir de tous.
Le dindon, c’est celui qui est au centre, qui ne consomme pas le plaisir puisque, pour la bonne sauvegarde de la morale, l’auteur sauve les apparences in extremis. Le public prévenu de la vérité des mensonges est heureux de sacrifier celui qui cause de tout, n’a rien pu faire. L’arroseur arrosé. Le vantard pendard qui perd tout y compris l’honneur.
© Doriane Chapelier.
L’humour de Feydeau, qui déborde toutes les frontières de l’ironie, est dévastateur. Une forme de morale supérieure y trouve même son compte au-delà de la sauvegarde des apparences. Les hommes à coup sûr sont bien punis.
Les jeunes comédiens de la première promotion de l’école du Lucernaire font une entrée fracassante dans un répertoire difficile dont ils savent concentrer, pour le bonheur du spectateur, toutes les données dramaturgiques.
Ceux-ci, dans un bel esprit de troupe, poussent les feux de leur passion de la scène sans temps mort. Ils développent une énergie complice, une virtuosité d’ensemble des plus généreuse. Chacun est au service de l’autre dans une joie colorée, digne du meilleur du café-théâtre.
Ils se moulent dans leurs personnages. Drôles, évidents dans leurs usages des archétypes, ils créent de véritables caractères contemporains dignes du meilleur du théâtre.
Il y a le bellâtre en blouson de cuir, l’idiote en grenouillère Disney pour adulte, la vengeresse en dominatrice, l’amant freluquet, le mari ordinaire, les gens de maison décalés vieux hippies, vieux majordomes ou gens presque normaux.
À coup sûr, dans cette histoire invraisemblable, la représentation prend valeur d’épreuve de vérité réussie.
Les jeunes comédiens de la première promotion de l’école du Lucernaire font une entrée fracassante dans un répertoire difficile dont ils savent concentrer, pour le bonheur du spectateur, toutes les données dramaturgiques.
Ceux-ci, dans un bel esprit de troupe, poussent les feux de leur passion de la scène sans temps mort. Ils développent une énergie complice, une virtuosité d’ensemble des plus généreuse. Chacun est au service de l’autre dans une joie colorée, digne du meilleur du café-théâtre.
Ils se moulent dans leurs personnages. Drôles, évidents dans leurs usages des archétypes, ils créent de véritables caractères contemporains dignes du meilleur du théâtre.
Il y a le bellâtre en blouson de cuir, l’idiote en grenouillère Disney pour adulte, la vengeresse en dominatrice, l’amant freluquet, le mari ordinaire, les gens de maison décalés vieux hippies, vieux majordomes ou gens presque normaux.
À coup sûr, dans cette histoire invraisemblable, la représentation prend valeur d’épreuve de vérité réussie.
"Le Dindon"
© Doriane Chapelier.
D'après Georges Feydeau.
Adaptation : Philippe Person.
Mise en scène : Florence Le Corre et Philippe Person.
Avec : Le collectif Silencio Please (première promotion de l'école d'art dramatique du Lucernaire).
Durée : 1 h 20.
Du 10 juin au 9 juillet 2017.
Du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h.
Du 12 juillet au 20 août 2017.
Du mercredi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Adaptation : Philippe Person.
Mise en scène : Florence Le Corre et Philippe Person.
Avec : Le collectif Silencio Please (première promotion de l'école d'art dramatique du Lucernaire).
Durée : 1 h 20.
Du 10 juin au 9 juillet 2017.
Du mardi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h.
Du 12 juillet au 20 août 2017.
Du mercredi au samedi à 19 h, dimanche à 15 h.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr