© Xavier Cantat.
En une forme de cabaret drolatique, foutraque, jouissif et impertinent, est rendu hommage à la révolte, à l'espérance d'une toujours future révolution, au souvenir de celles qui ont eu lieu - sans malheureusement toujours beaucoup d'efficience -, à celles et ceux - communards ou soixante-huitards - qui les imaginèrent sur le terreau de folles utopies. Régis Vlachos nous offre à nouveau un insolent et hilarant éloge d'une nouvelle rébellion à inventer, nous incitant, dans le respect de nos libertés individuelles, à nous indigner encore et toujours.
Cet hommage audacieux et - forcément - libertaire est associé subtilement, dans un intelligent second plan et en un judicieux contrepoint, à nos désespérantes actualités. Et, tour de force réussi, est généré, en complément inattendu et croustillant, une approche de mise en abyme conjugale du couple tentant de représenter le spectacle tout en l'interrompant de tempétueuses disputes, de tentatives de réconciliation… ou de négociation de définitive séparation... Instillant ainsi dans tous les tiroirs narratifs, une revendication féminine et féministe émanant historiquement de Louise Michel et, dans une contemporanéité militante, celle de la femme d'aujourd'hui que sont les comédiennes Charlotte Zotto et Johanna Garnier.
Cet hommage audacieux et - forcément - libertaire est associé subtilement, dans un intelligent second plan et en un judicieux contrepoint, à nos désespérantes actualités. Et, tour de force réussi, est généré, en complément inattendu et croustillant, une approche de mise en abyme conjugale du couple tentant de représenter le spectacle tout en l'interrompant de tempétueuses disputes, de tentatives de réconciliation… ou de négociation de définitive séparation... Instillant ainsi dans tous les tiroirs narratifs, une revendication féminine et féministe émanant historiquement de Louise Michel et, dans une contemporanéité militante, celle de la femme d'aujourd'hui que sont les comédiennes Charlotte Zotto et Johanna Garnier.
© Xavier Cantat.
Dans cet exercice unissant tant les références historiques documentées, les rappels à teneur pédagogique pour les jeunes générations contemporaines que nos désarrois actuels, l'auteur (et comédien) Régis Vlachos cite à la défense de l'art révolutionnaire et de la passion rebelle : la correspondance de Louise Michel avec Victor Hugo, Olympes de Gouges, "Le forgeron" - magnifique poème de Rimbaud écrit pendant et en estime de la Commune, "Toute cette Histoire" de Louise Attaque, la relation entre Louise Michel et Théophile Ferré, "Sans la nommer" de Georges Moustaki… et bien d'autres pépites alimentant ce "beuglant" original et burlesque.
Côté accusé est retranscrit, souvent avec précision, l'ignominie de cette troisième République qui, avec l'aide d'un pays étranger, massacra plus de 30 000 de ses concitoyens, et qui vit exercer le gouvernement honteux d'Adolphe Thiers et Jules Ferry.
Cette séquence historique oubliée qu'est la Commune, souvent seulement symbolisée par une reprise volontaire et militante du "Temps des cerises" par des artistes comme Motivés, Noir Désir ou Joan Baez, est un intelligent rappel, liant 1871 à aujourd'hui, à la nécessité permanente de réfléchir sur les déviances de la démocratie, de questionner les erreurs politiques passées et présentes, et d'alimenter l'indignation salvatrice.
Côté accusé est retranscrit, souvent avec précision, l'ignominie de cette troisième République qui, avec l'aide d'un pays étranger, massacra plus de 30 000 de ses concitoyens, et qui vit exercer le gouvernement honteux d'Adolphe Thiers et Jules Ferry.
Cette séquence historique oubliée qu'est la Commune, souvent seulement symbolisée par une reprise volontaire et militante du "Temps des cerises" par des artistes comme Motivés, Noir Désir ou Joan Baez, est un intelligent rappel, liant 1871 à aujourd'hui, à la nécessité permanente de réfléchir sur les déviances de la démocratie, de questionner les erreurs politiques passées et présentes, et d'alimenter l'indignation salvatrice.
© Xavier Cantat.
Instillant une théâtralité inventive et épanouie, la mise en scène de Marc Pistolesi est riche et surprenante de trouvailles offrant aux trois comédiens un terreau propice à l'expression de toutes les facettes que peut exposer un cabaret déjanté, drôle et revigorant. Un grand coup de chapeau à Charlotte Zotto, Johanna Garnier et Régis Vlachos qui nous embarquent avec un enthousiasme peu commun dans ce spectacle "historique" dépoussiéré mettant en avant de belles idées révolutionnaires… sans prise de tête mais avec une réelle bonne humeur et une énergie salutaire.
"Cabaret Louise"
© Xavier Cantat.
Comédie musicale et burlesque.
Texte : Régis Vlachos.
Mise en scène : Marc Pistolesi.
Avec : Charlotte Zotto et Régis Vlachos.
Et les voix de Jack Frantz et Michel Papineschi.
Lumières, scénographie, costumes : Marc Pistolesi.
Régisseur : David van Tongerloo/Léo Delorme.
Compagnie du Grand Soir.
Durée : 1 h 05.
À partir de 12 ans.
Du 2 septembre au 25 octobre 2020.
Du mardi au samedi à 21 h et dimanche à 17 h 30.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
>> lucernaire.fr
Texte : Régis Vlachos.
Mise en scène : Marc Pistolesi.
Avec : Charlotte Zotto et Régis Vlachos.
Et les voix de Jack Frantz et Michel Papineschi.
Lumières, scénographie, costumes : Marc Pistolesi.
Régisseur : David van Tongerloo/Léo Delorme.
Compagnie du Grand Soir.
Durée : 1 h 05.
À partir de 12 ans.
Du 2 septembre au 25 octobre 2020.
Du mardi au samedi à 21 h et dimanche à 17 h 30.
Théâtre Le Lucernaire, Paris 6e, 01 45 44 57 34.
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