© Xavier Cantat.
J'ai hésité à écrire cet article. Mais il est difficile de passer sous silence un soldat qui s'est battu contre la dette et les banques et qui aujourd'hui s'attaque à la morosité. Dans son spectacle, Alévêque fait aussi un croche-pied à la jeunesse vue de sa hauteur d'âge. Du Kev Adams inversé.
Il s'installe au piano et en deux temps trois mouvements fait glisser quelques notes tel un concertiste. Sauf que ce n'en est pas un et que c'est le premier à le savoir. Il porte juste ses rêves, donne sa perception du monde au travers de son optimisme feint ou réel.
"Ça ira mieux demain" est un peu le leitmotiv parlé et chanté du spectacle. La ritournelle fait chanson, le décalage est opéré mais c'est un peu du déjà vu, déjà connu avec des bons mots mais quelques facilités. Ce qui est bien avec Alévêque, c'est ce ton qui rafraîchit notre époque et qui efface, le temps d'un spectacle, cette galerie de piètres penseurs, par la qualité des propos ou des idées, devenus les coqueluches cathodiques d'une pensée mortifère et d'une vision fade et grossière du monde. Une pensée qui se nourrit de cette sempiternelle chanson du "c'était mieux avant" et de raccourcis où la littérature délaisse sa poésie pour s'accrocher à des idées grosses de paresse et molles de courage.
Il s'installe au piano et en deux temps trois mouvements fait glisser quelques notes tel un concertiste. Sauf que ce n'en est pas un et que c'est le premier à le savoir. Il porte juste ses rêves, donne sa perception du monde au travers de son optimisme feint ou réel.
"Ça ira mieux demain" est un peu le leitmotiv parlé et chanté du spectacle. La ritournelle fait chanson, le décalage est opéré mais c'est un peu du déjà vu, déjà connu avec des bons mots mais quelques facilités. Ce qui est bien avec Alévêque, c'est ce ton qui rafraîchit notre époque et qui efface, le temps d'un spectacle, cette galerie de piètres penseurs, par la qualité des propos ou des idées, devenus les coqueluches cathodiques d'une pensée mortifère et d'une vision fade et grossière du monde. Une pensée qui se nourrit de cette sempiternelle chanson du "c'était mieux avant" et de raccourcis où la littérature délaisse sa poésie pour s'accrocher à des idées grosses de paresse et molles de courage.
© Xavier Cantat.
Oui, moi aussi, je préférais avant, quand j'avais vingt ans et que je pouvais jouer six heures de suite au football sans être fatigué, faire cinquante pompes d'affilée d'une seule main (1), prendre le transilien en discutant avec de jolis sourires sans rencontrer des militaires en Famas (2). C'était mieux avant pardi ! La poésie était au balcon de toutes les fenêtres, il n'y avait pas de chômage et mon voisin de palier était toujours une jolie fille amoureuse, l'étranger un ami, le musulman un frère et les migrants une promesse d'avenir. Bien sûr…
Avec Alévêque, l'optimisme est de mise même si le propos reste moqueur, cruel et assez lucide d'une société qui doute d'elle-même, ballotée par l'insécurité, la peur de l'étranger, d'une fausse perte d'identité alimentée par certains politiques inspirés par des propos de piliers de bar. Alévêque nous fait oublier cela même s'il joue dans une catégorie où son talent aurait pu le mettre ailleurs. Il a toutefois le mérite de chanter à tue-tête contre la morosité.
Quand certains Intellectuels sont aux abonnés absents alors que d'autres ont perdu leurs points sur les "i", quand une partie des politiques joue les "pères cravache" avec des populations ballotées par la misère et la guerre suite aux inconséquences de politiques extérieures occidentales, oui le rire permet de botter le Q à tout cela. L'humoriste devient, au sens noble du terme, le Bouffon qui dit sa vérité à des actualités facilement anxiogènes quand elles se laissent politiquement enfermer par les peurs. Pour nous mettre à cheval et aller, grâce à la culture et à l'Art, vers cet Ailleurs qui enrichit chaque jour la France.
Mais ça ira mieux dès aujourd'hui car demain est un présent qui se lève sur de nouvelles promesses.
(1) Je frôle le mensonge ? Et alors…;o)
(2) Fusil d'Assaut de la Manufacture d'Armes de Saint-Étienne (FAMAS).
Avec Alévêque, l'optimisme est de mise même si le propos reste moqueur, cruel et assez lucide d'une société qui doute d'elle-même, ballotée par l'insécurité, la peur de l'étranger, d'une fausse perte d'identité alimentée par certains politiques inspirés par des propos de piliers de bar. Alévêque nous fait oublier cela même s'il joue dans une catégorie où son talent aurait pu le mettre ailleurs. Il a toutefois le mérite de chanter à tue-tête contre la morosité.
Quand certains Intellectuels sont aux abonnés absents alors que d'autres ont perdu leurs points sur les "i", quand une partie des politiques joue les "pères cravache" avec des populations ballotées par la misère et la guerre suite aux inconséquences de politiques extérieures occidentales, oui le rire permet de botter le Q à tout cela. L'humoriste devient, au sens noble du terme, le Bouffon qui dit sa vérité à des actualités facilement anxiogènes quand elles se laissent politiquement enfermer par les peurs. Pour nous mettre à cheval et aller, grâce à la culture et à l'Art, vers cet Ailleurs qui enrichit chaque jour la France.
Mais ça ira mieux dès aujourd'hui car demain est un présent qui se lève sur de nouvelles promesses.
(1) Je frôle le mensonge ? Et alors…;o)
(2) Fusil d'Assaut de la Manufacture d'Armes de Saint-Étienne (FAMAS).
"Ça ira mieux demain"
© Xavier Cantat.
Un spectacle de et avec : Christophe Alévêque.
Mise en scène : Philippe Sohier en collaboration avec Thierry Falvisaner.
Lumières : Jérôme Pérez Lopez.
Régie Générale : Francky Mermillod.
Durée estimé : 1 h 30.
Jusqu'au 7 novembre 2015.
Du mardi au samedi à 21 h.
Théâtre du Rond-Point, Salle Renaud-Barrault, Paris 8e, 01 44 95 98 00.
>> theatredurondpoint.fr
Tournée
19 novembre 2015 : Le Radiant, Lyon (69).
25 au 27 novembre 2015 : La Comédie de Picardie, Amiens (80).
À partir du 4 décembre 2015 : Le Palais des Glaces, Paris (75).
8 décembre 2015 : La Passerelle, Florange (57).
11 et 12 décembre 2015 : Théâtre du Gymnase (13).
8 janvier 2016 : Bergerac (33).
10 mai 2016 : Anthéa, Antibes (06).
12 mai 2016 : Le Haillan (33).
Mise en scène : Philippe Sohier en collaboration avec Thierry Falvisaner.
Lumières : Jérôme Pérez Lopez.
Régie Générale : Francky Mermillod.
Durée estimé : 1 h 30.
Jusqu'au 7 novembre 2015.
Du mardi au samedi à 21 h.
Théâtre du Rond-Point, Salle Renaud-Barrault, Paris 8e, 01 44 95 98 00.
>> theatredurondpoint.fr
Tournée
19 novembre 2015 : Le Radiant, Lyon (69).
25 au 27 novembre 2015 : La Comédie de Picardie, Amiens (80).
À partir du 4 décembre 2015 : Le Palais des Glaces, Paris (75).
8 décembre 2015 : La Passerelle, Florange (57).
11 et 12 décembre 2015 : Théâtre du Gymnase (13).
8 janvier 2016 : Bergerac (33).
10 mai 2016 : Anthéa, Antibes (06).
12 mai 2016 : Le Haillan (33).