© Dajana Lothert.
Fondé en 2007 par Boram Kim et Kyeong-min Jang, "Ambiguous Dance Company", venue de Corée du Sud, s'est fait connaître avec leur premier spectacle "Boléro" (2008). Depuis, de multiples prix se sont succédé et "Body Concert" est devenu, presque, un incontournable depuis près d'une décennie.
Cela débute avec deux danseurs dans la salle tout près de l'avant-scène. Plus tard, d'autres excursions sont effectuées jusqu'à venir grimper quelques marches afin de se rapprocher du public en exécutant une danse très machinale avec des mouvements anguleux, très rapides, aux angles géométriques cassés. Tout est coordonné par les membres supérieurs. C'est un ensemble de solos où chaque artiste est le reflet de ses autres alter egos.
Pour les premières séquences, la musique est celle d'un clubbing. Celle-ci alimente de manière souvent surprenante les dix tableaux qui composent le spectacle avec une variété rythmique qui bouscule tous les attendus. Car rien ne peut être anticipé du fait de la richesse chorégraphique du spectacle qui prend fait et cause à greffer de façon toujours idoine et original un style de danse avec une musique qui, de base, ne pourrait pas s'y prêter. Entre ces deux arts, les barrières sont effacées. Aussi, de Daft Punk à Mozart ou au clubbing, le hip-hop, le classique et le contemporain s'enchaînent au travers de moments artistiques où la vivacité des gestuelles, leur rapidité et leur vitesse d'exécution font parfois penser à une danse robotique.
Cela débute avec deux danseurs dans la salle tout près de l'avant-scène. Plus tard, d'autres excursions sont effectuées jusqu'à venir grimper quelques marches afin de se rapprocher du public en exécutant une danse très machinale avec des mouvements anguleux, très rapides, aux angles géométriques cassés. Tout est coordonné par les membres supérieurs. C'est un ensemble de solos où chaque artiste est le reflet de ses autres alter egos.
Pour les premières séquences, la musique est celle d'un clubbing. Celle-ci alimente de manière souvent surprenante les dix tableaux qui composent le spectacle avec une variété rythmique qui bouscule tous les attendus. Car rien ne peut être anticipé du fait de la richesse chorégraphique du spectacle qui prend fait et cause à greffer de façon toujours idoine et original un style de danse avec une musique qui, de base, ne pourrait pas s'y prêter. Entre ces deux arts, les barrières sont effacées. Aussi, de Daft Punk à Mozart ou au clubbing, le hip-hop, le classique et le contemporain s'enchaînent au travers de moments artistiques où la vivacité des gestuelles, leur rapidité et leur vitesse d'exécution font parfois penser à une danse robotique.
© Dajana Lothert.
Tout un kaléidoscope musical vient se greffer à divers tempos. Ce mélange dans ses composantes autant musicales que gestiques est riche d'une ambiance qui mêle, par exemple, opéra et musique électronique. Ce qui est des plus intéressants est cette greffe artistique entre des pas et pointes classiques avec une musique de clubbing ou d'opéra où les troncs se courbent et s'étendent, avec des membres inférieurs qui se plient, à l'aide des genoux, jusqu'à une position de 90° entre les cuisses et les mollets, le bas du ventre devenant le socle du corps.
Puis, dans une autre chorégraphie, les pointes et les pas chassés s'exécutent très rapidement, les lumières participant au rythme. Ainsi, tout est décalé et bousculé avec harmonie et audace. La gestique devient l'écho du tempo musical sans qu'aucun divorce ne soit fait entre la musique et le style de danse. Qu'importe après tout. Un geste ne devient réalité qu'en écho à l'exécution qui en est faite sur un tempo. Parfois, cela devient théâtral. Au-delà d'une certaine mise en scène qui est déployée, un interprète joue, à tour de rôle avec ses acolytes, à être le point d'attention du public.
Puis, dans une autre chorégraphie, les pointes et les pas chassés s'exécutent très rapidement, les lumières participant au rythme. Ainsi, tout est décalé et bousculé avec harmonie et audace. La gestique devient l'écho du tempo musical sans qu'aucun divorce ne soit fait entre la musique et le style de danse. Qu'importe après tout. Un geste ne devient réalité qu'en écho à l'exécution qui en est faite sur un tempo. Parfois, cela devient théâtral. Au-delà d'une certaine mise en scène qui est déployée, un interprète joue, à tour de rôle avec ses acolytes, à être le point d'attention du public.
© Dajana Lothert.
Les mouvements sont aériens, avec des troncs qui se courbent pour faire descendre et mettre en exergue des membres supérieurs dans ses basculements. Dans ce rapport à soi et aux autres, chaque artiste devient le point chorégraphique d'un ensemble où chacun peut se suffire à lui-même et trouve toutefois une résonance beaucoup plus grande quand il est relié aux autres. Sur cette construction scénique, le danseur devient une entité à part entière prenant sens avec le groupe. Aussi, les synchronisations, parfois décalées dans deux ensembles distincts, deviennent un écho, un catalyseur des rythmes qui le sont tout autant. On les retrouve à différents moments, permettant de donner un autre relief aux chorégraphies, parfois tels des automatismes, le geste devenant presque un instinct.
Nous sommes au carrefour du théâtre, de la danse et de la musique. Les styles, aussi variés les uns que les autres, s'alimentent entre eux pour donner une représentation qui mêle différents univers surprenants. Pour les plus sceptiques, ils peuvent être peu emballés à un moment qui leur siérait moins, puis raccrochés rapidement les wagons, car une nouvelle thématique artistique se greffe, redessinant complètement l'intérêt qu'ils pourraient avoir. Le spectacle étant à plusieurs entrées, les surprises s'enchaînent grâce aux propositions qui en sont faites. Un pur délice pour un spectateur qui était plutôt sceptique dans les premiers instants.
Nous sommes au carrefour du théâtre, de la danse et de la musique. Les styles, aussi variés les uns que les autres, s'alimentent entre eux pour donner une représentation qui mêle différents univers surprenants. Pour les plus sceptiques, ils peuvent être peu emballés à un moment qui leur siérait moins, puis raccrochés rapidement les wagons, car une nouvelle thématique artistique se greffe, redessinant complètement l'intérêt qu'ils pourraient avoir. Le spectacle étant à plusieurs entrées, les surprises s'enchaînent grâce aux propositions qui en sont faites. Un pur délice pour un spectateur qui était plutôt sceptique dans les premiers instants.
"Body Concert"
© Dajana Lothert.
Chorégraphe : Boram Kim
Danseurs : Boram Kim, KyeongMin Jang, Kyum Ahn, Hak Lee, SeonHwa Park, JaeHee Shin, Jisoo Gong.
Lumières : DaeDoo Bae.
Son : HyungRok An.
Régisseur plateau : Eunjin Jo.
Producteur : HeeJin Lee.
Durée : 1 h.
Présenté par Ambiguous Dance Company en association avec Producer Group DOT.
Spectacle qui s'est déroulé, dans le cadre du festival 100 %, du 7 au 9 avril 2023 à la Grande Halle de la Villette.
>> lavillette.com
Danseurs : Boram Kim, KyeongMin Jang, Kyum Ahn, Hak Lee, SeonHwa Park, JaeHee Shin, Jisoo Gong.
Lumières : DaeDoo Bae.
Son : HyungRok An.
Régisseur plateau : Eunjin Jo.
Producteur : HeeJin Lee.
Durée : 1 h.
Présenté par Ambiguous Dance Company en association avec Producer Group DOT.
Spectacle qui s'est déroulé, dans le cadre du festival 100 %, du 7 au 9 avril 2023 à la Grande Halle de la Villette.
>> lavillette.com
© Dajana Lothert.
Programmation Festival 100 %
Du 5 au 23 avril 2023 : 100 % L'EXPO 2023 gratuit (exposition).
Du 19 au 21 avril 2023 : Golden stage (danse).
Du 12 au 15 avril 2023 : Récréations philosophiques, Stéphanie Aflalo (théâtre).
Du 12 au 22 avril 2023 : Amours (2), Joël Pommerat et la Compagnie Louis Brouillard (théâtre).
Du 14 au 15 avril 2023 : Madrigals de Monteverdi, Benjamin Abel Meirhaeghe (spectacle musical).
Du 19 au 21 avril 2023 : Golden Stage 2023, Blondy Mota-Kisoka, Josépha Madoki (danse).
Du 5 au 23 avril 2023 : 100 % L'EXPO 2023 gratuit (exposition).
Du 19 au 21 avril 2023 : Golden stage (danse).
Du 12 au 15 avril 2023 : Récréations philosophiques, Stéphanie Aflalo (théâtre).
Du 12 au 22 avril 2023 : Amours (2), Joël Pommerat et la Compagnie Louis Brouillard (théâtre).
Du 14 au 15 avril 2023 : Madrigals de Monteverdi, Benjamin Abel Meirhaeghe (spectacle musical).
Du 19 au 21 avril 2023 : Golden Stage 2023, Blondy Mota-Kisoka, Josépha Madoki (danse).