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La veille. Au théâtre (aussi). La salle à l’italienne est superbe. Elle compte parmi les plus beaux lieux de la capitale. L’atmosphère est feutrée, les sièges confortables. Je me faufile tant bien que mal pour gagner ma place. La pièce fait salle comble. C’est tant mieux.
Un peu en avance, je commence à regarder autour de moi. Crânes chauves et têtes chenues. Pas possible, me dis-je, je m’suis donc trompée de représentation ? J’ajuste mes lunettes et attrape le programme… Non, non, c’est bien cela pourtant. Ma parole, c’est un troupeau entier qui s’est déplacé ! Si ça s’trouve, le théâtre a exceptionnellement passé un accord avec quelque maison de retraite du coin. Bon, tout de même, où sont les autres : les coiffes hirsutes, les mèches rebelles, les crêtes orange et les rouflaquettes proéminentes ? J’ai droit quand même à quelques clins d’œils torves, en cachette de la "bourgeoise". Vraiment messieurs, très élégants.
Une demi heure de jeu déjà écoulée. Oh la, que c’est long. Je commence à m’agiter sur mon siège. Très mauvais signe. J’écoute, tends l’oreille, attrape par-ci par-là des bouts d’histoire. L’effort est quasi surhumain. Je me frotte de temps en temps les paupières pour être sûre de les garder bien ouvertes. Mon cher voisin, quant à lui, ne m’encourage pas tellement. J’imagine qu’il doit terminer sa digestion… un petit filet de bave s’échappe de sa bouche tremblotante et fatiguée. Je jette un deuxième coup d’œil… Il ronfle, mais pas d’inquiétude son dentier est bien en place.
La comédienne est habile, la scénographie opère une belle trouée dans le texte. Qu’est-ce qui cloche alors ? Un sujet poussiéreux et désuet, qui ne fait plus tellement écho aujourd’hui ? Dommage, ces amours interdites d’une soubrette n’ont pas grand-chose à voir avec l’affaire Strauss Kahn. Mais possible que "Madame Figaro" en soit très émue. Elle se souviendra peut-être des histoires de la bonne avec son mari. Mouais… À part cela ?
Un constat simple : "les jeunes ne vont plus au théâtre". À part des "zi va" et jouer à la "play station", ils ne s’intéressent à plus rien. Vraiment, à qui la faute ? Pas à Vilar en tout cas !
Un peu en avance, je commence à regarder autour de moi. Crânes chauves et têtes chenues. Pas possible, me dis-je, je m’suis donc trompée de représentation ? J’ajuste mes lunettes et attrape le programme… Non, non, c’est bien cela pourtant. Ma parole, c’est un troupeau entier qui s’est déplacé ! Si ça s’trouve, le théâtre a exceptionnellement passé un accord avec quelque maison de retraite du coin. Bon, tout de même, où sont les autres : les coiffes hirsutes, les mèches rebelles, les crêtes orange et les rouflaquettes proéminentes ? J’ai droit quand même à quelques clins d’œils torves, en cachette de la "bourgeoise". Vraiment messieurs, très élégants.
Une demi heure de jeu déjà écoulée. Oh la, que c’est long. Je commence à m’agiter sur mon siège. Très mauvais signe. J’écoute, tends l’oreille, attrape par-ci par-là des bouts d’histoire. L’effort est quasi surhumain. Je me frotte de temps en temps les paupières pour être sûre de les garder bien ouvertes. Mon cher voisin, quant à lui, ne m’encourage pas tellement. J’imagine qu’il doit terminer sa digestion… un petit filet de bave s’échappe de sa bouche tremblotante et fatiguée. Je jette un deuxième coup d’œil… Il ronfle, mais pas d’inquiétude son dentier est bien en place.
La comédienne est habile, la scénographie opère une belle trouée dans le texte. Qu’est-ce qui cloche alors ? Un sujet poussiéreux et désuet, qui ne fait plus tellement écho aujourd’hui ? Dommage, ces amours interdites d’une soubrette n’ont pas grand-chose à voir avec l’affaire Strauss Kahn. Mais possible que "Madame Figaro" en soit très émue. Elle se souviendra peut-être des histoires de la bonne avec son mari. Mouais… À part cela ?
Un constat simple : "les jeunes ne vont plus au théâtre". À part des "zi va" et jouer à la "play station", ils ne s’intéressent à plus rien. Vraiment, à qui la faute ? Pas à Vilar en tout cas !