© DR.
Le comédien n'est que retenue et intensité. Contenant le flux de paroles, de raison et de sensations qui traverse le texte. Par un tâtonnement tout en tension, il est toutes les visions, raisons et obédiences et entretient par rapport à elles une hésitation maîtrisée, refusant d'exploiter des lignes d'interprétations forcément réductrices. Il est logos résistant à la perte du temps, à la matière, modelant ses univers.
Et, dans un étonnant phénomène de transsubstantiation, Arthur Rimbaud est là, délivrant son œuvre énigmatique. Jean-Quentin Châtelain donne sa chair à un Rimbaud prophète en dépit de lui-même. Verbe d'une créature approchant de ses limites et qui éprouve une immense lassitude. Au seuil d'un épuisement constamment reconduit.
Dans ce dispositif, Jean-Quentin Châtelain, avec un calme inquiet, une inquiétude contenue, touche au point de création, un point "poïétique". Sans panique, il est possédé par la Poésie, exprimant la plainte fière d'une vie, qui, dans son ressourcement continu, ne s'épuise pas. Il est en lévitation, sur un lac noir, comme animé de la lave qui l'a engendré et qui le reflète encore. Il interroge ses ancêtres, ses anges déchus, incubes et succubes de sa pensée. En rencontre de lui-même, il vit son état comme un enfer. "Je est un autre".
Cet authentique travail artistique présente le texte de Rimbaud dans une clarté renouvelée. Comme un éblouissement, une apparition, déjà engagée, pas encore achevée. Comme une transfiguration.
Le spectateur (qu'il connaisse ou non l'œuvre) est impressionné. En signe de remerciements, il oppose à l'intensité du jeu du comédien, l'explosion d'énergie que sont ses applaudissements.
Et, dans un étonnant phénomène de transsubstantiation, Arthur Rimbaud est là, délivrant son œuvre énigmatique. Jean-Quentin Châtelain donne sa chair à un Rimbaud prophète en dépit de lui-même. Verbe d'une créature approchant de ses limites et qui éprouve une immense lassitude. Au seuil d'un épuisement constamment reconduit.
Dans ce dispositif, Jean-Quentin Châtelain, avec un calme inquiet, une inquiétude contenue, touche au point de création, un point "poïétique". Sans panique, il est possédé par la Poésie, exprimant la plainte fière d'une vie, qui, dans son ressourcement continu, ne s'épuise pas. Il est en lévitation, sur un lac noir, comme animé de la lave qui l'a engendré et qui le reflète encore. Il interroge ses ancêtres, ses anges déchus, incubes et succubes de sa pensée. En rencontre de lui-même, il vit son état comme un enfer. "Je est un autre".
Cet authentique travail artistique présente le texte de Rimbaud dans une clarté renouvelée. Comme un éblouissement, une apparition, déjà engagée, pas encore achevée. Comme une transfiguration.
Le spectateur (qu'il connaisse ou non l'œuvre) est impressionné. En signe de remerciements, il oppose à l'intensité du jeu du comédien, l'explosion d'énergie que sont ses applaudissements.
"Une Saison en Enfer"
© DR.
Tout public à partir de 12 ans.
Textes : Arthur Rimbaud.
Mise en scène : Ulysse di Gregorio.
Avec : Jean-Quentin Châtelain.
Production le K Samka.
Durée : 1 h 05.
•Avignon Off 2018•
Du 6 au 29 juillet 2018.
Tous les jours à 11 h, relâche le lundi.
Théâtre des Halles, Salle Chapelle,
rue du Roi René, Avignon.
Réservations : 04 90 85 52 57/04 32 76 24 51.
>> theatredeshalles.com/
>> ksamka.com
Textes : Arthur Rimbaud.
Mise en scène : Ulysse di Gregorio.
Avec : Jean-Quentin Châtelain.
Production le K Samka.
Durée : 1 h 05.
•Avignon Off 2018•
Du 6 au 29 juillet 2018.
Tous les jours à 11 h, relâche le lundi.
Théâtre des Halles, Salle Chapelle,
rue du Roi René, Avignon.
Réservations : 04 90 85 52 57/04 32 76 24 51.
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