© Xavier Cantat.
Les trois pièces d'Hugo Paviot s'articulent sur les mêmes enchaînements, les mêmes quêtes : la recherche de la violence passée, parfois oblitérée par la mémoire, sources du mal-être ou des réactions du présent. Une sorte de questionnement causal, largement imprégnée de psychologie, mais qui a la vertu de ne pas se contenter du discours mais de mettre en acte, et donc de porter au plateau en action, ces questionnements.
"Vivre" nous projette à l'ambassade de France d'un pays du Moyen-Orient lors d'une réception honorifique pour Alexandre, peintre reconnu, riche, venu dans ce pays en état de guerre pour s'occuper de la fondation qu'il a créée, une fondation destinée à secourir les enfants victimes de maltraitance.
Mais la réception, pourtant sous haute surveillance, tourne à la catastrophe lorsqu'un enfant fait exploser le bâtiment et lui avec. Un autre enfant, une petite fille, elle aussi porteuse de mort, ne parvient pas à faire exploser sa ceinture. Alexandre a le temps de croiser son regard avant qu'elle ne disparaisse. Il n'aura alors de cesse de retrouver cette petite fille, quitte à son tour à risquer sa vie pour comprendre pourquoi et comment est-ce possible qu'une enfant choisisse la mort, quelles raisons, quelles causes la poussent à un acte d'une telle désespérance ?
"Vivre" nous projette à l'ambassade de France d'un pays du Moyen-Orient lors d'une réception honorifique pour Alexandre, peintre reconnu, riche, venu dans ce pays en état de guerre pour s'occuper de la fondation qu'il a créée, une fondation destinée à secourir les enfants victimes de maltraitance.
Mais la réception, pourtant sous haute surveillance, tourne à la catastrophe lorsqu'un enfant fait exploser le bâtiment et lui avec. Un autre enfant, une petite fille, elle aussi porteuse de mort, ne parvient pas à faire exploser sa ceinture. Alexandre a le temps de croiser son regard avant qu'elle ne disparaisse. Il n'aura alors de cesse de retrouver cette petite fille, quitte à son tour à risquer sa vie pour comprendre pourquoi et comment est-ce possible qu'une enfant choisisse la mort, quelles raisons, quelles causes la poussent à un acte d'une telle désespérance ?
© Xavier Cantat.
Suit alors une course épique qui pourrait s'apparenter à un film d'action dont il ne faut pas raconter les épisodes car l'enjeu est ailleurs. Un film d'action où le héros évite d'avoir des certitudes pour jeter un regard incrédule et halluciné sur un monde dont les arcanes et la violence sont hors de son champ de compréhension.
Les seuls moyens scéniques pour cette course folle sont quelques éléments de décor déplacés à vue, des lumières très fines, belles, dynamiques de Caroline Nguyen, des volutes de fumées fascinantes et un comédien.
C'est la vertu impressionnante sur laquelle repose les mises en scène d'Hugo Paviot et ses textes. Sans artifices extraordinaires, hormis une rigueur de plateau qui rend les espaces, les lieux et les paysages lisibles, il parvient à créer l'illusion, fait voyager, stimule l'imaginaire pour combler le vide apparent, la boîte noire devient réceptacle de l'image imaginée.
Il s'appuie pour cela sur des interprètes à la fois extrêmement généreux et prodigieusement maîtres de leurs moindres gestes, mots, émotions.
Les seuls moyens scéniques pour cette course folle sont quelques éléments de décor déplacés à vue, des lumières très fines, belles, dynamiques de Caroline Nguyen, des volutes de fumées fascinantes et un comédien.
C'est la vertu impressionnante sur laquelle repose les mises en scène d'Hugo Paviot et ses textes. Sans artifices extraordinaires, hormis une rigueur de plateau qui rend les espaces, les lieux et les paysages lisibles, il parvient à créer l'illusion, fait voyager, stimule l'imaginaire pour combler le vide apparent, la boîte noire devient réceptacle de l'image imaginée.
Il s'appuie pour cela sur des interprètes à la fois extrêmement généreux et prodigieusement maîtres de leurs moindres gestes, mots, émotions.
© Xavier Cantat.
Il y a dans ce spectacle quelque chose qui tend au sacré, celui, profane, que le théâtre a inventé depuis sa création.
Un texte prophétique puisqu'il a été écrit quelques années avant les premiers attentats en France. Il exprime la consternation ressentie devant le sacrifice volontaire d'enfants innocents pour des causes dont ils ne sont pas responsables. Dans sa volonté de comprendre, l'auteur tente de faire le catalogue des culpabilités de l'Occident de manière parfois naïve et un peu énumérative mais ce n'est pas dans les réponses proposées que réside la force de son propos. L'incompréhension assumée, posée, exposée, nous frappe bien mieux que toute explication rationnelle.
Reste cet échange vif de regards entre une petite fille affolée de n'avoir pas pu se faire exploser et un artiste "arrivé" dont la vie est irrémédiablement bouleversée par cet instant : reste donc l'espoir d'un dialogue possible.
Un texte prophétique puisqu'il a été écrit quelques années avant les premiers attentats en France. Il exprime la consternation ressentie devant le sacrifice volontaire d'enfants innocents pour des causes dont ils ne sont pas responsables. Dans sa volonté de comprendre, l'auteur tente de faire le catalogue des culpabilités de l'Occident de manière parfois naïve et un peu énumérative mais ce n'est pas dans les réponses proposées que réside la force de son propos. L'incompréhension assumée, posée, exposée, nous frappe bien mieux que toute explication rationnelle.
Reste cet échange vif de regards entre une petite fille affolée de n'avoir pas pu se faire exploser et un artiste "arrivé" dont la vie est irrémédiablement bouleversée par cet instant : reste donc l'espoir d'un dialogue possible.
"Vivre"
© Xavier Cantat.
Texte : Hugo Paviot.
Mise en scène : Hugo Paviot.
Avec : David Arribe.
Création lumière : Caroline Nguyen.
Création et régie son : Christine "Zef" Moreau.
Régie lumière : Benoît André.
Par la Cie Les Piqueurs de glingues.
Durée : 1 h 15.
•Avignon Off 2017•
Du 7 au 30 juillet 2017.
Tous les jours à 12 h 30 (relâches les 13, 20 et 27).
Présence Pasteur, 13, Rue Pont Trouca, Avignon.
Réservations : 04 32 74 18 54.
Mise en scène : Hugo Paviot.
Avec : David Arribe.
Création lumière : Caroline Nguyen.
Création et régie son : Christine "Zef" Moreau.
Régie lumière : Benoît André.
Par la Cie Les Piqueurs de glingues.
Durée : 1 h 15.
•Avignon Off 2017•
Du 7 au 30 juillet 2017.
Tous les jours à 12 h 30 (relâches les 13, 20 et 27).
Présence Pasteur, 13, Rue Pont Trouca, Avignon.
Réservations : 04 32 74 18 54.