© Bekir Aysan.
On connaissait Louis Arène sur les planches du Français, mais un peu moins en tant que metteur en scène, scénographe, plasticien et codirecteur de la compagnie le Munstrum Théâtre. Compagnie qui se distingue par sa capacité à plonger à l’intérieur des corps pour aller y chercher les monstres qui y habitent. Et dans ce dédale parfois grotesque et toujours poussé à outrance, "Le chien, la nuit et le couteau", du dramaturge allemand Marius Von Mayenburg, nous transporte dans un univers déformé et distordu. Si le spectateur, comme le protagoniste, tente de s’accrocher (un peu désespérément) à des repères rassurants, il est vite obligé de lâcher prise et d’accepter cette plongée dans un univers où les frontières spatio-temporelles les plus élémentaires volent en éclat.
Dispositif scénique bi-frontal, il traverse les spectateurs de part en part, configurant déjà le rapport inévitable à l’autre. Sur cette scène longiligne, posée comme un long couloir, se joue la vie d’un personnage obligé de choisir entre des espaces menaçants ou se jeter dans l’inconnu de steppes pleines de loups. Ce protagoniste, à l’identité qui s’efface (François Praud superbe dans le rôle de "M"), vit comme une descente dans un long cauchemar qui n’en finit pas et dont on n’arrive plus à sortir, nous obligeant aussi à regarder le miroir déformant de ses angoisses, renvoyant inévitablement aux nôtres et comprenant alors le malaise de certain(e)s spectateurs(trices) à la sortie…
Mais entre deux giclées d’hémoglobine, réutilisant les techniques d’un théâtre gore et rappelant un peu celui du Grand guignol, le spectateur est balancé entre le rire et la perversité décharnée de deux prédateurs en mal de chair. Sentiment d’étrangeté parfois désincarné par ces deux autres personnages aux multiples facettes et aussi habillés de masques. Lionel Lingelser, (codirecteur de la Cie) et Sophie Botte au jeu et au phrasé impeccables, portent leurs rôles magistralement.
Dans ce délire cauchemardesque poussé jusqu’au "boutisme", survit à cet état morbide une urgence à vivre que réussit à nous insuffler avec brio Louis Arène.
Dispositif scénique bi-frontal, il traverse les spectateurs de part en part, configurant déjà le rapport inévitable à l’autre. Sur cette scène longiligne, posée comme un long couloir, se joue la vie d’un personnage obligé de choisir entre des espaces menaçants ou se jeter dans l’inconnu de steppes pleines de loups. Ce protagoniste, à l’identité qui s’efface (François Praud superbe dans le rôle de "M"), vit comme une descente dans un long cauchemar qui n’en finit pas et dont on n’arrive plus à sortir, nous obligeant aussi à regarder le miroir déformant de ses angoisses, renvoyant inévitablement aux nôtres et comprenant alors le malaise de certain(e)s spectateurs(trices) à la sortie…
Mais entre deux giclées d’hémoglobine, réutilisant les techniques d’un théâtre gore et rappelant un peu celui du Grand guignol, le spectateur est balancé entre le rire et la perversité décharnée de deux prédateurs en mal de chair. Sentiment d’étrangeté parfois désincarné par ces deux autres personnages aux multiples facettes et aussi habillés de masques. Lionel Lingelser, (codirecteur de la Cie) et Sophie Botte au jeu et au phrasé impeccables, portent leurs rôles magistralement.
Dans ce délire cauchemardesque poussé jusqu’au "boutisme", survit à cet état morbide une urgence à vivre que réussit à nous insuffler avec brio Louis Arène.
"Le chien, la nuit et le couteau"
© Bekir Aysan.
Texte : Marius Von Mayenburg.
Traduction : Hélène Mauler et René Zahnd.
Mise en scène : Louis Arène.
Conception : Lionel Lingelser et Louis Arene.
Avec : François Praud, Lionel Lingelser, Sophie Botte.
Dramaturgie : Kevin Keiss.
Lumière : François Menou.
Son : Jean Thévenin.
Costumes : Karelle Durand (assistée de Camille Loos et Julien Antuori).
Masques : Louis Arène.
Scénographie : Louis Arène et Amélie Kiritzé-Topor.
Durée : 1 h 50.
•Avignon Off 2017•
Du 6 au 26 juillet 2017.
Tous les jours à 15 h 20 (relâches les 12 et 19 juillet).
Théâtre La Manufacture, La Patinoire,
2 a, rue des écoles, Avignon.
Réservations : 04 32 76 24 51.
>> lamanufacture.org
Traduction : Hélène Mauler et René Zahnd.
Mise en scène : Louis Arène.
Conception : Lionel Lingelser et Louis Arene.
Avec : François Praud, Lionel Lingelser, Sophie Botte.
Dramaturgie : Kevin Keiss.
Lumière : François Menou.
Son : Jean Thévenin.
Costumes : Karelle Durand (assistée de Camille Loos et Julien Antuori).
Masques : Louis Arène.
Scénographie : Louis Arène et Amélie Kiritzé-Topor.
Durée : 1 h 50.
•Avignon Off 2017•
Du 6 au 26 juillet 2017.
Tous les jours à 15 h 20 (relâches les 12 et 19 juillet).
Théâtre La Manufacture, La Patinoire,
2 a, rue des écoles, Avignon.
Réservations : 04 32 76 24 51.
>> lamanufacture.org