© Gravelaine.
Une douce musique orientale débute le spectacle avec la voix off de Roland Giraud... Il présente, grâce un très beau texte poétique, le Yémen où l'on devine, où l'on imagine sans peine de beaux paysages.
Il s'agit ici d'une histoire d'amour entre un Yéménite (Abdul) et une Néerlandaise (Aneke) décidant d'aller vivre au Yémen. Après un mariage et deux enfants, les pressions familiales et sociales amènent Abdul à prendre une seconde femme, qu'Aneke désavoue publiquement. Autour de pressions familiales dans lesquelles Aneke refuse de se laisser enfermer, Abdul radicalise ses positions et ses comportements.
Le jeu (très physique) des comédiens est très bien articulé dans des axes autant corporels que verbaux. C'est aussi une violence vécue intérieurement qui est exprimée par une femme trahie dans son amour et bafouée dans sa dignité. Enfermée, violentée puis lapidée, elle se retrouve dans une dynamique de la violence où celle-ci, de privée (celle d'un mari) devient sociale et publique (celle d'un pays). À la fin du spectacle, une dénonciation est faite des douze pays coupables aujourd'hui de la pratique de la lapidation des femmes.
Il s'agit ici d'une histoire d'amour entre un Yéménite (Abdul) et une Néerlandaise (Aneke) décidant d'aller vivre au Yémen. Après un mariage et deux enfants, les pressions familiales et sociales amènent Abdul à prendre une seconde femme, qu'Aneke désavoue publiquement. Autour de pressions familiales dans lesquelles Aneke refuse de se laisser enfermer, Abdul radicalise ses positions et ses comportements.
Le jeu (très physique) des comédiens est très bien articulé dans des axes autant corporels que verbaux. C'est aussi une violence vécue intérieurement qui est exprimée par une femme trahie dans son amour et bafouée dans sa dignité. Enfermée, violentée puis lapidée, elle se retrouve dans une dynamique de la violence où celle-ci, de privée (celle d'un mari) devient sociale et publique (celle d'un pays). À la fin du spectacle, une dénonciation est faite des douze pays coupables aujourd'hui de la pratique de la lapidation des femmes.
© Gravelaine.
L'interprétation est à la hauteur d'un texte bien écrit et d'une vraie densité dramatique. Des éclairages sont faits sur l'Islam bien qu'il manque une mise en perspective historique de cette religion qui aurait apporté des indications précieuses sur les différentes attitudes et pratiques dans la vie de cette population yéménite. Le fait de représenter cette pièce reste un acte courageux de dénonciation qui peut être lu, du fait du contexte politique actuel, de différentes façons même si l'intention de l'auteur se situe plus du côté de la dénonciation l'extrémisme religieux.
L'atmosphère est intimiste entre les deux femmes. Les scènes se déroulent essentiellement dans la pièce où est enfermée Aneke. Autre atmosphère avec son mari, Abdul, où ses propos et ses comportements fluctuent suivant les situations. Nous sommes à cheval entre deux attitudes, douce et violente, deux postures, frontale et de connivence, deux états d'âme, combatif ou désespéré. Les actions se déroulent sous fond de violence et d'intimité, de confiance et de trahison.
L'atmosphère est intimiste entre les deux femmes. Les scènes se déroulent essentiellement dans la pièce où est enfermée Aneke. Autre atmosphère avec son mari, Abdul, où ses propos et ses comportements fluctuent suivant les situations. Nous sommes à cheval entre deux attitudes, douce et violente, deux postures, frontale et de connivence, deux états d'âme, combatif ou désespéré. Les actions se déroulent sous fond de violence et d'intimité, de confiance et de trahison.
© Gravelaine.
Le jeu est très corporel et c'est par le corps que parle la souffrance physique et psychique d'Aneke. La lapidation est symbolisée à la fin de la pièce par un lancer de pierres suivi d'un cri puis d'un son assourdissant. Ce son si particulier participe à l'établissement de cette trame brutale, terrible. C'est une montée en charge qui apparaît au début de la pièce et qui finit par la mort d'une femme. Il y a toutefois quelques touches d'humour de la part de Nouria, la sœur d'Abdul et la confidente d'Aneke.
La pièce est politique. Avec "Lapidée", Jean Chollet-Naguel montre de manière intelligente le visage social de l'extrémisme. Il reste à espérer que les spectateurs en aient clairement conscience et ne prennent pas de raccourcis au sujet de l'Islam et du Yémen ! Mais là... Confiance leur est faite !
La pièce est politique. Avec "Lapidée", Jean Chollet-Naguel montre de manière intelligente le visage social de l'extrémisme. Il reste à espérer que les spectateurs en aient clairement conscience et ne prennent pas de raccourcis au sujet de l'Islam et du Yémen ! Mais là... Confiance leur est faite !
"Lapidée"
© Gravelaine.
Théâtre. À partir de 16 ans.
Texte : Jean Chollet-Naguel.
Mise en scène : Jean Chollet-Naguel.
Voix off : Roland Giraud.
Avec : Nathalie Pfeiffer, Pauline Klaus, Karim Bouziouane.
Durée : 1 h 15.
Du 3 au 25 juillet 2015.
Tous les jours à 12 h 50.
Théâtre "Au coin de la lune", 24, rue Buffon, Avignon, 04 90 39 87 29.
>> procreart-avignon.fr
Texte : Jean Chollet-Naguel.
Mise en scène : Jean Chollet-Naguel.
Voix off : Roland Giraud.
Avec : Nathalie Pfeiffer, Pauline Klaus, Karim Bouziouane.
Durée : 1 h 15.
Du 3 au 25 juillet 2015.
Tous les jours à 12 h 50.
Théâtre "Au coin de la lune", 24, rue Buffon, Avignon, 04 90 39 87 29.
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