© Gaël Maleux.
L'album éponyme d'Auster Loo Collective est d'une grande richesse musicale. Nous sommes à la rencontre de différents horizons culturels. Leur sonorité traverse différentes rives géographiques venues d'Asie, d'Afrique et d'Europe sans qu'aucune ne prenne le lead, le tout restant dans des harmonies et un mariage heureux.
Nous sommes dans une mer musicale avec ses ondées, ses écumes, ses risées et ses vents incarnant pour chacun d'eux un tempo venu d'un ailleurs iranien, ivoirien, japonais, mexicain quand il n'est pas occidental. C'est la marque et l'originalité d'Auster Loo Collective qui est au carrefour non pas d'une mais de multiples influences, autant traditionnelles que modernes. Ce qui donne un mariage musical baigné dans un spectre artistique où les voix glissent dans des sonorités très veloutées.
Auster Loo Collective a été créé en 2023 et c'est à l'origine un duo composé de Simon Leleux, spécialiste des percussions à doigts (doholla, bendir) et de Lydie Thonnard (flûtes, voix). Ils ont regroupé, autour d'eux, Shahab Azinmehr (setar et chant), Bao sissoko (kora et chant), Aki Sato (koto, shamisen et chant), Vincent Noiret (contrebasse), Celestin Massot (piano) et Osvaldo Hernandez (percussions et chant).
Ce qui interpelle est ce mélange de notes et d'accords aussi mélodieux que cadencé. L'écoute en est aisée avec des compositions musicales exigeantes telles que "Kali" où Lydie Thonnard invente un langage avec son phrasé guttural et frôlant le scat. Cette chanson débute doucement, puis le rythme s'intensifie avec des vagues musicales qui se recoupent les unes aux autres, avec d'un côté les instruments à cordes, quand ce sont ensuite les percussions qui prennent le relais. Ou à l'inverse, celles-là accompagnent celles-ci quand un violon mène le bal.
Aussi, dans une même composition, la ligne mélodique évolue dans un tempo musical très varié. Cela débute parfois par des graines de notes et d'accords, comme pour "Jeegee" où le violon fait irruption en soutien à une voix douce appuyée par la guitare en lead.
Nous sommes dans une mer musicale avec ses ondées, ses écumes, ses risées et ses vents incarnant pour chacun d'eux un tempo venu d'un ailleurs iranien, ivoirien, japonais, mexicain quand il n'est pas occidental. C'est la marque et l'originalité d'Auster Loo Collective qui est au carrefour non pas d'une mais de multiples influences, autant traditionnelles que modernes. Ce qui donne un mariage musical baigné dans un spectre artistique où les voix glissent dans des sonorités très veloutées.
Auster Loo Collective a été créé en 2023 et c'est à l'origine un duo composé de Simon Leleux, spécialiste des percussions à doigts (doholla, bendir) et de Lydie Thonnard (flûtes, voix). Ils ont regroupé, autour d'eux, Shahab Azinmehr (setar et chant), Bao sissoko (kora et chant), Aki Sato (koto, shamisen et chant), Vincent Noiret (contrebasse), Celestin Massot (piano) et Osvaldo Hernandez (percussions et chant).
Ce qui interpelle est ce mélange de notes et d'accords aussi mélodieux que cadencé. L'écoute en est aisée avec des compositions musicales exigeantes telles que "Kali" où Lydie Thonnard invente un langage avec son phrasé guttural et frôlant le scat. Cette chanson débute doucement, puis le rythme s'intensifie avec des vagues musicales qui se recoupent les unes aux autres, avec d'un côté les instruments à cordes, quand ce sont ensuite les percussions qui prennent le relais. Ou à l'inverse, celles-là accompagnent celles-ci quand un violon mène le bal.
Aussi, dans une même composition, la ligne mélodique évolue dans un tempo musical très varié. Cela débute parfois par des graines de notes et d'accords, comme pour "Jeegee" où le violon fait irruption en soutien à une voix douce appuyée par la guitare en lead.
© Gaël Maleux.
Dans "Aruna", c'est un beau mariage entre instruments à cordes, à vents et de percussions avec le piano en base mélodique. Dans "Mueo", la guitare devient protéiforme aux accents pop, classique, voire quelque peu flamenco en appui, entre autres, du chant de Shahab Azinmehr et de la flûte de Lydie Thonnard.
Les sonorités sont aussi étonnantes par leur variété que par leur homogénéité. Musicalement, l'ensemble est autant disruptif qu'harmonieux. Le tempo est souvent intime, avec une voix douce qui l'accompagne. Cela s'accélère avec les percussions, le koto et le shamisen pris en relais par la flûte de Lydie Thonnard. Ainsi, les compositions de Simon Leleux sont un savant et subtil mélange de sonorités graves et aiguës où les instruments à vents et à cordes semblent jouer du frein et de l'accélérateur pour créer de belles ruptures rythmiques.
Le traditionnel japonais "Yashijo jishi" démarre par un chant grave enveloppé de Shahab Azinmehr et finit accompagné par une percussion note à note quand, plus loin, "Myo" est dans un rythme crescendo soutenu toujours par ce mariage d'instruments à cordes et à vent avec un piano en lead accompagné par les flûtes, le chant s'immisçant en fond sonore, le tout faisant un joli feu d'artifice musical.
L'album finit par "Senna" avec une voix douce, presque murmurante. Puis, elle devient plus appuyée, comme un chant de ralliement auquel une flûte donne un écho quasiment solaire, comme celui de l'éveil de mère Nature ou d'un recueillement. Puis cela bascule sur un autre rythme, dépouillé, uniquement accompagné de percussions, pour reprendre de façon beaucoup plus rapide.
L'album est très riche et est un vrai délice musical qui nous amène dans différentes contrées où l'Ailleurs a élu domicile dans l'Ici, et ce, où que soit l'auditeur.
Les sonorités sont aussi étonnantes par leur variété que par leur homogénéité. Musicalement, l'ensemble est autant disruptif qu'harmonieux. Le tempo est souvent intime, avec une voix douce qui l'accompagne. Cela s'accélère avec les percussions, le koto et le shamisen pris en relais par la flûte de Lydie Thonnard. Ainsi, les compositions de Simon Leleux sont un savant et subtil mélange de sonorités graves et aiguës où les instruments à vents et à cordes semblent jouer du frein et de l'accélérateur pour créer de belles ruptures rythmiques.
Le traditionnel japonais "Yashijo jishi" démarre par un chant grave enveloppé de Shahab Azinmehr et finit accompagné par une percussion note à note quand, plus loin, "Myo" est dans un rythme crescendo soutenu toujours par ce mariage d'instruments à cordes et à vent avec un piano en lead accompagné par les flûtes, le chant s'immisçant en fond sonore, le tout faisant un joli feu d'artifice musical.
L'album finit par "Senna" avec une voix douce, presque murmurante. Puis, elle devient plus appuyée, comme un chant de ralliement auquel une flûte donne un écho quasiment solaire, comme celui de l'éveil de mère Nature ou d'un recueillement. Puis cela bascule sur un autre rythme, dépouillé, uniquement accompagné de percussions, pour reprendre de façon beaucoup plus rapide.
L'album est très riche et est un vrai délice musical qui nous amène dans différentes contrées où l'Ailleurs a élu domicile dans l'Ici, et ce, où que soit l'auditeur.
● "Auster Loo Collective"
Label : Igloo Records.
Distribution : Socadisc.
Sortie : mars 2024.
Album enregistré au Jet Studio à Bruxelles.
Simon Leleux : percussions et composition,
Lydie Thonnard : flûtes et chant,
Shahab Azinmehr : setar et chant,
Bao Sissoko : kora et chant,
Aki Sato : koto, shamisen et chant,
Vincent Noiret : contrebasse,
Célestin Massot : piano,
Osvaldo Hernandez : percussions et chant.
Tournée
14 février 25 : Ferme du Bièreau, Louvain-la-neuve (Belgique).
Label : Igloo Records.
Distribution : Socadisc.
Sortie : mars 2024.
Album enregistré au Jet Studio à Bruxelles.
Simon Leleux : percussions et composition,
Lydie Thonnard : flûtes et chant,
Shahab Azinmehr : setar et chant,
Bao Sissoko : kora et chant,
Aki Sato : koto, shamisen et chant,
Vincent Noiret : contrebasse,
Célestin Massot : piano,
Osvaldo Hernandez : percussions et chant.
Tournée
14 février 25 : Ferme du Bièreau, Louvain-la-neuve (Belgique).