© Benoit Delpech.
Toute de blanc vêtue, svelte et très élégante dans un splendide tailleur-pantalon, Arletty, interprétée avec justesse par Béatrice Costantini, entre sur le plateau représentant un joli salon bien soigné. Blanc lui aussi. Rapidement, un second personnage y fait irruption : un jeune homme intrépide qui prend des photos avec énormément de culot.
Ce journaliste, c'est François Nambot, un jeune comédien qui occupe la place avec une grande sincérité de jeu. Arletty a 72 ans, mais apparaît toujours aussi anticonformiste et vivant au gré de ses envies. Assez vite, au fil du spectacle, sa carapace de femme offusquée par l'intrusion de cet inconnu dans son salon se brise et elle va se révéler progressivement plus docile et peut-être encore amoureuse…
La relation subtile entre ces deux êtres est joliment éprouvée par la comédienne Béatrice Costantini dont on connaît la carrière exceptionnelle. Son interprétation d'Arletty est juste et savamment raffinée : des gestes mesurés aux allures de mannequin, un regard perçant qui transmet justement des émotions sincères et surtout une voix à se confondre avec celle de la comédienne, gouailleuse et mythique. Sans parler de son humour vif et bien présent qui fait souvent sourire, notamment quand elle s'adresse au jeune journaliste en le critiquant gentiment.
Ce journaliste, c'est François Nambot, un jeune comédien qui occupe la place avec une grande sincérité de jeu. Arletty a 72 ans, mais apparaît toujours aussi anticonformiste et vivant au gré de ses envies. Assez vite, au fil du spectacle, sa carapace de femme offusquée par l'intrusion de cet inconnu dans son salon se brise et elle va se révéler progressivement plus docile et peut-être encore amoureuse…
La relation subtile entre ces deux êtres est joliment éprouvée par la comédienne Béatrice Costantini dont on connaît la carrière exceptionnelle. Son interprétation d'Arletty est juste et savamment raffinée : des gestes mesurés aux allures de mannequin, un regard perçant qui transmet justement des émotions sincères et surtout une voix à se confondre avec celle de la comédienne, gouailleuse et mythique. Sans parler de son humour vif et bien présent qui fait souvent sourire, notamment quand elle s'adresse au jeune journaliste en le critiquant gentiment.
© Benoit Delpech.
Le texte de Jean-Luc Voulfow, remarquablement écrit, est porté avec élégance par le duo de comédiens. Il est inspiré de la correspondance éditée au Cherche Midi et intitulée "Hélas, je t'aime".
Béatrice Costantini n'interprète pas Arletty. Elle est Arletty ! Sa silhouette fine et menue rend la grande Arletty plus fragile qu'elle semblait vouloir paraître et l'évolution de son personnage est progressivement sensible, extrêmement juste, notamment dans la scène finale où le spectateur ressent un torrent d'émotions, face à une femme vacillante semblable à une enfant troublée et émue.
Derrière la seule relation amoureuse contrariée Faune et Biche, la pièce aborde aussi plus subtilement d'autres thèmes comme la liberté d'être et de penser, la sexualité, le voyeurisme, l'hypocrisie. En un mot, une pièce profondément humaniste.
Certes, il s'agit d'une pièce romantique, mais l'écriture et l'interprétation des deux comédiens lui donnent à certains moments d'autres aspects.
Béatrice Costantini n'interprète pas Arletty. Elle est Arletty ! Sa silhouette fine et menue rend la grande Arletty plus fragile qu'elle semblait vouloir paraître et l'évolution de son personnage est progressivement sensible, extrêmement juste, notamment dans la scène finale où le spectateur ressent un torrent d'émotions, face à une femme vacillante semblable à une enfant troublée et émue.
Derrière la seule relation amoureuse contrariée Faune et Biche, la pièce aborde aussi plus subtilement d'autres thèmes comme la liberté d'être et de penser, la sexualité, le voyeurisme, l'hypocrisie. En un mot, une pièce profondément humaniste.
Certes, il s'agit d'une pièce romantique, mais l'écriture et l'interprétation des deux comédiens lui donnent à certains moments d'autres aspects.
"Arletty, un cœur très occupé"
Texte : Jean-Luc Voulfow.
Mise en scène : François Nambot.
Avec : Béatrice Costantini et François Nambot.
Lumières : Jacques Rouveyrollis.
Durée : 1 h 15.
Du 3 octobre au 28 décembre 2024.
Jeudi, vendredi et samedi à 19 h.
Théâtre des Mathurins, Paris, 01 42 65 90 00.
>> theatredesmathurins.com
Mise en scène : François Nambot.
Avec : Béatrice Costantini et François Nambot.
Lumières : Jacques Rouveyrollis.
Durée : 1 h 15.
Du 3 octobre au 28 décembre 2024.
Jeudi, vendredi et samedi à 19 h.
Théâtre des Mathurins, Paris, 01 42 65 90 00.
>> theatredesmathurins.com