© Evelyne Desaux.
Dans une capitale sous le joug de la Wehrmacht, Monsieur Haffmann (Alexandre Bonstein) n'a pas d'autre solution pour survivre à la barbarie nazie que de confier sa bijouterie à son employé Pierre Vigneau (Greg Baquet). Ce dernier en discute avec sa femme (Julie Cavanna), pèse le pour et le contre. Puis voit dans ce marché insolite, émanation du désespoir d'un peuple traqué, la possibilité de la résolution d'un problème intime.
Les Vigneau ont un désir d'enfant mais lui est stérile. L'idée germe donc de demander au bijoutier juif, pour règlement de cet hébergement clandestin dans la cave de sa propre boutique, "d'ensemencer" Isabelle Vigneau… "Monsieur Haffmann… J'aimerais que vous ayez des rapports sexuels avec ma femme le temps qu'elle tombe enceinte…" Rapports vite faits bien faits, exempt de sentiments, purement technique… Cela est-il possible ? Pas sûr !
Le deal se met en place. Malgré la difficulté de réaliser le premier coït, monsieur Haffmann et l'épouse de Vigneau poursuivent les tentatives d'enfantement. Ainsi une forme saugrenue de ménage à trois se met en place, entre le sous-sol à l'avenir restreint et l'appartement au confort bourgeois. Pierre Vigneau, en plus du bénéfice non négligeable de la gestion d'une bijouterie, se crée une nouvelle notoriété en imaginant de nouveaux modèles de bijoux.
Les Vigneau ont un désir d'enfant mais lui est stérile. L'idée germe donc de demander au bijoutier juif, pour règlement de cet hébergement clandestin dans la cave de sa propre boutique, "d'ensemencer" Isabelle Vigneau… "Monsieur Haffmann… J'aimerais que vous ayez des rapports sexuels avec ma femme le temps qu'elle tombe enceinte…" Rapports vite faits bien faits, exempt de sentiments, purement technique… Cela est-il possible ? Pas sûr !
Le deal se met en place. Malgré la difficulté de réaliser le premier coït, monsieur Haffmann et l'épouse de Vigneau poursuivent les tentatives d'enfantement. Ainsi une forme saugrenue de ménage à trois se met en place, entre le sous-sol à l'avenir restreint et l'appartement au confort bourgeois. Pierre Vigneau, en plus du bénéfice non négligeable de la gestion d'une bijouterie, se crée une nouvelle notoriété en imaginant de nouveaux modèles de bijoux.
© Evelyne Desaux.
Renommée à l'excellence artisanale qui attire rapidement la gente gradée germanique ainsi que diplomatique comme le bon miel les ours (bruns !). Officiers comme ambassadeur apprécient la table nourricière et bijoutière de l'arriviste "moitié collabo moitié résistant involontaire". La fin, à découvrir dans l'antre accueillant du Petit Montparnasse, se commet en une grande tablée, succulente pour son grand numéro œnologique, comme inconfortable parfois pour les rappels historiques dérangeants ; ou comique par des situations burlesques mais à la violence sous-jacente.
Mise en scène au cordeau, précise, à la cadence soutenue. Jean-Philippe Daguerre (tant dans l'écriture que dans la mise en scène) a opéré un découpage en séquences flash à la rythmique cinématographique, se succédant dans des fondus enchaînés brefs, dans une fluidité parfaitement maîtrisée. Mais nous ne sommes pas au cinéma... Ici pas de pathos excédentaire, ni de bienveillance émotionnelle excessive, voire injustifiée. La parole est forte, puissante, profonde et c'est l'histoire qui prime.
Le jeu des comédiens est là-dessus remarquable : sobre, juste et rigoureux. Portant le récit avec humanité et clarté, ils évitent, dans leurs interprétations, les pièges de la tragique noirceur inhérente à cette époque, et savent mettre en avant (et donner aux spectateurs) les subtilités de cette aventure romanesque, qui aurait pu paraître licencieuse ou équivoque mais qui est au final une expérience humaine non dénuée de fraternité, d'une certaine densité morale et de quelques fragments d'humour parfois piquant.
Mise en scène au cordeau, précise, à la cadence soutenue. Jean-Philippe Daguerre (tant dans l'écriture que dans la mise en scène) a opéré un découpage en séquences flash à la rythmique cinématographique, se succédant dans des fondus enchaînés brefs, dans une fluidité parfaitement maîtrisée. Mais nous ne sommes pas au cinéma... Ici pas de pathos excédentaire, ni de bienveillance émotionnelle excessive, voire injustifiée. La parole est forte, puissante, profonde et c'est l'histoire qui prime.
Le jeu des comédiens est là-dessus remarquable : sobre, juste et rigoureux. Portant le récit avec humanité et clarté, ils évitent, dans leurs interprétations, les pièges de la tragique noirceur inhérente à cette époque, et savent mettre en avant (et donner aux spectateurs) les subtilités de cette aventure romanesque, qui aurait pu paraître licencieuse ou équivoque mais qui est au final une expérience humaine non dénuée de fraternité, d'une certaine densité morale et de quelques fragments d'humour parfois piquant.
"Adieu Monsieur Haffmann"
© Evelyne Desaux.
Texte : Jean-Philippe Daguerre.
Mise en scène : Jean-Philippe Daguerre.
Avec : Grégori Baquet ou Charles Lelaure, Julie Cavanna, Alexandre Bonstein, Franck Desmedt ou Jean-Philippe Daguerre, Charlotte Matzneff ou Salomé Villiers.
Décor : Caroline Mexme.
Musique et assistanat à la mise en scène: Hervé Haine.
Lumières : Aurélien Amsellem.
Costumes: Virginie H.
Collaboration artistique: Laurence Pollet-Villard.
Durée : 1 h 25.
Du 13 janvier au 18 mars 2018.
Mardi au samedi à 21 h, dimanche à 15 h.
Petit Montparnasse, Paris 14e, 01 43 22 77 74.
>> theatremontparnasse.com
Mise en scène : Jean-Philippe Daguerre.
Avec : Grégori Baquet ou Charles Lelaure, Julie Cavanna, Alexandre Bonstein, Franck Desmedt ou Jean-Philippe Daguerre, Charlotte Matzneff ou Salomé Villiers.
Décor : Caroline Mexme.
Musique et assistanat à la mise en scène: Hervé Haine.
Lumières : Aurélien Amsellem.
Costumes: Virginie H.
Collaboration artistique: Laurence Pollet-Villard.
Durée : 1 h 25.
Du 13 janvier au 18 mars 2018.
Mardi au samedi à 21 h, dimanche à 15 h.
Petit Montparnasse, Paris 14e, 01 43 22 77 74.
>> theatremontparnasse.com