En 1973, un groupe de jeunes femmes, danseuses dans différents cabarets parisiens, fondait un syndicat aux ambitions manifestement féministes pour relever certaines valeurs dans l’exercice de leur travail et se réapproprier corps et spectacle. Ce projet eut pour conséquence le licenciement de chacune d’elles. À l’époque, cette mésaventure ne fit aucun bruit.
Un an plus tard, ces danseuses se retrouvèrent pour monter leur propre revue. Ce spectacle fit salle comble et scandale durant trois mois, au Théâtre du Soupirail, à Paris. "La Sublime revanche" est une reconstitution de cette revue.
De ce fait divers - on ne saura jamais s’il est fiction ou réalité - surgit le prétexte à se parer de plumes et de strass. Menée par une conscience commune (la voix de la SNCF), huit comédiennes, non rompues aux disciplines du music-hall, pervertissent cet univers très calibré pour en faire émerger à la fois leur singularité et leur normalité.
"Un spectacle se profile pour moi comme l’allégorie d’une vie. Voilà le propre du spectacle vivant : ne jamais s’arrêter, et entretenir le mouvement perpétuel, comme le veut la constante évolution de toute chose vivante. (…) Dans sa débauche de clinquant, le music-hall fascine car il nous fait préférer l’illusion au réel. A l’image de l’individu qui se construit de ce dont il se remplit à travers la vie, j’aime l’idée de pouvoir mettre ce qu’on veut dans ce qui est creux. (…) La scène du music-hall ne connaît pas le quatrième mur. On y est soi, avec ce qu’on tronque ou ce qu’on magnifie de soi. Par ailleurs, ce genre relève le défi d’approcher au plus près l’excellence de la scène, de l’artifice étincelant, du factice, de l’exacerbation des sens par l’extravagance de ce qui chatoie et nous fait miroiter nos rêves les plus abstraits de la beauté et du féminin. Comme si, au bout de la scène, en haut de l’escalier, se trouvait la Déesse Mère. Et au music-hall, on refoule la mort, on l’ignore."
Camille Germser
Un an plus tard, ces danseuses se retrouvèrent pour monter leur propre revue. Ce spectacle fit salle comble et scandale durant trois mois, au Théâtre du Soupirail, à Paris. "La Sublime revanche" est une reconstitution de cette revue.
De ce fait divers - on ne saura jamais s’il est fiction ou réalité - surgit le prétexte à se parer de plumes et de strass. Menée par une conscience commune (la voix de la SNCF), huit comédiennes, non rompues aux disciplines du music-hall, pervertissent cet univers très calibré pour en faire émerger à la fois leur singularité et leur normalité.
"Un spectacle se profile pour moi comme l’allégorie d’une vie. Voilà le propre du spectacle vivant : ne jamais s’arrêter, et entretenir le mouvement perpétuel, comme le veut la constante évolution de toute chose vivante. (…) Dans sa débauche de clinquant, le music-hall fascine car il nous fait préférer l’illusion au réel. A l’image de l’individu qui se construit de ce dont il se remplit à travers la vie, j’aime l’idée de pouvoir mettre ce qu’on veut dans ce qui est creux. (…) La scène du music-hall ne connaît pas le quatrième mur. On y est soi, avec ce qu’on tronque ou ce qu’on magnifie de soi. Par ailleurs, ce genre relève le défi d’approcher au plus près l’excellence de la scène, de l’artifice étincelant, du factice, de l’exacerbation des sens par l’extravagance de ce qui chatoie et nous fait miroiter nos rêves les plus abstraits de la beauté et du féminin. Comme si, au bout de la scène, en haut de l’escalier, se trouvait la Déesse Mère. Et au music-hall, on refoule la mort, on l’ignore."
Camille Germser
Les 8 girls de "La Sublime revanche" © Cedric Roulliat.
Conception, musique et mise en scène : Camille Germser.
Les Girls : Ana Benito, Elodie Colin, Sahra Daugreilh, Barbara Galtier, Raphaële Germser, Laure Giappiconi, Rafaële Huou, Julie Morel.
Le maître de cérémonie : Roger Germser.
Et la voix de Simone Herault.
Lumières : Sébastien Dumas.
Son : Michaël Selam.
Costumes : Armindo Faustino, Marie-Frédérique Fillion.
Maquillages et perruques : La Boulangerie.
Parures et plumes : Zaza da Fonseca.
Spectacle du 2 novembre 2011 au 22 janvier 2012.
Du mercredi au samedi à 21 h 30, dimanche à 17 h 30.
Vingtième Théâtre, Paris 20e, 01 43 66 01 13.
>> www.vingtiemetheatre.com
Les Girls : Ana Benito, Elodie Colin, Sahra Daugreilh, Barbara Galtier, Raphaële Germser, Laure Giappiconi, Rafaële Huou, Julie Morel.
Le maître de cérémonie : Roger Germser.
Et la voix de Simone Herault.
Lumières : Sébastien Dumas.
Son : Michaël Selam.
Costumes : Armindo Faustino, Marie-Frédérique Fillion.
Maquillages et perruques : La Boulangerie.
Parures et plumes : Zaza da Fonseca.
Spectacle du 2 novembre 2011 au 22 janvier 2012.
Du mercredi au samedi à 21 h 30, dimanche à 17 h 30.
Vingtième Théâtre, Paris 20e, 01 43 66 01 13.
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