La pièce de Shakespeare, "Timon d' Athènes", offre au comédien qui joue le rôle-titre tout une palette d'expressions. En première lecture le texte apparaît archaïque, hétérogène, comme une succession de scènes, Chacune illustrant un aspect particulier d'un moment de la vie de Timon, elles sont objets de virtuosité conçues comme autant d'apologues.
Le moins que l'on puisse dire est que Patrick Catalifo sait exploiter les ressources du texte lui-même. Il est un comédien shakespearien. Il est puissamment aidé par la mise en scène de Cyril le Grix. Celle-ci avec un très grand nombre de comédiens et musiciens offre à chacun une occasion de jouer, de faire ses gammes, (de gamer comme on dit maintenant), avec, à la clef, un effet de troupe des plus heureux. La création musicale (cuivres et percussion) enchaîne et fond les scènes, ajoute à l'entrain, la vélocité, la fluidité d'ensemble.
Ce Timon d' Athènes rythmé emporte les scènes de la comédie au drame, affirme un destin, dessine un itinéraire vers le sublime.
Le moins que l'on puisse dire est que Patrick Catalifo sait exploiter les ressources du texte lui-même. Il est un comédien shakespearien. Il est puissamment aidé par la mise en scène de Cyril le Grix. Celle-ci avec un très grand nombre de comédiens et musiciens offre à chacun une occasion de jouer, de faire ses gammes, (de gamer comme on dit maintenant), avec, à la clef, un effet de troupe des plus heureux. La création musicale (cuivres et percussion) enchaîne et fond les scènes, ajoute à l'entrain, la vélocité, la fluidité d'ensemble.
Ce Timon d' Athènes rythmé emporte les scènes de la comédie au drame, affirme un destin, dessine un itinéraire vers le sublime.
Installé dans une esthétique contemporaine, le spectacle emporte de plus un sentiment d'immédiateté qui sert le propos et la critique très contemporaine contre l'argent facile, la corruption qui règne. Le sort de Timon montré au public appelle à la nécessité d'une éthique et d'une justice. Ce que rappelle fort opportunément Alcibiade, général rebelle qui assiège, harangue les athéniens et prend la ville. Hélas, trop tard. La vie de Timon reste un remord et un exemple.
Dans ce spectacle, le spectateur peut déplorer la présence très restreinte des femmes ainsi que leur rôle tout aussi restreint. Il doit se dire que le théâtre shakespearien n'était joué que par des hommes et que la pièce, en complément du plaisir qu'elle procure, dénonce aussi une société patriarcale mue exclusivement par l'esprit du lucre, le mensonge et les rapports de force.
La pièce de Shakespeare n'a rien perdu de son allant et le public ovationne.
Dans ce spectacle, le spectateur peut déplorer la présence très restreinte des femmes ainsi que leur rôle tout aussi restreint. Il doit se dire que le théâtre shakespearien n'était joué que par des hommes et que la pièce, en complément du plaisir qu'elle procure, dénonce aussi une société patriarcale mue exclusivement par l'esprit du lucre, le mensonge et les rapports de force.
La pièce de Shakespeare n'a rien perdu de son allant et le public ovationne.
"Timon d’Athènes"
Texte : William Shakespeare.
Mise en scène : Cyril le Grix.
Traduction : Jean-Claude Carrière (éditions Centre International de Création Théâtrale).
Avec : Patrick Catalifo, Xavier Bazin, Philippe Catoire, Thibault Corrion, Thomas Dewynter, René Hernandez, Maud Imbert, Jérôme Keen, Alexandre Mousset, Carole Schaal.
Avec la participation artistique du studio d'Asnières - ESCA : Aksel Carrez, Ghislain Declety, Valentin Fruitier, Thomas Harel, Jérémy Hoffman-Karp.
Musiciens : Karim Touré, Florent Hinschberger, Jon Lopez De Vicuna.
Collaboration artistique et chorégraphie : Emilie Delbée.
Scénographie : Benjamin Gabrié.
Construction : Rémi Cassan et Lelia Demoisy.
Lumière : Carole van Bellegem.
Costumes : Cécile Box et Maguelone Jacquemont.
Composition musicale et création sonore : Julian Julien.
Ingénieur sonore : Ivan Paulik.
Régie générale : Abdénor Mezlef.
La Torche ardente Cie.
Durée estimée : 1 h 50.
Du mars au 2 avril 2017.
Du mardi au samedi à 20 h, le dimanche à 16 h.
Théâtre de la Tempête, salle Serreau, La Cartoucherie, Paris 12e, 01 43 28 36 36.
>> la-tempete.fr
Mise en scène : Cyril le Grix.
Traduction : Jean-Claude Carrière (éditions Centre International de Création Théâtrale).
Avec : Patrick Catalifo, Xavier Bazin, Philippe Catoire, Thibault Corrion, Thomas Dewynter, René Hernandez, Maud Imbert, Jérôme Keen, Alexandre Mousset, Carole Schaal.
Avec la participation artistique du studio d'Asnières - ESCA : Aksel Carrez, Ghislain Declety, Valentin Fruitier, Thomas Harel, Jérémy Hoffman-Karp.
Musiciens : Karim Touré, Florent Hinschberger, Jon Lopez De Vicuna.
Collaboration artistique et chorégraphie : Emilie Delbée.
Scénographie : Benjamin Gabrié.
Construction : Rémi Cassan et Lelia Demoisy.
Lumière : Carole van Bellegem.
Costumes : Cécile Box et Maguelone Jacquemont.
Composition musicale et création sonore : Julian Julien.
Ingénieur sonore : Ivan Paulik.
Régie générale : Abdénor Mezlef.
La Torche ardente Cie.
Durée estimée : 1 h 50.
Du mars au 2 avril 2017.
Du mardi au samedi à 20 h, le dimanche à 16 h.
Théâtre de la Tempête, salle Serreau, La Cartoucherie, Paris 12e, 01 43 28 36 36.
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