Compagnie Les Sans Cou © G. Dorglandes.
À l’instar d’un théâtre forain, dans "Masques et nez", assis dans son fauteuil, la salle toujours éclairée, le spectateur est confronté sur scène à un casting, un défilé de caricatures, une forme de radio-crochet des médiocres masqués, un groupe de parole des réjouis et trouillards.
La compagnie Les Sans Cou présente le comédien amateur en recherche de lui-même. Un cauchemar de Français ordinaires anonymes passés au crible du metteur en scène.
Le spectacle se donne le défi de présenter sur la longue durée la vie d’un petit cours de théâtre amateur au jour le jour. Séances d’improvisation. Il y a là l’ouvrier, le chauffeur de taxi, le directeur de casting, la bourgeoise le prof, etc. Les personnages sont des caricatures d’eux-mêmes, mal à l’aise sous le masque et les postiches, voix mal ajustées, gestes maladroits au bord du ridicule. Au bord du gouffre, étalant les petites misères partagées. La peur au ventre de tout un chacun. Histoire de se décoincer.
La compagnie Les Sans Cou présente le comédien amateur en recherche de lui-même. Un cauchemar de Français ordinaires anonymes passés au crible du metteur en scène.
Le spectacle se donne le défi de présenter sur la longue durée la vie d’un petit cours de théâtre amateur au jour le jour. Séances d’improvisation. Il y a là l’ouvrier, le chauffeur de taxi, le directeur de casting, la bourgeoise le prof, etc. Les personnages sont des caricatures d’eux-mêmes, mal à l’aise sous le masque et les postiches, voix mal ajustées, gestes maladroits au bord du ridicule. Au bord du gouffre, étalant les petites misères partagées. La peur au ventre de tout un chacun. Histoire de se décoincer.
Compagnie Les Sans Cou © G. Dorglandes.
C’est une école de théâtre ordinaire en somme qui est montrée où il en faut du courage pour monter sur scène. Chaque soir, en liaison avec l’actualité, se déroule un épisode d’une saga dont ne seront connues que des facettes (à moins d’être présent tous les soirs). Dans une distribution mouvante, les personnages se croisent, évoluent, se rencontrent, se séparent. Et ce, dans un dialogue "scène salle" trop peu courant où il n’est pas impossible que comédien et éléments du public s’interpellent.
Le pari de la part de comédiens professionnels est fou. Il est gagné. Le spectateur surpris et heureux est témoin et acteur d’une expérience collective passionnante. Il rit des travers, se moque. Puis, au fur et à mesure que s’enchainent ces exercices de style ouvertement libres, au gril de l’épreuve du théâtre, tombent les préjugés des uns et des autres. Il découvre alors une manière de rire de complicité, spontané, franc. Dans une maitrise étonnante du jeu de masque et de clown, saisissant de réalité psychologique, les comédiens roulent leur public dans la farine. Ils lui font partager au final un même goût de la beauté, respectueux de toute maladresse. Comble de la maitrise de l’art du comédien, c’est sous les masques que tombent les masques.
Dans "Masques et nez" se dessine un humble chemin de la conscience et de l’humanité. Celui d’un théâtre ordinaire qui, total et libérateur, au nez et à la barbe des mass-media, fait un pied-de-nez à la télé-réalité.
Le pari de la part de comédiens professionnels est fou. Il est gagné. Le spectateur surpris et heureux est témoin et acteur d’une expérience collective passionnante. Il rit des travers, se moque. Puis, au fur et à mesure que s’enchainent ces exercices de style ouvertement libres, au gril de l’épreuve du théâtre, tombent les préjugés des uns et des autres. Il découvre alors une manière de rire de complicité, spontané, franc. Dans une maitrise étonnante du jeu de masque et de clown, saisissant de réalité psychologique, les comédiens roulent leur public dans la farine. Ils lui font partager au final un même goût de la beauté, respectueux de toute maladresse. Comble de la maitrise de l’art du comédien, c’est sous les masques que tombent les masques.
Dans "Masques et nez" se dessine un humble chemin de la conscience et de l’humanité. Celui d’un théâtre ordinaire qui, total et libérateur, au nez et à la barbe des mass-media, fait un pied-de-nez à la télé-réalité.
"Masques et nez"
Compagnie Les Sans Cou © G. Dorglandes.
(Vu le 11 octobre 2011)
Création collective de la Compagnie Les Sans Cou.
Mise en scène : Igor Mendjisky.
Création Masques : Étienne Champion.
Avec, en alternance : Jeanne Arenes, Marc Arnaud, Clément Aubert, Jonathan Cohen, Romain Cottard, Florine Delobel, Laurent Ferraro, Tewfik Jallab, Paul Jeanson, Adrien Melin, Igor Mendjisky, Arnaud Pfeiffer, César Van Den Driessche, Esther Van Den Driessche.
Spectacle jusqu'au 31 décembre 2011.
Du mardi au samedi à 19 h.
Théâtre Michel, Paris 9e, 01 42 65 41 30.
>> www.theatre-michel.fr
Création collective de la Compagnie Les Sans Cou.
Mise en scène : Igor Mendjisky.
Création Masques : Étienne Champion.
Avec, en alternance : Jeanne Arenes, Marc Arnaud, Clément Aubert, Jonathan Cohen, Romain Cottard, Florine Delobel, Laurent Ferraro, Tewfik Jallab, Paul Jeanson, Adrien Melin, Igor Mendjisky, Arnaud Pfeiffer, César Van Den Driessche, Esther Van Den Driessche.
Spectacle jusqu'au 31 décembre 2011.
Du mardi au samedi à 19 h.
Théâtre Michel, Paris 9e, 01 42 65 41 30.
>> www.theatre-michel.fr