Du mug qui traîne depuis plusieurs jours sur une table à la libido en berne, des émotions maladroitement formulées à la violence non maîtrisée, le trio plonge dans cet espace infini et inouï de l'amour au sein du couple et de l'affect dans le ménage.
Quel rôle chacune et chacun doit-il jouer précisément ? N'est-il pas possible, tout compte fait, de les réécrire ces rôles pour se sentir moins à l'étroit et, à n'en point douter, hors d'une zone de confort bien établie qui peut rassurer, mais aussi participer à se briser les ailes ?
"Quand on ne connaît pas les règles, on ne joue pas !".
Cette réplique prononcée par une des comédiennes - faisant très subtilement aussi allusion au métier d'actrice et d'acteur - s'applique remarquablement bien au thème de cette pièce "OVNI" totalement époustouflante d'originalité et de réalisme.
C'est de l'art brut, de l'hyperréalisme à la Edward Hopper dans lequel le propos majeur questionnant la nécessité de vivre en couple est revisité de façon inégalée.
Il n'est qu'à en juger par le début de la pièce où les deux comédiennes et le comédien interrogent les spectateurs sur ce qu'ils viennent de voir. Question-réponses quelque peu déroutantes s'il en est, mais qui donnent le ton pour le reste de la représentation : un joyeux fourre-tout interprété avec brio.
Quel rôle chacune et chacun doit-il jouer précisément ? N'est-il pas possible, tout compte fait, de les réécrire ces rôles pour se sentir moins à l'étroit et, à n'en point douter, hors d'une zone de confort bien établie qui peut rassurer, mais aussi participer à se briser les ailes ?
"Quand on ne connaît pas les règles, on ne joue pas !".
Cette réplique prononcée par une des comédiennes - faisant très subtilement aussi allusion au métier d'actrice et d'acteur - s'applique remarquablement bien au thème de cette pièce "OVNI" totalement époustouflante d'originalité et de réalisme.
C'est de l'art brut, de l'hyperréalisme à la Edward Hopper dans lequel le propos majeur questionnant la nécessité de vivre en couple est revisité de façon inégalée.
Il n'est qu'à en juger par le début de la pièce où les deux comédiennes et le comédien interrogent les spectateurs sur ce qu'ils viennent de voir. Question-réponses quelque peu déroutantes s'il en est, mais qui donnent le ton pour le reste de la représentation : un joyeux fourre-tout interprété avec brio.
Elles en ont du talent et de l'énergie à revendre ces Filles de Simone, collectif dans lequel cette fois-ci un homme s'est pourtant immiscé : "notre échantillon" comme ironisent les comédiennes. De l'énergie à tous niveaux, comme celui déjà d'avoir écrit ce texte dont on imagine sans difficultés la somme de travail, de recherches et de conception qu'il a pu représenter !
Mais le résultat est subtilement agencé à ce titre. Rien d'ostentatoire dans les emprunts qui ont pu nourrir la réflexion et la mise en place du texte ! La succession de saynètes respectives mises en scène très harmonieusement par Émilie Roy et interprétées sans failles par les trois comédien(ne)s en sont certainement la raison majeure.
"Réinventer l'amour" de Mona Chollet écrit en 2021, "Libérées! Le combat féministe se gagne linge sale devant le panier de lie" de Titiou Lecoq paru en 2017, ou encore les deux classiques incontournables que sont "Le Deuxième sexe" de Simone de Beauvoir (notamment les chapitres La femme mariée et L'amoureuse) et "King Kong Théorie" de Virginie Despentes (2006) ont largement inspiré l'écriture du texte.
Sans oublier l'emprunt à l'univers de la BD, en particulier celle de Liv Strömquist.
Tout ce creuset inspirant fait de cette troisième création des Filles de Simone un petit bijou d'architecture plasticienne colorée et jouissive autour duquel le public rit, s'émeut aussi, notamment dans la scène oppressante d'"Othello" où le thème de la violence intrinsèque ne l'emporte heureusement pas. Et c'est bien ainsi ! Car la violence finalement ne serait-elle pas déjà dans le simple fait de vouloir coûte que coûte se mettre en couple ?
Le sujet est ailleurs dans la pièce et c'est bien comme ça.
On tente de s'aimer tant bien que mal au sein du couple, on se débat dans les obligations domestiques, on est conditionné et pris à témoin de ce qui ne va pas et de ce qui pourrait aller mieux. Et on fait avec tant bien que mal.
Dans "Derrière le hublot se cache parfois du linge", le collectif "Les Filles de Simone" propose leur vision de l'amour sans rien imposer. Le public dispose et se laisse bercer par une scénographie un peu désordonnée mais dont on saura à la fin en tirer des enseignements qui pourraient être salvateurs et hautement constructifs une fois le retour à la réalité.
Mais le résultat est subtilement agencé à ce titre. Rien d'ostentatoire dans les emprunts qui ont pu nourrir la réflexion et la mise en place du texte ! La succession de saynètes respectives mises en scène très harmonieusement par Émilie Roy et interprétées sans failles par les trois comédien(ne)s en sont certainement la raison majeure.
"Réinventer l'amour" de Mona Chollet écrit en 2021, "Libérées! Le combat féministe se gagne linge sale devant le panier de lie" de Titiou Lecoq paru en 2017, ou encore les deux classiques incontournables que sont "Le Deuxième sexe" de Simone de Beauvoir (notamment les chapitres La femme mariée et L'amoureuse) et "King Kong Théorie" de Virginie Despentes (2006) ont largement inspiré l'écriture du texte.
Sans oublier l'emprunt à l'univers de la BD, en particulier celle de Liv Strömquist.
Tout ce creuset inspirant fait de cette troisième création des Filles de Simone un petit bijou d'architecture plasticienne colorée et jouissive autour duquel le public rit, s'émeut aussi, notamment dans la scène oppressante d'"Othello" où le thème de la violence intrinsèque ne l'emporte heureusement pas. Et c'est bien ainsi ! Car la violence finalement ne serait-elle pas déjà dans le simple fait de vouloir coûte que coûte se mettre en couple ?
Le sujet est ailleurs dans la pièce et c'est bien comme ça.
On tente de s'aimer tant bien que mal au sein du couple, on se débat dans les obligations domestiques, on est conditionné et pris à témoin de ce qui ne va pas et de ce qui pourrait aller mieux. Et on fait avec tant bien que mal.
Dans "Derrière le hublot se cache parfois du linge", le collectif "Les Filles de Simone" propose leur vision de l'amour sans rien imposer. Le public dispose et se laisse bercer par une scénographie un peu désordonnée mais dont on saura à la fin en tirer des enseignements qui pourraient être salvateurs et hautement constructifs une fois le retour à la réalité.
Mesdames, vous devrez composer en rentrant chez vous après le spectacle avec la tasse souillée posée sur la paillasse de la cuisine sans être toujours déposée dans le lave-vaisselle ou répondre à la question de votre partenaire sur l'endroit où peut bien se trouver son pantalon de jogging. Il est probable que ce soit le cas. Ça ou autres choses du genre. Mais sachez qu'entre vos quatre murs, votre couple est en représentation politico-sociale et que c'est indéniablement à vous de prendre le taureau du patriarcat par les cornes, de le secouer encore et encore, de vous interroger et, peut-être, au terme de cette réflexion d'y trouver votre place d'âme et de cœur.
Si "Les Filles de Simone" vous y ont aidé, c'est partie gagnée. C'est sans doute à cela aussi que sert le Théâtre.
"Je veux que tu te taises et que tu pleures avec moi".
En tout cas, puisse ce collectif "Les Filles de Simone" ne pas se taire et nous proposer très vite une nouvelle création qui revendiquera à nouveau une parole sociologique et politique flamboyante, quel qu'en soit le thème.
Si "Les Filles de Simone" vous y ont aidé, c'est partie gagnée. C'est sans doute à cela aussi que sert le Théâtre.
"Je veux que tu te taises et que tu pleures avec moi".
En tout cas, puisse ce collectif "Les Filles de Simone" ne pas se taire et nous proposer très vite une nouvelle création qui revendiquera à nouveau une parole sociologique et politique flamboyante, quel qu'en soit le thème.
"Derrière le hublot se cache parfois du linge"
Création collective Les Filles de Simone.
Direction d'actrices et d'acteurs : Claire Fretel.
Avec : André Antébi, Tiphaine Gentilleau et Chloé Olivères.
Création lumières : Mathieu Courtailler.
Scénographie : Émilie Roy.
Chorégraphie : Jeanne Alechinsky.
Création sonore : Lucie Cravero et Théo Tiersen.
Costumes : Sarah Dupont.
Production Les Filles de Simone.
Spectacle tout public dès 15 ans.
Durée : 1 h30.
•Off 2023•
Du 7 au 26 juillet 2023.
Tous les jours à 20 h 20. Relâche le jeudi.
11 • Avignon, Salle 1, 11, boulevard Raspail, Avignon.
Réservations : 04 84 51 20 10.
>> 11avignon.com
Direction d'actrices et d'acteurs : Claire Fretel.
Avec : André Antébi, Tiphaine Gentilleau et Chloé Olivères.
Création lumières : Mathieu Courtailler.
Scénographie : Émilie Roy.
Chorégraphie : Jeanne Alechinsky.
Création sonore : Lucie Cravero et Théo Tiersen.
Costumes : Sarah Dupont.
Production Les Filles de Simone.
Spectacle tout public dès 15 ans.
Durée : 1 h30.
•Off 2023•
Du 7 au 26 juillet 2023.
Tous les jours à 20 h 20. Relâche le jeudi.
11 • Avignon, Salle 1, 11, boulevard Raspail, Avignon.
Réservations : 04 84 51 20 10.
>> 11avignon.com